Quant aux résultats, il faut couramment 4, 5 voire 6 jours pour les obtenir. Problème : nul ne peut pénétrer à bord d’un avion à destination de La Réunion s’il n’est pas en possession d’un test de moins de 72 heures.
Résultat : De plus en plus de passagers sont obligés ou de reporter leurs voyages, ou de les annuler, en l’absence du précieux sésame.
Et au rythme actuel de propagation de l’épidémie, il est à craindre que plus personne ne puisse bientôt plus se rendre dans notre île.
La faute au gouvernement qui n’a fixé aucun ordre de priorité pour la pratique d’un test. Il eut été logique que soient prioritaires les personnes à risques, les cas contacts… et les personnes devant voyager en outremer. Au lieu de cela, le gouvernement s’est vanté de pouvoir pratiquer 700.000 tests par semaine et surtout, il a indiqué que tout le monde qui le souhaitait pouvait se faire tester.
Dans la pratique, on est loin des chiffres annoncés et les laboratoires sont complètement embouteillés.
La solution viendra peut-être de nouveaux tests rapides dont on pourrait avoir le résultat en une vingtaine de minutes. Déjà pratiqués dans d’autres pays, ils ont mis du temps à être certifiés en France.
Ce matin, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé sur France Inter que »cette semaine, en Ile-de-France, nous devrions commencer à déployer des tests antigéniques, qui sont des tests rapides, […] on a 15, 20 minutes à attendre et on a le résultat« . « On devrait démarrer à partir de mercredi à l’AP-HP« , l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a-t-il ajouté.
Comme le test RT-PCR, les tests antigéniques sont réalisés à partir de prélèvements dans les narines, par écouvillon. Mais le test antigénique repère des protéines du virus en quelques minutes, ce qui en fait un outil intéressant pour trier rapidement les personnes probablement contaminées, dans les aéroports ou à l’accueil des hôpitaux par exemple.
Concernant les tests de dépistage sur prélèvement salivaire, Olivier Véran dit attendre « de façon imminente des résultats d’expérimentations qu’on a menées« . « Dans les tout prochains jours, je devrais avoir des éléments qui permettront de répondre déjà par oui ou non » à la question de la fiabilité de ces tests, a-t-il précisé.
Restera à nos parlementaires à faire pression pour que ces tests soient disponibles en priorité, dans toute la France, pour tous les ultramarins souhaitant rentrer au pays.