J’avoue être choqué par les commentaires laissés par certains internautes sous les articles sur les migrants sri-lankais.
Je peux entendre les arguments selon lesquels La Réunion détient déjà un record européen en matière de chômage, mis à part Mayotte, et que nous n’avons pas les moyens d’accueillir des demandeurs d’emplois supplémentaires.
L’argument est discutable, mais il peut se comprendre.
Discutable car au total, on parle de moins de 100 personnes. Une goutte d’eau dans l’océan de chômage qui touche notre île. Ce ne sont pas 100 demandeurs d’emplois supplémentaires qui vont faire bondir les chiffres du chômage à la Réunion.
J’entends aussi les arguments selon lesquels les migrants sont plus « gâtés », passez-moi l’expression, que nombre de nos SDF et petits retraités. Un argument fréquemment mis en avant par l’extrême-droite qui trouve là un moyen facile de laisser transparaitre sa haine de l’étranger sans tomber sous le coup de la loi.
Comme si la misère des uns pouvait servir de justification à ne pas venir en aide à d’autres miséreux…
Non, ce qui me choque, c’est la violence de certains propos. La haine qui transparait.
Faut-il que ces gens soient frustrés pour en arriver à de tels dérapages. Qu’il est facile de cracher son venin de façon anonyme, confortablement installé derrière son écran d’ordinateur, une bière à la main, sûr de son impunité.
Il y a d’abord eu les Zoreils, puis les Comoriens. Maintenant, c’est le tour des Sri Lankais.
J’ai toujours été un fervent défenseur de l’anonymat sur le net mais plus ça avance, plus je constate ces dérapages, plus je finis par être d’accord avec le président Macron qui a encore réaffirmé jeudi soir, devant un millier de jeunes, qu’il était favorable à une levée de cet anonymat. Pour lutter, entre autres, contre les harcèlements que subissent certains jeunes sur les réseaux sociaux.
Quand je vois de tels déversements de haine, je ne peux m’empêcher de me demander comment réagiraient ces Réunionnais s’ils habitaient à Mayotte dont une récente étude de l’INSEE vient de révéler que 48% de la population était de nationalité étrangère, dont 95% de Comoriens. Et qu’un étranger sur deux était en situation irrégulière !
Concrètement, ça signifie que quand vous vous baladez dans les rues de Mamoudzou par exemple, une personne sur quatre que vous croisez est un clandestin en situation irrégulière !
Nous en sommes encore bien loin à La Réunion.
Raison de plus, me direz-vous, pour ne pas amorcer la pompe et ne pas laisser se créer des filières d’immigration entre le Sri-Lanka et La Réunion. Tout à fait d’accord.
Mais n’oublions pas que la France, et donc La Réunion, est un état de droit. Qu’il existe des lois et des conventions internationales que nous sommes tenus de respecter.
S’il s’avérait que ces migrants sri-lankais sont véritablement persécutés et risquent leur vie dans leur pays, il sera normal de leur accorder l’hospitalité au nom des principes humanitaires qui font la fierté de notre pays.
Et si jamais il était prouvé que ce ne sont que des migrants économiques, uniquement à la recherche d’une vie meilleure, ils seront raccompagnés au Sri Lanka. Comme ce fut le cas pour ceux qui les ont précédés à Noël. Ce qui aura pour effet de décourager ceux qui pourraient être tentés de les imiter.
Faisons confiance à la justice de notre pays…
Je peux entendre les arguments selon lesquels La Réunion détient déjà un record européen en matière de chômage, mis à part Mayotte, et que nous n’avons pas les moyens d’accueillir des demandeurs d’emplois supplémentaires.
L’argument est discutable, mais il peut se comprendre.
Discutable car au total, on parle de moins de 100 personnes. Une goutte d’eau dans l’océan de chômage qui touche notre île. Ce ne sont pas 100 demandeurs d’emplois supplémentaires qui vont faire bondir les chiffres du chômage à la Réunion.
J’entends aussi les arguments selon lesquels les migrants sont plus « gâtés », passez-moi l’expression, que nombre de nos SDF et petits retraités. Un argument fréquemment mis en avant par l’extrême-droite qui trouve là un moyen facile de laisser transparaitre sa haine de l’étranger sans tomber sous le coup de la loi.
Comme si la misère des uns pouvait servir de justification à ne pas venir en aide à d’autres miséreux…
Non, ce qui me choque, c’est la violence de certains propos. La haine qui transparait.
Faut-il que ces gens soient frustrés pour en arriver à de tels dérapages. Qu’il est facile de cracher son venin de façon anonyme, confortablement installé derrière son écran d’ordinateur, une bière à la main, sûr de son impunité.
Il y a d’abord eu les Zoreils, puis les Comoriens. Maintenant, c’est le tour des Sri Lankais.
J’ai toujours été un fervent défenseur de l’anonymat sur le net mais plus ça avance, plus je constate ces dérapages, plus je finis par être d’accord avec le président Macron qui a encore réaffirmé jeudi soir, devant un millier de jeunes, qu’il était favorable à une levée de cet anonymat. Pour lutter, entre autres, contre les harcèlements que subissent certains jeunes sur les réseaux sociaux.
Quand je vois de tels déversements de haine, je ne peux m’empêcher de me demander comment réagiraient ces Réunionnais s’ils habitaient à Mayotte dont une récente étude de l’INSEE vient de révéler que 48% de la population était de nationalité étrangère, dont 95% de Comoriens. Et qu’un étranger sur deux était en situation irrégulière !
Concrètement, ça signifie que quand vous vous baladez dans les rues de Mamoudzou par exemple, une personne sur quatre que vous croisez est un clandestin en situation irrégulière !
Nous en sommes encore bien loin à La Réunion.
Raison de plus, me direz-vous, pour ne pas amorcer la pompe et ne pas laisser se créer des filières d’immigration entre le Sri-Lanka et La Réunion. Tout à fait d’accord.
Mais n’oublions pas que la France, et donc La Réunion, est un état de droit. Qu’il existe des lois et des conventions internationales que nous sommes tenus de respecter.
S’il s’avérait que ces migrants sri-lankais sont véritablement persécutés et risquent leur vie dans leur pays, il sera normal de leur accorder l’hospitalité au nom des principes humanitaires qui font la fierté de notre pays.
Et si jamais il était prouvé que ce ne sont que des migrants économiques, uniquement à la recherche d’une vie meilleure, ils seront raccompagnés au Sri Lanka. Comme ce fut le cas pour ceux qui les ont précédés à Noël. Ce qui aura pour effet de décourager ceux qui pourraient être tentés de les imiter.
Faisons confiance à la justice de notre pays…