Pour la première fois depuis des années et des années, les Réunionnais ont pu profiter pleinement du volcan.
Pour la première fois depuis des années et des années, le préfet n’a pas pu leur interdire d’approcher la lave, comme j’ai moi-même pu le faire quand j’étais gamin.
Il a bien essayé, mais les pauvres gendarmes ont vite été dépassés par le nombre et ont dû laisser les milliers de Réunionnais et de touristes approcher la lave à quelques mètres.
La seule limite, qui s’est imposée par la force des choses, leur a été fixée par la chaleur intense que la lave dégageait.
Il n’y a pas eu d’accident, à part peut-être quelques foulures et quelques blessures consécutives à des chutes. On nous a signalé au moins une fracture ouverte du bras.
Rien de bien méchant, cependant.
Ce serait bien que le préfet cesse d’ouvrir le parapluie comme il le fait à chaque éruption depuis août 2003, depuis que le sol s’est dérobé sous les pas d’un jeune étudiant de 23 ans et que ce dernier est tombé dans la lave en fusion.
C’est le seul accident de ce type qu’il y ait jamais eu au volcan, ce qui n’a pas empêché les préfets successifs de pondre un arrêté d’interdiction de l’enclos dès les premiers signes annonciateurs d’une éruption.
Si on devait interdire l’accès au Mont Blanc à chaque fois qu’il y a un mort dans un accident de montagne, il faudrait le faire en permanence. Pourtant, tous les jours, ils sont des centaines, peut-être des milliers, à escalader cette montagne mythique.
Pourquoi ce qui est admis en France ne l’est pas à La Réunion?
Ce qui s’est passé au cours du week-end est la preuve que les Réunionnais peuvent être responsables, en tous les cas pas moins responsables que les Savoyards.
Il serait bon que le préfet s’en souvienne à l’avenir. D’autant plus qu’on nous annonce une prochaine nouvelle éruption pour bientôt…