La procédure de recrutement, pour La Réunion, est lancée par l'Agence Nationale de Lutte Contre l'Illettrisme en novembre 2021. La fiche de poste est ainsi rédigée : "Sous l’autorité du directeur de l’ANLCI, en lien avec le préfet de Région et les représentants territoriaux des membres du GIP ANLCI (Conseil régional, services déconcentrés, agences de l’État, Pôle emploi, collectivités territoriales, Opco, Transition Pro…), il/elle devra animer une coalition des décideurs et des acteurs territoriaux, conformément à la gouvernance posée dans le cadre du plan 3i. Elle s’attachera à constituer et animer un comité consultatif régional avec les acteurs de la société civile".
Depuis cette date, une totale opacité s'est installée sur les modalités de recrutement. C'est en catimini, pendant les fêtes, que le directeur de l'agence, Hervé Fernandez, et son adjoint Eric Nedelec, ont recruté un certain Olivier Hugard, semble-t-il à l'insu du préfet, de la présidente de Région, alors que l'illettrisme relève du champ de compétences de cette collectivité, du Conseil départemental et de la rectrice.
Enfin, ultime questionnement, sur quels critères s'est porté le choix de l'Agence ? Dans ce domaine de lutte contre l'illettrisme où depuis des années œuvrent dans l'île de nombreuses personnes reconnues pour leurs actions et leur expertise, pourquoi ce candidat ? Quelles sont ses compétences dans ce domaine ? Quelle est sa connaissance du territoire ? Quelle est sa connaissance des structures, associations et personnes qui travaillent dans ce domaine ? Autant de critères pourtant exigés dans l'annonce de recrutement. Et en quoi sa candidature est-elle supérieure aux autres candidatures locales ?
Depuis cette date, une totale opacité s'est installée sur les modalités de recrutement. C'est en catimini, pendant les fêtes, que le directeur de l'agence, Hervé Fernandez, et son adjoint Eric Nedelec, ont recruté un certain Olivier Hugard, semble-t-il à l'insu du préfet, de la présidente de Région, alors que l'illettrisme relève du champ de compétences de cette collectivité, du Conseil départemental et de la rectrice.
Enfin, ultime questionnement, sur quels critères s'est porté le choix de l'Agence ? Dans ce domaine de lutte contre l'illettrisme où depuis des années œuvrent dans l'île de nombreuses personnes reconnues pour leurs actions et leur expertise, pourquoi ce candidat ? Quelles sont ses compétences dans ce domaine ? Quelle est sa connaissance du territoire ? Quelle est sa connaissance des structures, associations et personnes qui travaillent dans ce domaine ? Autant de critères pourtant exigés dans l'annonce de recrutement. Et en quoi sa candidature est-elle supérieure aux autres candidatures locales ?
Il faut savoir cependant, pour montrer dans quel contexte trouble ce recrutement a été effectué, qu'une autre personne, proche de Camille Dagorne, la sous-préfète en charge de la cohésion sociale et de la jeunesse auprès de Jacques Billant, a failli être recrutée. Cette embauche ayant capoté, on s'est rabattu sur Olivier Hugard.
Ce dernier a pris son poste le 1er janvier. L'Agence a demandé au préfet d'informer sur son recrutement, ce que ce dernier a, d'après nos informations, refusé, n'ayant pas été associé à ce recrutement. A ce jour sur son site, l'ANLCI n'en a toujours pas fait état. C'est à se demander pourquoi.
Autre bizarrerie : Dans les Régions, ces chargés de mission sont basés ou dans les préfectures auprès du SGAR (secrétariat général pour les affaires régionales), ou auprès de l'administration régionale et sont placés sous la responsabilité hiérarchique du directeur de l'Agence basée à Lyon. Agence où le chargé de mission aura à se rendre tous les mois. A La Réunion, Olivier Hugard sera rattaché à Camille Dagorne, sous-préfète à la Cohésion sociale. Une situation unique à ce jour.
Demain jeudi 27 janvier, Camille Dagorne a convoqué une réunion sur l'illettrisme. Peut-être que ce sera l'occasion pour elle d'introniser son nouveau chargé de mission... Mais avec l'accord de qui ? Du préfet ?
Dans quelle région métropolitaine ou d'outre-mer l'Agence a-t-elle procédé ainsi, en écartant le préfet et le recteur, en méprisant les présidents des collectivités et au premier titre la Région ?
On est d'autant plus en droit de se poser la question que, quand on regarde CV d'Olivier Hugard sur LinkedIn, ses activités dans le passé n'ont rien à voir avec l'illettrisme. Il a été d'août 2011 à août 2015 consultant, responsable de développement chez Tetranergy Réunion, puis conseiller à la formation continue à la DAFCO Réunion de septembre 2015 à août 2017. Son CV précise qu'il a ensuite été consultant indépendant, sans préciser ni le lieu (métropole ou Réunion?), ni le domaine d'activité. Avant de se voir soudainement choisi parmi plusieurs candidats pour occuper le poste de chargé de mission contre l'illettrisme.
Ce Monsieur a l'air d'avoir de puissants protecteurs. "On est dans une affaire CNFPT en pire", nous disait une personne particulièrement au fait du dossier.... Qu'en pensent nos parlementaires, les présidents des deux assemblées locales, des deux conseils consultatifs (CESER et CCE) et accessoirement les structures qui oeuvrent sur le terrain?...
Ce dernier a pris son poste le 1er janvier. L'Agence a demandé au préfet d'informer sur son recrutement, ce que ce dernier a, d'après nos informations, refusé, n'ayant pas été associé à ce recrutement. A ce jour sur son site, l'ANLCI n'en a toujours pas fait état. C'est à se demander pourquoi.
Autre bizarrerie : Dans les Régions, ces chargés de mission sont basés ou dans les préfectures auprès du SGAR (secrétariat général pour les affaires régionales), ou auprès de l'administration régionale et sont placés sous la responsabilité hiérarchique du directeur de l'Agence basée à Lyon. Agence où le chargé de mission aura à se rendre tous les mois. A La Réunion, Olivier Hugard sera rattaché à Camille Dagorne, sous-préfète à la Cohésion sociale. Une situation unique à ce jour.
Demain jeudi 27 janvier, Camille Dagorne a convoqué une réunion sur l'illettrisme. Peut-être que ce sera l'occasion pour elle d'introniser son nouveau chargé de mission... Mais avec l'accord de qui ? Du préfet ?
Dans quelle région métropolitaine ou d'outre-mer l'Agence a-t-elle procédé ainsi, en écartant le préfet et le recteur, en méprisant les présidents des collectivités et au premier titre la Région ?
On est d'autant plus en droit de se poser la question que, quand on regarde CV d'Olivier Hugard sur LinkedIn, ses activités dans le passé n'ont rien à voir avec l'illettrisme. Il a été d'août 2011 à août 2015 consultant, responsable de développement chez Tetranergy Réunion, puis conseiller à la formation continue à la DAFCO Réunion de septembre 2015 à août 2017. Son CV précise qu'il a ensuite été consultant indépendant, sans préciser ni le lieu (métropole ou Réunion?), ni le domaine d'activité. Avant de se voir soudainement choisi parmi plusieurs candidats pour occuper le poste de chargé de mission contre l'illettrisme.
Ce Monsieur a l'air d'avoir de puissants protecteurs. "On est dans une affaire CNFPT en pire", nous disait une personne particulièrement au fait du dossier.... Qu'en pensent nos parlementaires, les présidents des deux assemblées locales, des deux conseils consultatifs (CESER et CCE) et accessoirement les structures qui oeuvrent sur le terrain?...