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Pierrot Dupuy : Heureusement que nous ne l’avons pas élu président !

Je ne résiste pas à l’envie de vous reparler de ces scènes surréalistes auxquelles nous avons assisté la semaine dernière, avec Jean-Luc Mélenchon hurlant, éructant, menaçant les policiers et le procureur de la République qui étaient venus perquisitionner chez lui.   Et dans la foulée, histoire de faire bonne mesure, ses attaques basses, indignes d’un […]

Ecrit par Pierrot Dupuy – le lundi 22 octobre 2018 à 10H05

Pierrot Dupuy : Heureusement que nous ne l’avons pas élu président !Je ne résiste pas à l’envie de vous reparler de ces scènes surréalistes auxquelles nous avons assisté la semaine dernière, avec Jean-Luc Mélenchon hurlant, éructant, menaçant les policiers et le procureur de la République qui étaient venus perquisitionner chez lui.
 
Et dans la foulée, histoire de faire bonne mesure, ses attaques basses, indignes d’un homme politique, contre une journaliste qui avait eu le tort de le mettre face à ses incohérences. Il n’a pas apprécié qu’elle lui demande comment il se faisait qu’il ait pu, par le passé, approuver les perquisitions chez François Fillon, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, affirmant à l’époque faire confiance à la Justice, et aujourd’hui protester dès lors que la même chose se déroulait chez lui.
 
Que retenir de tout ça ? D’abord que Mélenchon nous a montré son vrai visage. Que le masque du Républicain, respectueux des lois, donneur de leçons, était tombé.
 
Et ce qui s’est passé ce mardi 16 octobre aura à mon avis autant d’importance que le débat raté de Marine Le Pen, entre les deux tours des présidentielles face à Emmanuel Macron.
 
Sa réaction à cette perquisition, Jean-Luc Mélenchon va la porter comme un boulet dans les mois, et peut-être les années à venir.
 
Non M. Mélenchon, vous n’êtes pas au-dessus des lois, non votre corps n’est pas sacré ! Vous êtes un justiciable comme un autre et vous devez rendre compte d’éventuels actes délictueux que vous auriez pu commettre.
 
Vous êtes soupçonné de deux choses.
 
D’abord, d’avoir utilisé pour le compte de votre parti des attachés parlementaires payés par l’Europe. J’entends ici et là des voix s’élever pour dire que de vous reprocher cela, c’est atteindre à la liberté d’un homme politique d’utiliser comme il l’entend ses attachés, pour défendre ses idées. C’est un concept que l’on peut défendre. Mais je m’étonne de ne pas entendre ces commentateurs de haut niveau ne pas voir l’autre facette de ce dossier. La loi interdit tout financement d’une campagne par des fonds publics. Or, faire travailler des attachés parlementaires payés par l’Europe dans le cadre de la campagne présidentielle est strictement interdit. Et il est normal, dans ce cadre, qu’une enquête soit menée, avec si nécessaire des perquisitions, pour s’en assurer.
 
L’autre dossier concerne des surfacturations de sociétés proches de Jean-Luc Mélenchon durant la même campagne présidentielle. Et là, des éléments nouveaux sont survenus depuis la perquisition. Les journalistes de France Info ont par exemple eu accès à des factures émises par Mediascop, la société de Sophia Chikirou, une proche de Jean-Luc Mélenchon. Elle s’est ainsi faite payer 10.000€ de salaire par mois pendant 10 mois, c’est-à-dire pendant la durée de la campagne. Alors même qu’elle se faisait payer très cher, soit dit au passage, bien plus cher que ce que ce coûtent d’habitude ce genre de prestations, tout ce qu’elle faisait à côté.
 
Au total, Mediascop, une société qui n’avait pas de locaux, a facturé pour plus d’un million d’euros au candidat Mélenchon, frais qui ont au final été remboursés par l’Etat. Et donc payés par les contribuables.
 
Et une autre société, l’Ere du Peuple, avait salarié deux futurs députés de la France insoumise en réalisant au passage une énorme plus-value.
 
Dès lors, on peut légitimement se demander si Jean-Luc Mélenchon, sachant pertinemment ce qu’il y avait dans le dossier et sachant qu’il allait être pris avec les doigts dans le bocal de confiture, n’a pas souhaité dramatiser à l’excès l’épisode de la perquisition, histoire de se faire passer pour un martyr et accréditer l’idée, pour ses partisans, qu’il n’était qu’une victime d’une basse manœuvre politique.
 
Un peu à l’image de son modèle Lula, au Brésil, condamné et emprisonné pour corruption, au vu de preuves incontestables, et qui continue malgré tout à clamer son innocence et qui a tenté jusqu’au bout de se présenter à la présidentielle.

 

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