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Pierrot Dupuy – La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, une officine du PS en vue des élections présidentielles

Le 29 décembre dernier, je vous avais souhaité une bonne année en donnant rendez-vous en 2021 pour un nouveau feuilleton dont la vedette principale serait la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, avec dans les rôles principaux son président, l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault et l’inénarrable Françoise Vergès, Christiane Taubira et Anne Hidalgo et dans […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 04 février 2021 à 00H08

Le 29 décembre dernier, je vous avais souhaité une bonne année en donnant rendez-vous en 2021 pour un nouveau feuilleton dont la vedette principale serait la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, avec dans les rôles principaux son président, l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault et l’inénarrable Françoise Vergès, Christiane Taubira et Anne Hidalgo et dans les seconds rôles les dénommés Frédéric Régent et Bruno Maillard que vous avez déjà appris à connaitre dans deux articles que j’avais intitulés « [Quand un lobby antillais essaie de mettre la main sur l’université de La Réunion… avec la complicité de Françoise Vergès]urlblank:https://www.zinfos974.com/Quand-un-lobby-antillais-essaie-de-mettre-la-main-sur-l-universite-de-La-Reunion-avec-la-complicite-de-Francoise-Verges_a163991.html  » et « [Quel intérêt pour les Réunionnais à laisser les Antillais mettre la main sur notre Histoire ?]urlblank:https://www.zinfos974.com/Pierrot-Dupuy-Quel-interet-pour-les-Reunionnais-a-laisser-les-Antillais-mettre-la-main-sur-notre-Histoire_a164429.html « .

Il est temps pour moi de tenir ma promesse.

Je vais vous proposer dans les jours à venir une série d’articles visant à dénoncer un certain nombre de scandales qui agitent cette fameuse Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage. Un « machin » (pour reprendre une citation du général de Gaulle) qui nous coûte « un pognon de dingue » (pour parler comme Emmanuel Macron), au service du Parti socialiste et plus particulièrement de Christiane Taubira et d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, en vue d’aider cette dernière à récupérer les voix de l’Outre-mer dans le cadre des futures élections présidentielles.

Commençons par le commencement.

Le 10 mai 2016, le président François Hollande annonce le projet de Fondation avec déjà en tête un but essentiellement politique : mettre la main sur la communauté domienne en vue de l’élection présidentielle de l’année suivante à laquelle il compte encore se présenter.

D’août 2016 à mars 2017, une mission de préfiguration du projet est confiée à Lionel Zinsou, le président de Terra-Nova, le think tank très proche du PS.
 
Le 5 mai 2017, il nomme Jean-Marc Ayrault, qui avait été son Premier ministre jusqu’en mars 2014,  président du Groupement d’Intérêt Public en charge de la création de la Fondation.
 
De Juin 2017 à novembre 2019, on assiste à la mise en place du GIP qui aboutit le 15 novembre 2019 à la création de la Fondation avec la signature de la convention de partenariat avec l’État à Matignon.
 
Tout au long de ces 3 années et demie, la mise en place de cette fondation a connu de nombreuses difficultés, contestations et incidents liés à la définition de ses missions, son organisation, sa composition et ses financements.
 
Une Fondation fortement politisée

Loin d’avoir su apaiser et résoudre les tensions mémorielles, l’action de cette Fondation n’a en fait abouti qu’à aggraver les conflits identitaires, les guerres mémorielles et les tensions politiques.
 
A ce jour, le positionnement de cette Fondation apparaît de plus en plus contesté et dénoncé.

Ce désastre mémoriel (pendant toutes ces années le sujet de la Mémoire de l’Esclavage a été mal ou peu abordé et on a assisté à la promotion même pas dissimulée de théories racialistes), et financier n’a rien d’étonnant quand on est au courant des travers qui existaient depuis l’origine.

En fait, dès le départ, cette Fondation était fortement politisée et n’avait pour principal objectif que la remise en selle du Parti socialiste et la mise en avant de la doctrine de Terra Nova dont Lionel Zinsou avait pris la présidence en juin 2017.

Mais qui est ce Lionel Zinsou dont très peu de Réunionnais avaient entendu parler auparavant ?

Cédons la place au regretté professeur Robert Chaudensson, un expert de la culture créole récemment décédé, qui avait dressé son portrait dans le blog qu’il animait sur Mediapart :

Lionel Zinsou est qualifié tantôt de « Parachuté » de la Françafrique, tantôt de « Béninois virtuel ». Les deux termes peuvent lui convenir (le second est d’ailleurs de lui !), même si les liens de sa famille avec le Bénin (l’ancienne colonie française du Dahomey) sont aussi établis que peu contestables. Son oncle Emile Derlin Zinsou a même déjà dirigé le Bénin de juillet 1968 à décembre 1969, date à laquelle il a été renversé par un coup d’Etat. Il a été alors condamné à mort par contumace, et sa famille – y compris Lionel lui-même, n’a pu rentrer au Bénin qu’en 1990, au retour de la démocratie. Ce sont ces circonstances qui expliquent que Lionel Zinzou, pourtant si attaché à sa patrie, ne parle par exemple aucune langue du Bénin.
Né à Paris en 1954, d’une mère française, infirmière des hôpitaux de Paris, Lionel Zinsou est donc un mulâtre qui a fait à Paris toutes ses études, fort brillantes au lycée Louis Le Grand puis à l’Ecole Normale supérieure avant de les compléter à la London School of Economics. Il n’est pas pour autant oublieux ses origines, se définissant lui-même bien plus tard comme « un Béninois virtuel ».

Ses études achevées Lionel Zinsou, qui avait été remarqué par Laurent Fabius (un autre normalien), se voit appelé à son cabinet par ce dernier lorsqu’il devient Premier Ministre en 1984. Il en fera une de ses « plumes » (en somme son « nègre » !) jusqu’à son départ de Matignon en 1986.

Zinsou commence alors une carrière dans le privé ( chez Danone devenu BSN où l’attire A. Riboud) puis dans la finance chez Rothschild et chez PAI Partners) ; même là, il ne se détachera jamais complètement de l’Afrique sur laquelle il écrira nombre de rapports ; le dernier, rédigé avec Hubert Védrine en 2013, incite la France agir devant la dégradation de ses positions économiques sur le continent. Résolument « afro-optimiste » dans un contexte globalement et non sans raisons « afro-pessimiste », il pousse, avec l’appui de François Hollande, à la création de la fondation Africa France en 2015, convaincu qu’il est que le sort de la mondialisation finira par se jouer sur le continent africain.

En juin 2015, alors que Lionel Zinsou s’apprête à quitter PAI Partners, le président béninois Boni Yahi, décide de se retirer après dix années de présidence et annonce qu’il ne se représentera pas. Il désigne alors Lionel Zinsou, qui le conseille de loin depuis longtemps comme Premier Ministre. Ce dernier alors devient l’homme à abattre pour tous ceux qui rêvent de la Présidence. Il est regardé, non sans quelques raisons, comme l’avatar socialiste de la « Françafrique ». Les facteurs raciaux sont très présents dans les attaques. Mulâtre, il est regardé comme « noir » en France, en dépit des éloges, aussi convenus qu’hypocrites, de la « diversité », mais au Benin, on le traite de « vovo » (« Blanc » en fongbe, principale langue du Bénin qu’il ne parle d’ailleurs pas, on a vu pourquoi !). L’argumentaire de tous ses adversaires peut se résumer en une phrase de la députée Rosine Soglo : « Lionel Zinsou est un Blanc et aucun Blanc ne peut diriger le Bénin ».

Arrivé en tête du premier tour de la présidentielle avec près de 29% des voix, Lionel Zinsou est finalement battu au second tour par Patrice Talon, un milliardaire béninois, et ce malgré un soutien massif de la France et du président François Hollande.

Voilà celui à qui François Hollande a confié la mission de récolter des fonds pour le financement de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage avec dit-on, une seconde mission secrète : cet expert en recherche de financements devait en même temps récolter des fonds en Outre-mer pour la campagne présidentielle qu’il espérait encore mener l’année suivante.

Lionel Zinsou contesté mais tout de même propulsé au pilotage de la levée de fonds

Dans ses auditions, Lionel Zinsou a exclu tous les acteurs métropolitains de la consultation, ne daignant rencontrer que les ultramarins dans les territoires, sauf en ce qui concerne La Réunion passée à la trappe.

Sa nomination a été très mal reçue par de nombreux ultramarins furieux de voir un Africain nommé pour présider une telle mission qui devait revenir à un descendant d’esclave ultramarin. Idem pour les Africains qui ont vu en lui un suppôt de la Françafrique.
 
Plus tard, Lionel Zinsou est devenu vice-président du GIP (groupement d’intérêt public) et toujours membre de la Fondation. Sa présence et les références qu’il véhicule en matière d’indigénisme et de racialisme ne font que renforcer l’image négative qui l’entoure : personnage de la Françafrique, ami du CRAN qu’il a introduit dans le GIP malgré la feuille de route contraire de Manuel Valls alors Premier ministre, présidence de Terra Nova et ses inculpations pour escroquerie au Bénin….

Une inculpation qui s’éteint par magie

Arrêtons-nous un instant sur cet épisode peu glorieux de son CV : Lionel Zinsou a été inculpé en 2018 pour escroquerie aggravée en bande organisée par les TGI de Cotonou et de Paris pour une somme de 20 millions d’euros visant à financer sa campagne présidentielle au Bénin dont le plafond était limité à 3 millions.

Sa non comparution devant le TGI de Cotonou a décidé le gouvernement du Bénin à lui retirer son passeport diplomatique. 

Lionel Zinsou a ensuite su habilement convaincre les présidents de la Guinée et de la Côte d’Ivoire d' »intervenir » auprès du chef d’entreprise burkinabé afin qu’il retire sa plainte pour escroquerie.

Au sein du GIP, c’est lui qui a introduit le CRAN avec qui il est en « affaires“ en coulisses. Le CRAN attaque l’Etat français pour la restitution des biens culturels pillés sous la colonisation et pour les faire rendre au Bénin où ils seraient exposés à la Fondation de… la fille de Lionel Zinsou !
 
Très curieusement Lionel Zinsou sait trouver des dizaines de millions pour ses affaires personnelles mais rien pour la Fondation, la recherche de mécènes ayant été un cinglant échec !!!

La suite au prochain épisode avec une galerie de portraits de tous les joyeux zozos aux commandes de la Fondation et de ceux qui bénéficient des millions de fonds publics déversés généreusement par le gouvernement…
 

 

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