
Photo Otis Historical Archives/National Museum of Health and Medicine/Wikimedia Commons
Le 30 novembre dernier, Zinfos avait été l'un des tout premiers à oser dire que le variant Omicron était peut-être finalement une bonne chose pour la planète. Depuis, de nombreux titres de la presse nationale ont repris cette hypothèse.
Pour arriver à cette conclusion, nous nous étions appuyés sur les déclarations de la Dr Angelique Coetzee, présidente de l'Association médicale sud-africaine, affirmant que ce variant ne présenterait que des symptômes légers.
Or le Dr Angelique Coetzee n'est pas n'importe qui. C'est le médecin qui a traité les premiers malades atteints de ce nouveau variant.
Pour nous forger notre opinion, nous avions également relevé les propos due Tulio de Oliveira, le directeur du Centre sud-africain de réponse et d’innovation face aux épidémies (CERI), qui avait fait le constat d'une propagation extrêmement rapide d'Omicron qui avait en quelques semaines supplanté le variant Delta, jusque là très majoritaire.
D'où notre conclusion : le variant Omicron est peut-être finalement une très bonne chose : il va probablement supplanter au niveau mondial les autres variants et, comme il est beaucoup à la fois plus virulent mais moins dangereux, son développement va se traduire par une augmentation importante du nombre de cas mais par beaucoup moins de transferts en réanimation et beaucoup moins de morts.
Ce qui n'était il y a 5 jours qu'une hypothèse très osée semble aujourd'hui prendre consistance.
Tout d'abord, répétons qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Tout au plus s'agit-il d'hypothèses qui, même si elles semblent prendre un peu plus corps chaque jour qui passe, doivent attendre des confirmations scientifiques officielles qui demandent du temps. On annonce une intervention officielle du gouvernement mardi en Afrique du Sud. Peut-être en apprendrons-nous plus à ce moment-là.
Il n'en demeure pas moins que toutes les sources qui nous parviennent actuellement de ce pays, que nous scrutons à la lettre, vont dans le même sens :
1) une explosion du nombre de cas, avec un quadruplement en quatre jours
Pour arriver à cette conclusion, nous nous étions appuyés sur les déclarations de la Dr Angelique Coetzee, présidente de l'Association médicale sud-africaine, affirmant que ce variant ne présenterait que des symptômes légers.
Or le Dr Angelique Coetzee n'est pas n'importe qui. C'est le médecin qui a traité les premiers malades atteints de ce nouveau variant.
Pour nous forger notre opinion, nous avions également relevé les propos due Tulio de Oliveira, le directeur du Centre sud-africain de réponse et d’innovation face aux épidémies (CERI), qui avait fait le constat d'une propagation extrêmement rapide d'Omicron qui avait en quelques semaines supplanté le variant Delta, jusque là très majoritaire.
D'où notre conclusion : le variant Omicron est peut-être finalement une très bonne chose : il va probablement supplanter au niveau mondial les autres variants et, comme il est beaucoup à la fois plus virulent mais moins dangereux, son développement va se traduire par une augmentation importante du nombre de cas mais par beaucoup moins de transferts en réanimation et beaucoup moins de morts.
Ce qui n'était il y a 5 jours qu'une hypothèse très osée semble aujourd'hui prendre consistance.
Tout d'abord, répétons qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Tout au plus s'agit-il d'hypothèses qui, même si elles semblent prendre un peu plus corps chaque jour qui passe, doivent attendre des confirmations scientifiques officielles qui demandent du temps. On annonce une intervention officielle du gouvernement mardi en Afrique du Sud. Peut-être en apprendrons-nous plus à ce moment-là.
Il n'en demeure pas moins que toutes les sources qui nous parviennent actuellement de ce pays, que nous scrutons à la lettre, vont dans le même sens :
1) une explosion du nombre de cas, avec un quadruplement en quatre jours
2) un variant Omicron qui a d'ores et déjà supplanté tous les autres variants, comme nous le montre l'infographie du Figaro que nous publions ci-contre

Une infographie particulièrement intéressante : alors que le nombre de malades augmente fortement au mois de novembre, le nombre de décès diminue tout aussi fortement
3) mais aussi et surtout une baisse tout aussi spectaculaire du nombre de morts, comme le montre le graphique ci-contre.
La grippe espagnole, entre 50 et 100 millions de morts... contre 4,5 millions pour le Covid
C'est maintenant qu'il est temps de faire un peu d'histoire et de se souvenir de la première pandémie du 20ème siècle, celle de la Grippe espagnole
Elle a touché le monde de 1918 à 1919 et était causée par le virus A(H1N1). Depuis, tous les virus de la grippe que nous connaissons sont des variants lointains de ce virus ancestral.
La grippe espagnole (ainsi appelée car c'est l'Espagne qui en a officiellement fait état en premier, alors que bizarrement c'est aux Etats-Unis que les premiers cas ont officiellement été relevés) s'est caractérisée notamment par sa sévérité importante chez les jeunes adultes, avec un pic de mortalité entre 20 et 40 ans. A noter que l'on relève également plus de personnes touchées dans cette tranche d'âge, voire même plus jeune, avec le variant Omicron. Elle a atteint la moitié de la population mondiale du printemps 1918 à la fin de l'hiver 1919.
Cette pandémie s'est diffusée en trois vagues successives dans le monde :
• courbatures,
• fièvre,
• maux de tête,
• grande fatigue,
• toux,
• crachats,
• difficultés à respirer…
Mis à part les crachats, ça ne vous rappelle rien?
Ce n'est pas un vaccin qui a mis fin à la grippe espagnole
Ces signes classiques relativement bénins ont ensuite fait place à des symptômes plus graves lors des deuxième et troisième vague de la pandémie.
Le bilan de la grippe espagnole dans le monde a été longtemps estimé entre 20 et 40 millions de morts. Selon des estimations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ce bilan irait de 40 à 50 millions. Et de récentes réévaluations estiment que ce chiffre pourrait être de 100 millions. Pour mémoire, la pandémie du Covid n'a fait pour le moment "que" 4,5 millions de morts...
La pandémie de grippe espagnole n'a pas été stoppée par un vaccin, le premier vaccin contre la grippe n'étant apparu qu'en 1930, soit plus de 10 ans plus tard.
Plusieurs éléments ont entraîné la fin de l'épidémie.
En premier lieu, l'immunisation de la population, la moitié de la population mondiale ayant attrapé la maladie. Les sujets atteints ont développé des anticorps qui les ont protégés.
Deuxième raison : la mise en place de gestes barrière : masques, incitation à la distance sociale, musées et écoles fermées, désinfection des transports en commun…. Là aussi, ça devrait vous rappeler quelque chose...
Enfin, il se dit que le dernier variant du virus était moins mortel. N’oublions pas qu'un virus est le roi de l'adaptation. Il "sait" qu'il a intérêt à devenir bénin pour contourner les barrières naturelles que notre corps apprend à dresser au fur et à mesure sur son chemin. En devenant de moins en moins dangereux, les anti-corps vont moins lui faire obstacle et ainsi, il peut continuer à se transmettre d’hôte en hôte. Et donc à exister.
La maladie a fini par s'éteindre dans la seconde moitié de l'année 1919.
Le variant Delta est toujours très dangereux et mortel
Pour l'heure, il ne faut pas que ces perspectives rassurantes nous incitent à baisser les bras. Le variant Omicron n'est qu'un infime pourcentage des malades pour le moment, même s'il doit retenir toute notre attention.
Pour l'heure, ce sont des malades infectés avec le variant Delta qui remplissent nos hôpitaux et nos salles de réanimation. Sans parler de nos cimetières. Plus que jamais donc, les gestes barrière devraient être de rigueur.
J'ai été choqué de constater en me baladant samedi soir dans les rues de Saint-Paul, à l'occasion du Festival Métis, que plus d'une personne sur deux ne portait pas de masque. Et que ça ne choquait personne d'autre que moi...
C'est maintenant qu'il est temps de faire un peu d'histoire et de se souvenir de la première pandémie du 20ème siècle, celle de la Grippe espagnole
Elle a touché le monde de 1918 à 1919 et était causée par le virus A(H1N1). Depuis, tous les virus de la grippe que nous connaissons sont des variants lointains de ce virus ancestral.
La grippe espagnole (ainsi appelée car c'est l'Espagne qui en a officiellement fait état en premier, alors que bizarrement c'est aux Etats-Unis que les premiers cas ont officiellement été relevés) s'est caractérisée notamment par sa sévérité importante chez les jeunes adultes, avec un pic de mortalité entre 20 et 40 ans. A noter que l'on relève également plus de personnes touchées dans cette tranche d'âge, voire même plus jeune, avec le variant Omicron. Elle a atteint la moitié de la population mondiale du printemps 1918 à la fin de l'hiver 1919.
Cette pandémie s'est diffusée en trois vagues successives dans le monde :
- une première entre mars et juillet 1918,
- une seconde de fin août à novembre 1918
- une troisième et dernière de l'hiver au printemps 1919.
• courbatures,
• fièvre,
• maux de tête,
• grande fatigue,
• toux,
• crachats,
• difficultés à respirer…
Mis à part les crachats, ça ne vous rappelle rien?
Ce n'est pas un vaccin qui a mis fin à la grippe espagnole
Ces signes classiques relativement bénins ont ensuite fait place à des symptômes plus graves lors des deuxième et troisième vague de la pandémie.
Le bilan de la grippe espagnole dans le monde a été longtemps estimé entre 20 et 40 millions de morts. Selon des estimations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ce bilan irait de 40 à 50 millions. Et de récentes réévaluations estiment que ce chiffre pourrait être de 100 millions. Pour mémoire, la pandémie du Covid n'a fait pour le moment "que" 4,5 millions de morts...
La pandémie de grippe espagnole n'a pas été stoppée par un vaccin, le premier vaccin contre la grippe n'étant apparu qu'en 1930, soit plus de 10 ans plus tard.
Plusieurs éléments ont entraîné la fin de l'épidémie.
En premier lieu, l'immunisation de la population, la moitié de la population mondiale ayant attrapé la maladie. Les sujets atteints ont développé des anticorps qui les ont protégés.
Deuxième raison : la mise en place de gestes barrière : masques, incitation à la distance sociale, musées et écoles fermées, désinfection des transports en commun…. Là aussi, ça devrait vous rappeler quelque chose...
Enfin, il se dit que le dernier variant du virus était moins mortel. N’oublions pas qu'un virus est le roi de l'adaptation. Il "sait" qu'il a intérêt à devenir bénin pour contourner les barrières naturelles que notre corps apprend à dresser au fur et à mesure sur son chemin. En devenant de moins en moins dangereux, les anti-corps vont moins lui faire obstacle et ainsi, il peut continuer à se transmettre d’hôte en hôte. Et donc à exister.
La maladie a fini par s'éteindre dans la seconde moitié de l'année 1919.
Le variant Delta est toujours très dangereux et mortel
Pour l'heure, il ne faut pas que ces perspectives rassurantes nous incitent à baisser les bras. Le variant Omicron n'est qu'un infime pourcentage des malades pour le moment, même s'il doit retenir toute notre attention.
Pour l'heure, ce sont des malades infectés avec le variant Delta qui remplissent nos hôpitaux et nos salles de réanimation. Sans parler de nos cimetières. Plus que jamais donc, les gestes barrière devraient être de rigueur.
J'ai été choqué de constater en me baladant samedi soir dans les rues de Saint-Paul, à l'occasion du Festival Métis, que plus d'une personne sur deux ne portait pas de masque. Et que ça ne choquait personne d'autre que moi...