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Pierrot Dupuy – Il était une fois Juliana et Frédéric… et ils n’eurent pas beaucoup d’enfants

Dans deux articles (Le projet machiavélique de Juliana MDoihoma du 3 février puis Ma réponse à Juliana MDoihoma du 8 février), j’ai posé quelques questions à la maire de Saint-Louis. Contrairement à son habitude, elle si prompte à raconter sa vie sur les réseaux sociaux et à répondre à ses détracteurs, là c’est motus et […]

Ecrit par 1654 – le vendredi 11 février 2022 à 10H43

Dans deux articles (Le projet machiavélique de Juliana MDoihoma du 3 février puis Ma réponse à Juliana MDoihoma du 8 février), j’ai posé quelques questions à la maire de Saint-Louis.
Contrairement à son habitude, elle si prompte à raconter sa vie sur les réseaux sociaux et à répondre à ses détracteurs, là c’est motus et bouche cousue. Tout au moins pour le deuxième article.
Je ne désespère pas et les lui repose ici :

  1. Y-a-t-il eu, oui ou non, une réunion il y a maintenant un peu plus d’une quinzaine de jours dans ton bureau de la mairie de Saint-Louis, où étaient présents Mathieu Hoarau, candidat aux municipales à l’Etang-Salé, et Eric Ferrère, le maire des Avirons ?
  2. Leur as-tu, oui ou non, demandé d’écarter Huguette Bello et Thierry Robert de la campagne des municipales ?
  3. As-tu, oui ou non, demandé à Mathieu Hoarau, en échange de ton soutien, de s’engager à t’aider, au cas où il serait élu, à écarter Michel Fontaine de la présidence de la CIVIS pour que tu prennes sa place ? En utilisant en outre des termes très offensants envers le maire de Saint-Pierre ?
  4. Est-ce, oui ou non, la raison pour laquelle Eric Ferrère, très proche de Thierry Robert, s’est mis en retrait de la campagne ?
  5. Est-ce, oui ou non, la raison pour laquelle Michel Fontaine, qui n’en avait rien à faire jusqu’ici de cette élection, fait maintenant résolument campagne pour Jean-Claude Lacouture ? Ce qui aura probablement pour conséquence de faire perdre « ton » candidat qui se voyait déjà élu ? Il va regretter d’avoir sollicité ton soutien…
  6. Toi la féministe engagée, es-tu au courant des rumeurs qui circulent au sujet de ton poulain, rumeurs que nous avons vérifiées et qui vaudront un article dans les jours qui viennent ?
En attendant qu’elle me réponde, je vais vous raconter une belle histoire, qui démarre comme dans un conte de fée : la rencontre entre la princesse Juliana MDoihoma et le prince charmant Frédéric Miranville. Et comme dans tous les contes de fées, l’histoire débute par « Il était une fois »…

Il était une fois, en décembre 2018, une princesse qui dormait à moitié sur les bancs du conseil régional. Elle s’ennuyait, mais surtout était à la recherche d’un point de chute lucratif. Vous savez, un de ces emplois très bien payés dans une administration mais surtout, où on ne travaille pas trop. Il faut dire que notre princesse a des ambitions politiques du côté de Saint-Louis et qu’elle a besoin de faire campagne sur le terrain.

Il faut dire aussi qu’elle vient de se faire virer par les responsables d’une SEM du Sud qui en avaient assez de payer une personne qu’ils ne voyaient jamais. Et quand je dis jamais, c’était vraiment jamais. 

Fallait donc vite trouver autre chose.

Ça tombe bien. Le président Didier Robert commence à en avoir marre que son altesse se fasse remarquer à la Pyramide inversée par son caractère exécrable et ses caprices de princesse. Elle se mêle de tout, se croit la future « étoile montante de la droite » et prétend laver plus blanc que blanc.

Il appelle donc son ami Frédéric Miranville, le président de l’université, et lui demande s’il n’aurait pas un petit poste pour son encombrante élue.

Ça tombe bien car dans le même temps, Frédéric Miranville, qui vient de trahir ses copains en se faisant élire dans leur dos avec déjà le soutien du président de région, s’aperçoit qu’il n’a plus de majorité et que seule une nouvelle intervention forte de ce dernier auprès des membres élus de son conseil d’administration peut le sauver.

« Une main lave l’autre », comme on dit en créole. Il accepte donc la venue de Juliana M’Doihoma et la nomme cheffe de cabinet avec un salaire de 4.500€ par mois. Net, bien évidemment… En contrepartie, à elle de « convaincre » les élus récalcitrants de rentrer dans le rang.

Reste à faire avaliser cette nomination par le conseil d’administration et pour ça Frédéric Miranville a besoin des quatre voix de l’UNEF, le syndicat étudiant de gauche que l’on aurait pu penser opposé à un président soutenu par le président de région de droite.

Sauf que les convictions ne pèsent pas lourd face à quelques cadeaux. Frédéric Miranville lâche au syndicat étudiant quelques « aides » et le tour est joué. Les quatre élus étudiants, à la demande de la présidente de l’UNEF Samantha Pothin (retenez ce nom, on en reparlera un peu plus loin) votent comme un seul homme en faveur de l’embauche de Juliana M’Doihoma et le dossier passe comme une lettre à la poste.

Un stratagème fructueux

Le président de l’université utilisera le même stratagème à chaque conseil d’administration, ce qui lui assure à chaque fois la majorité. Et qui permet aux responsables de l’UNEF de remplir leur cagnotte, de se payer voyages et restaurants, tout en assurant leur future réélection en finançant quelques rares actions pour les étudiants. Chose que l’autre syndicat ne peut faire… L’UNEF est par exemple le seul syndicat à recevoir chaque année l’autorisation du président d’organiser un accueil des nouveaux étudiants à la rentrée scolaire, avec petit déjeuner offert, pour leur vendre une assurance et leur faire signer leur adhésion à l’UNEF… Etonnez-vous après ça qu’ils gagnent les élections dans le collège étudiant !

Voilà donc notre princesse Juliana cheffe de cabinet (un poste créé spécialement pour elle) avec 4.500€ par mois, plus les 2.800€ d’indemnités comme vice-présidente de la Région.

Arrivée à l’université, Juliana M’Doihoma profite de sa très, très grande proximité avec le président Miranville pour tyranniser le personnel, les rares fois où elle est présente. Tout le monde est unanime : c’est elle qui porte la culotte et qui est la véritable présidente.

Le reste du temps, elle est sur le terrain à Saint-Louis où elle prépare ses municipales, payée avec l’argent des contribuables.

Mais elle trouve qu’elle ne gagne pas encore assez. En accord avec son très cher président, elle va abandonner le poste de cheffe de cabinet pour celui de directrice de cabinet. La différence est dans le salaire. Faut juste auparavant éjecter celle qui occupait le poste, devenue trop gênante. Et tant qu’à faire, on rajoute la cheffe du protocole à la charrette. Toutes les deux sont envoyées aux fins fonds du campus, sans les primes ni les honneurs. Faut bien payer le gros salaire de la nouvelle directrice de cabinet… Le tout avec l’accord, pour ne pas dire la complicité, de Frédéric Miranville…

Quelques mois avant l’élection, parce qu’elle se sentait surveillée, elle décide de passer à mi-temps mais, juste avant, négocie une augmentation de 2.000€. De façon à lui permettre d’amortir financièrement le passage à mi-temps. Puis, une fois élue, dans un troisième temps, elle négociera un contrat à quart temps pour près de 2.000€ par mois ! 2.000€ multiplié par 4, ça fait tout de même 8.000€ par mois à temps plein !

 

En juin 2020 donc, Juliana devient maire de Saint-Louis. Hourra. La voila donc maire, vice-présidente de la CIVIS, présidente du Centre de Gestion, tout en restant conseillère régionale… et elle conserve son travail au cabinet à l’université à quart-temps.

Pour résumer, Juliana M’Doihoma aura presque doublé son salaire en 3 ans en travaillant moins. 4.500€ par mois quand elle a commencé en 2018 pour passer à 2.000€ pour un travail à 25 % , soit l’équivalent de 8.000€ à temps plein… Plus les indemnités de maire, de vice-présidente de la CIVIS, de présidente du Centre de gestion… Et sans doute quelques avantages à côté que j’oublie.

Dans la réponse qu’elle m’a postée sur Facebook, la maire de Saint-Louis se définissait comme représentante de la « minorité visible ». Pour moi, elle fait plutôt partie de la minorité qui gagne pas loin de 10.000€ par mois ! Et qui affirme sans rire défendre les plus défavorisés.

Des soupçons d’emploi fictif

Mais qu’elle fasse attention, un élu métropolitain qui lui aussi prétendait pouvoir occuper plusieurs postes à la fois a été condamné il y a peu. C’est une des raisons, parmi d’autres, pour lesquelles les policiers de la Sûreté départementale enquêtent actuellement sous les ordres de la procureure de la République de Saint-Pierre et ont déjà interrogé plusieurs protagonistes de l’affaire.

Ce sur quoi ils enquêtent ?
     – délit de prise illégale d’intérêt : Juliana M’Doihoma a voté en conseil d’administration de l’université en tant qu’élue régionale le budget et la campagne emploi (les fonds attribués aux emplois) et se fait ensuite employer comme directrice de cabinet quelques mois mois après par la même université. Ils vérifient s’il n’y a pas de prise illégale d’intérêt…
     – non exécution de contrat public : elle ne pouvait être à temps plein directrice de cabinet et élue
     – salaire non conforme aux documents internes réglementant les salaires (CCPANT)

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En remerciement d’avoir fait campagne pour elle à Saint-Louis, Juliana M’Doihoma a embauché Samantha Pothin, l’ancienne secrétaire générale de l’UNEF, vous savez celle qui en échange de quelques faveurs avait voté en conseil d’administration de l’université avec ses trois colistiers en faveur de l’embauche de celle qui est aujourd’hui sa patronne…

Et pour remplacer Juliana M’Doihoma comme directrice de cabinet, devinez qui Frédéric Miranville a choisi ? Stéphane Maillot, qui n’est pas un inconnu des lecteurs de Zinfos. Vous vous souvenez, c’est cet ancien président de l’UNEF (celui qui était en poste avant Samantha Pothin) qui avait réussi à obtenir son diplôme, comme nous en avions apporté la preuve, bien qu’ayant eu zéro dans toutes les matières, et qui avait ensuite été embauché à l’université grâce à un concours taillé sur mesure, avec un jury trié sur le volet par… Frédéric Miranville.

Le voila directeur de cabinet (si si, je vous assure que c’est vrai), sans doute le seul directeur de cabinet de France et de Navarre à être catégorie B payé comme un catégorie A. Et à écrire papa avec 3 p…

Depuis que la brigade financière enquête, Frédéric Miranville a peur… Il se terre en dehors de son bureau qu’il pense être truffé de micros et se cache à la Technopole, au milieu des salles de cours…

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