Ce matin, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue dans les locaux de la Pyramide inversée, Didier Robert entouré de nombreux élus, a tenu à rassurer les Réunionnais quant aux finances de la Région.
Sans jamais citer nommément Gilbert Annette, il est clair que ce sont ses déclarations qui étaient visées.
Au cours d’une conférence de presse tenue le 30 octobre dernier, le maire de Saint-Denis, entouré pour l’occasion d’Huguette Bello et d’Olivier Hoarau, avait en effet saisi le prétexte du report d’une assemblée plénière pour affirmer, une fois de plus, que la situation financière de la collectivité était catastrophique.
Selon lui, ce report n'était que la conséquence d’une gestion calamiteuse de la Région, avec comme conséquence rien moins que le risque d'"une possible mise sous tutelle de la Région". "Quand le budget de la Région est en danger, c'est La Réunion qui l'est aussi", avait conclu Gilbert Annette.
C’est donc avec un sourire narquois que Didier Robert lui a indirectement répondu ce matin. À écouter le président de Région, sa collectivité "jouit d’une situation financière excellente et même exceptionnelle dans le contexte actuel".
"Depuis 10 ans, nous avons toujours présenté une situation financière saine et équilibrée. Aussi bien en investissement qu’en fonctionnement. Et ce sera encore le cas en 2020".
Il en veut pour preuve que la Région fait mieux que les critères que posent les financeurs pour qualifier une collectivité en bonne santé. "On nous demande de faire en sorte que le taux d’épargne nette soit autour de 20%. En 2018, il a été de 20,6%, ce qui représente 122,20 millions d’euros brut et 63millions net. Et il sera de 21,10% en 2019, soit 126,40 millions".
L’autre critère déterminant est la capacité de désendettement qui doit être inférieur à 12 ans. En 2018, il a été de 9,7 années et il sera de 9,8 années en 2019.
"Je mets quiconque au défi de me faire la démonstration d’un tel niveau d’épargne dégagé", a affirmé Didier Robert. À ce moment-là, les oreilles de Gilbert Annette ont dû siffler…
Enfin a-t-il martelé, "pensez-vous que les banques prêteraient à une collectivité en mauvaise santé financière?". Or, la Région vient d'emprunter pour 220 millions d'euros auprès de ses financeurs traditionnels. L'ultime preuve selon lui que tout va bien.
"J’ai autre chose à faire que de perdre mon temps à répondre aux accusations erronées de l’opposition"
Mais alors, pour quelles raisons la Région a-t-elle reporté la date de l’assemblée plénière où doivent être débattues les orientations budgétaires ?
Tout d’abord, a tenu à rappeler le président de Région, "nous sommes la seule collectivité régionale à examiner les orientations budgétaires aussi tôt". Il faut en effet savoir que la loi fixe comme limite le 15 avril. "Si nous avons fait le choix de les examiner le plus tôt possible, c’est pour offrir plus de visibilité à nos partenaires", c’est-à-dire les autres collectivités, pour qu’elles puissent elles-mêmes établir leurs budgets. Mais malgré ce report, la Région est encore très largement dans les délais prescrits.
Mais surtout, le président de Région a clairement pointé du doigt la responsabilité du gouvernement qui ne fera voter le projet de loi de finances de la nation et le projet de loi de finances de la Sécurité sociale que vers le 5, voire le 10 décembre prochain. Avec plusieurs semaines de retard. Or, "ça nous pose problème, car nous avons besoin de connaître ces budgets pour fixer le nôtre".
Ainsi donc, les choses seraient selon le président de Région extrêmement claires et il ne faudrait pas chercher d’autres explications que celles-là.
Mais alors, pourquoi avoir attendu aussi longtemps, plus de trois semaines, pour répondre à Gilbert Annette et Huguette Bello ? "Ça fait 10 ans que, chaque année, l’opposition affirme que nos comptes sont dans le rouge et que l’on court vers la catastrophe. Chaque année, on leur prouve le contraire, ce qui ne les empêche pas de recommencer l’année suivante. J’ai autre chose à faire que de perdre mon temps à répondre aux accusations erronées de l’opposition".
Très clairement, la campagne pour les prochaines municipales est lancée...
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À lire également : Une fois la NRL achevée, la Région lancera de nouveaux grands chantiers
Sans jamais citer nommément Gilbert Annette, il est clair que ce sont ses déclarations qui étaient visées.
Au cours d’une conférence de presse tenue le 30 octobre dernier, le maire de Saint-Denis, entouré pour l’occasion d’Huguette Bello et d’Olivier Hoarau, avait en effet saisi le prétexte du report d’une assemblée plénière pour affirmer, une fois de plus, que la situation financière de la collectivité était catastrophique.
Selon lui, ce report n'était que la conséquence d’une gestion calamiteuse de la Région, avec comme conséquence rien moins que le risque d'"une possible mise sous tutelle de la Région". "Quand le budget de la Région est en danger, c'est La Réunion qui l'est aussi", avait conclu Gilbert Annette.
C’est donc avec un sourire narquois que Didier Robert lui a indirectement répondu ce matin. À écouter le président de Région, sa collectivité "jouit d’une situation financière excellente et même exceptionnelle dans le contexte actuel".
"Depuis 10 ans, nous avons toujours présenté une situation financière saine et équilibrée. Aussi bien en investissement qu’en fonctionnement. Et ce sera encore le cas en 2020".
Il en veut pour preuve que la Région fait mieux que les critères que posent les financeurs pour qualifier une collectivité en bonne santé. "On nous demande de faire en sorte que le taux d’épargne nette soit autour de 20%. En 2018, il a été de 20,6%, ce qui représente 122,20 millions d’euros brut et 63millions net. Et il sera de 21,10% en 2019, soit 126,40 millions".
L’autre critère déterminant est la capacité de désendettement qui doit être inférieur à 12 ans. En 2018, il a été de 9,7 années et il sera de 9,8 années en 2019.
"Je mets quiconque au défi de me faire la démonstration d’un tel niveau d’épargne dégagé", a affirmé Didier Robert. À ce moment-là, les oreilles de Gilbert Annette ont dû siffler…
Enfin a-t-il martelé, "pensez-vous que les banques prêteraient à une collectivité en mauvaise santé financière?". Or, la Région vient d'emprunter pour 220 millions d'euros auprès de ses financeurs traditionnels. L'ultime preuve selon lui que tout va bien.
"J’ai autre chose à faire que de perdre mon temps à répondre aux accusations erronées de l’opposition"
Mais alors, pour quelles raisons la Région a-t-elle reporté la date de l’assemblée plénière où doivent être débattues les orientations budgétaires ?
Tout d’abord, a tenu à rappeler le président de Région, "nous sommes la seule collectivité régionale à examiner les orientations budgétaires aussi tôt". Il faut en effet savoir que la loi fixe comme limite le 15 avril. "Si nous avons fait le choix de les examiner le plus tôt possible, c’est pour offrir plus de visibilité à nos partenaires", c’est-à-dire les autres collectivités, pour qu’elles puissent elles-mêmes établir leurs budgets. Mais malgré ce report, la Région est encore très largement dans les délais prescrits.
Mais surtout, le président de Région a clairement pointé du doigt la responsabilité du gouvernement qui ne fera voter le projet de loi de finances de la nation et le projet de loi de finances de la Sécurité sociale que vers le 5, voire le 10 décembre prochain. Avec plusieurs semaines de retard. Or, "ça nous pose problème, car nous avons besoin de connaître ces budgets pour fixer le nôtre".
Ainsi donc, les choses seraient selon le président de Région extrêmement claires et il ne faudrait pas chercher d’autres explications que celles-là.
Mais alors, pourquoi avoir attendu aussi longtemps, plus de trois semaines, pour répondre à Gilbert Annette et Huguette Bello ? "Ça fait 10 ans que, chaque année, l’opposition affirme que nos comptes sont dans le rouge et que l’on court vers la catastrophe. Chaque année, on leur prouve le contraire, ce qui ne les empêche pas de recommencer l’année suivante. J’ai autre chose à faire que de perdre mon temps à répondre aux accusations erronées de l’opposition".
Très clairement, la campagne pour les prochaines municipales est lancée...
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