[Pierrot Dupuy] Hécatombe à l’université : Deux nouvelles démissions dans l’équipe du président Miranville
Sophie Geoffroy, la vice-présidente de l’université en charge de la Recherche et la Valorisation a démissionné aujourd’hui. En poste depuis le mois de septembre, elle quitte l’équipe du président Frédéric Miranville. Une autre vice-présidente a démissionné il y a 15 jours à peine, Ludivine Royer, qui était en charge de l’égalité femmes-hommes et de […]
Ecrit par zinfos974 – le mardi 26 novembre 2019 à 16H39
Sophie Geoffroy, la vice-présidente de l’université en charge de la Recherche et la Valorisation a démissionné aujourd’hui.
En poste depuis le mois de septembre, elle quitte l’équipe du président Frédéric Miranville.
Une autre vice-présidente a démissionné il y a 15 jours à peine, Ludivine Royer, qui était en charge de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, violences sexuelles et sexistes, et également du handicap.
Elles démissionnent toutes deux sur fond de désaccords politiques et à la suite, disent-elles, de pressions de la présidence pour entraver leur action.
Après Georges Dalleau de liste de Frédéric Miranville, après Jimmy Selambarom de la mouvance de Gilles Lajoie (président du Conseil académique), c’est au tour de ces deux vice-présidentes de jeter l’éponge.
Deux autres démissions sont restées plus discrètes, celle de Jean-Michel Jauze, doyen de la faculté de lettres, qui ne sera resté que 2 mois chargé de mission aux Conditions et Qualité de Vie au travail, et celle de Georges Jonkisz, chargé de mission pour le suivi de la carrière des enseignants.
C’est donc à une véritable hécatombe à laquelle on assiste dans l’équipe du président de l’université, critiqué pour son management autoritaire et ses prises de position sans concertation avec son équipe politique.
Ce dimanche, à 2h du matin, le président a par exemple pris la décision de supprimer le canal de diffusion électronique liant tous les membres de la communauté universitaire intitulée « expression libre », sur lequel toute la communauté éducative s’exprimait ou postait des petites annonces.
Un pur hasard ? Sur ce canal, s’exprimaient librement toute personne, qu’elle soit étudiante, enseignante ou administrative, sur tout sujet ayant attrait à la vie universitaire.
Ces derniers mois, nombre de pétitions et de pamphlets politiques circulaient pour critiquer l’équipe en place.
D’aucuns diront que la liberté d’expression au sein d’une université est génétique, naturelle voire constitutionnelle (notamment pour les enseignants).
Certaines voix s’élèvent déjà pour dénoncer cette censure que tente d’imposer le président de l’Université de La Réunion.