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Pierrot Dupuy – Emmanuel Macron et les services de l’État roulent-ils pour Ericka Bareigts ?

Depuis quelques temps, l’information circulait « dans les milieux informés », comme on dit : Emmanuel Macron « roulerait » pour Ericka Bareigts, qu’il connaît bien puisqu’ils ont siégé ensemble dans le même gouvernement.   Et consignes auraient été passées aux services de l’État à La Réunion de faire tout ce qu’ils pouvaient pour lui donner un coup de main. […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 19 mai 2021 à 22H39

Depuis quelques temps, l’information circulait « dans les milieux informés », comme on dit : Emmanuel Macron « roulerait » pour Ericka Bareigts, qu’il connaît bien puisqu’ils ont siégé ensemble dans le même gouvernement.
 
Et consignes auraient été passées aux services de l’État à La Réunion de faire tout ce qu’ils pouvaient pour lui donner un coup de main.
 
Ce n’était jusque-là qu’une rumeur. Mais plusieurs événements récents sont venus y apporter un certain crédit.
 
Nous vous aurons tout dit quand nous aurons rajouté que selon ces informations, Mme la Maire de Saint-Denis aurait mis une condition : il fallait que tout cela reste discret. On sait à quel point les Réunionnaises et les Réunionnais détestent le président de la République, il suffit pour s’en persuader de regarder les scores qu’il a réalisés localement aux élections présidentielles, et un soutien trop ostensible pourrait lui faire perdre de nombreuses voix.
 
Alors, quels sont ces événements qui seraient venus accréditer la rumeur ?

Le préfet sur le terrain aux côtés de la Maire de St-Denis
 
Il y a d’abord eu les visites sur le terrain pour le moins surprenantes du préfet de La Réunion, Jacques Billant, et de Mme la rectrice, Chantal Manes-Bonnisseau, aux côtés d’Ericka Bareigts.
 
Nous sommes en pleine campagne électorale et il est de tradition républicaine que les représentants de l’État « s’abstiennent de participer, dans l’exercice de leurs fonctions, à des manifestations ou cérémonies publiques »  pendant cette période, comme l’a précisé le ministre de l’Intérieur en réponse à une question sénatoriale en 2011.

Et comme le précise l’Association des Maires de France sur son site, « contrairement au devoir de réserve, qui est codifié par la loi (…), aucun texte législatif ou réglementaire ne fait mention de la période de réserve. Il s’agit, a rappelé le gouvernement dans plusieurs réponses à des questions parlementaires, d’une ‘tradition républicaine’. Mais cette ‘tradition’ s’impose essentiellement, au-delà des membres du gouvernement, aux services de l’État« .
 
Cette obligation « a pour objectif de préserver la neutralité (…) et l’impartialité des agents », et d’éviter à ces derniers « d’être mis en difficulté parce qu’ils assisteraient, dans le cadre de leur service, à une manifestation publique au cours de laquelle pourrait naître une discussion politique ».
 
Cela n’a pas empêché le préfet d’assister en personne -il aurait pu envoyer un de ses représentants histoire de donner moins de solennité au geste- à une opération aux côtés d’Ericka Bareigts le 27 avril dernier à la Chaumière. Le sujet n’était pas d’une importance telle qu’il justifiait que le préfet se déplace en personne. S’il l’a fait, c’est bien qu’il souhaitait donner à sa présence une forte valeur symbolique.
 
Rebelote le 17 mai dernier, très récemment donc, avec un déplacement de Mme la rectrice à l’école Raymond Mondon, aux côtés de la candidate aux régionales, pour une distribution de tests pour le Covid.
 
Ces deux événements, plus une multitude d’autres « petits gestes », n’auraient pas justifié un article, j’en conviens. Par contre, ce qui s’est passé le 17 mai à l’occasion de la journée de la lutte contre l’homophobie est beaucoup plus grave.
 

 

Le préfet publie sur le site de la préfecture un post de propagande de la candidate Bareigts
 
Ce jour-là, la préfecture n’a rien trouvé de mieux à faire que de publier sur son site officiel un article qu’Ericka Bareigts avait publié sur sa page Facebook, ce qui est totalement illégal.
 
Se rendant sans doute compte de son erreur, mais trop tard puisque nous avions eu le temps de faire une capture d’écran, la préfecture a remplacé l’article quelques instants plus tard par un lien du ministère des Outre-mer traitant du sujet…
 
Il n’empêche, le mal était fait…

 

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