A quelques jours du scrutin de dimanche, chaque candidat jette ses dernières forces dans la bataille et tient ses derniers meetings.
C'est aussi l'heure des derniers coups bas, le moment où ressortent opportunément certains dossiers.
Et c'est le candidat La France Insoumise Younous Omarjee qui concentre les critiques. Il faut dire que lors de son arrivée à La Réunion il y a quelques jours, il a commis quelques maladresses à l'encontre de ses anciens "kamarades" du PCR.
Du coup, ceux-ci qui avaient choisi d'ignorer celui qui avait été élu grâce aux voix du PCR et qui avait ensuite "trahi" en rejoignant Jean-Luc Mélenchon, ont décidé de mettre en lumière quelques incohérences du candidat sortant.
Un étrange revirement sur le Sahara occidental
La première porte sur la position de Younous Omarjee sur le conflit vieux de 40 ans entre le Maroc et le Sahara occidental.
En 2012, Younous Omarjee avait co-signé, avec une dizaine de députés de son groupe politique, une motion appelant à rejeter l'accord de libéralisation des changes commerciaux entre l'Union européenne et le Maroc. Notamment en affirmant que "la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n'a jamais été reconnue en droit international, comme le relève l'avis de la Cour internationale de Justice de La Haye d'octobre 1975".
Un peu plus loin, la résolution constatait également "que le Maroc occupe le territoire du Sahara occidental en toute illégalité et, par conséquent, n'au aucun droit sur ses ressources naturelles, et demandait à l'Union européenne d'exhorter le Royaume du Maroc à respecter le droit international en ce qui concerne l'exploitation des ressources du Sahara occidental".
La position avait le mérite d'être claire : Younous Omarjee était contre l'occupation du Sahara occidental par le Maroc.
Bien que cette motion ait été rejetée, les préoccupations qui y figuraient seront par la suite confirmées par la Cour de Justice de l'UNion européenne qui, en 2015 et 2016, annulera l'application de cet accord de libre-échange au Sahara occidental en raison précisément de la non-reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine sur ce territoire.
Preuve que Younous Omarjee avait vu juste.
Pourtant, en juin 2016, le même Younous Omarjee prend part à un voyage organisé au Maroc et au Sahara occidental par le groupe d'amitié du Parlement européen-Maroc, aux côtés des eurodéputés français Gilles Pargneaux (Parti socialiste) et Dominique Riquet (Mouvement radical social-libéral), 16ème sur la liste LREM aux européennes 2019.
Suite à cette visite, il co-signe une lettre publique à l'attention de la Haute Représentante pour la Politique Etrangère Frederica Mogherini. Cette lettre constatait un développement économique et social "impressionnant" au Sahara occidental et salait la situation des Droits de l'Homme dans ce territoire,e notamment en matière de libertés d'expression et de circulation des ONG.
En outre, il y souligne "les liens historiques" entre les tribus sahraouies et le royaume alaouite et la "marocanité" du territoire. Ce qui l'amène à appeler la Haute Représentante à appuyer la solution d'une autonomie du Sahara occidental sous égide marocaine.
Spectaculaire retournement, non???
D'autant que, même en 2016, ces propos continuent à être en totale contradiction avec les positions de l'ONU et des principales ONG qui considèrent toujours le Maroc comme une puissance occupante, dans un conflit qui n'a pas trouvé d'issue après 40 ans de lutte du peuple sahraoui pour la reconnaissance de son indépendance.
Mais Younous Omarjee n'en est pas resté là.
En janvier 2019, il a été parmi les trois seuls députés du groupe GUE/NGL à aller à l'encontre de la consigne de vote et à voter en faveur du nouvel accord de libéralisation UE-Maroc s'appliquant au territoire du Sahara occidental.
Il a également voté contre la consigne de vote de son groupe en s'abstenant sur la motion déposée conjointement par son groupe et celui des Verts, demandant un référé de l'accord devant la Cour de Justice de l'UE.
Enfin, en mars 2019, il s'est abstenu sur le vote d'adoption de l'accord de pêche UE-Maroc incluant le Sahara occidental, alors que tout le reste de son groupe votait contre.
Alors que Younous Omarjee s'était distingué dans la défense de l'environnement et de la préservation des fonds marins dans son combat contre la pêche électrique, il ne semble pas avoir été perturbé dans ses certitudes par l'absence d'étude d'impact de ce futur accord de pêche.
Des insinuations quant à une proximité avec certains entreprises de lobbying
Ce changement de position spectaculaire interroge. D'autant que, dans le même temps, le programme de La France Insoumise pour les élections européennes de dimanche prochain dénonce cette Union européenne "qui impose le libre-échange contre les peuples et la nature", ainsi que son engagement public contre "les injustices".
Sournoisement, ces anciens "kamarades" s'interrogent sur ce revirement à 180° et rappellent les rumeurs persistantes circulant dans les couloirs du Parlement européen sur de possibles conflits d'intérêt entre le groupe d'amitié PE-Maroc et le royaume du Maroc.
D'où un appel lancé à Younous Omarjee de confirmer qu'il n'a pas bénéficié de frais de voyage, d'hébergement ou de séjour par des tiers lors de sa visite au Maroc en juin 2016. Des soupçons sont en effet nés du fait que le parlementaire réunionnais n'a pas fait de déclaration financière sur ce sujet, pas plus que les autres participants à cette visite, alors que c'est normalement obligatoire...
C'est aussi l'heure des derniers coups bas, le moment où ressortent opportunément certains dossiers.
Et c'est le candidat La France Insoumise Younous Omarjee qui concentre les critiques. Il faut dire que lors de son arrivée à La Réunion il y a quelques jours, il a commis quelques maladresses à l'encontre de ses anciens "kamarades" du PCR.
Du coup, ceux-ci qui avaient choisi d'ignorer celui qui avait été élu grâce aux voix du PCR et qui avait ensuite "trahi" en rejoignant Jean-Luc Mélenchon, ont décidé de mettre en lumière quelques incohérences du candidat sortant.
Un étrange revirement sur le Sahara occidental
La première porte sur la position de Younous Omarjee sur le conflit vieux de 40 ans entre le Maroc et le Sahara occidental.
En 2012, Younous Omarjee avait co-signé, avec une dizaine de députés de son groupe politique, une motion appelant à rejeter l'accord de libéralisation des changes commerciaux entre l'Union européenne et le Maroc. Notamment en affirmant que "la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n'a jamais été reconnue en droit international, comme le relève l'avis de la Cour internationale de Justice de La Haye d'octobre 1975".
Un peu plus loin, la résolution constatait également "que le Maroc occupe le territoire du Sahara occidental en toute illégalité et, par conséquent, n'au aucun droit sur ses ressources naturelles, et demandait à l'Union européenne d'exhorter le Royaume du Maroc à respecter le droit international en ce qui concerne l'exploitation des ressources du Sahara occidental".
La position avait le mérite d'être claire : Younous Omarjee était contre l'occupation du Sahara occidental par le Maroc.
Bien que cette motion ait été rejetée, les préoccupations qui y figuraient seront par la suite confirmées par la Cour de Justice de l'UNion européenne qui, en 2015 et 2016, annulera l'application de cet accord de libre-échange au Sahara occidental en raison précisément de la non-reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine sur ce territoire.
Preuve que Younous Omarjee avait vu juste.
Pourtant, en juin 2016, le même Younous Omarjee prend part à un voyage organisé au Maroc et au Sahara occidental par le groupe d'amitié du Parlement européen-Maroc, aux côtés des eurodéputés français Gilles Pargneaux (Parti socialiste) et Dominique Riquet (Mouvement radical social-libéral), 16ème sur la liste LREM aux européennes 2019.
Suite à cette visite, il co-signe une lettre publique à l'attention de la Haute Représentante pour la Politique Etrangère Frederica Mogherini. Cette lettre constatait un développement économique et social "impressionnant" au Sahara occidental et salait la situation des Droits de l'Homme dans ce territoire,e notamment en matière de libertés d'expression et de circulation des ONG.
En outre, il y souligne "les liens historiques" entre les tribus sahraouies et le royaume alaouite et la "marocanité" du territoire. Ce qui l'amène à appeler la Haute Représentante à appuyer la solution d'une autonomie du Sahara occidental sous égide marocaine.
Spectaculaire retournement, non???
D'autant que, même en 2016, ces propos continuent à être en totale contradiction avec les positions de l'ONU et des principales ONG qui considèrent toujours le Maroc comme une puissance occupante, dans un conflit qui n'a pas trouvé d'issue après 40 ans de lutte du peuple sahraoui pour la reconnaissance de son indépendance.
Mais Younous Omarjee n'en est pas resté là.
En janvier 2019, il a été parmi les trois seuls députés du groupe GUE/NGL à aller à l'encontre de la consigne de vote et à voter en faveur du nouvel accord de libéralisation UE-Maroc s'appliquant au territoire du Sahara occidental.
Il a également voté contre la consigne de vote de son groupe en s'abstenant sur la motion déposée conjointement par son groupe et celui des Verts, demandant un référé de l'accord devant la Cour de Justice de l'UE.
Enfin, en mars 2019, il s'est abstenu sur le vote d'adoption de l'accord de pêche UE-Maroc incluant le Sahara occidental, alors que tout le reste de son groupe votait contre.
Alors que Younous Omarjee s'était distingué dans la défense de l'environnement et de la préservation des fonds marins dans son combat contre la pêche électrique, il ne semble pas avoir été perturbé dans ses certitudes par l'absence d'étude d'impact de ce futur accord de pêche.
Des insinuations quant à une proximité avec certains entreprises de lobbying
Ce changement de position spectaculaire interroge. D'autant que, dans le même temps, le programme de La France Insoumise pour les élections européennes de dimanche prochain dénonce cette Union européenne "qui impose le libre-échange contre les peuples et la nature", ainsi que son engagement public contre "les injustices".
Sournoisement, ces anciens "kamarades" s'interrogent sur ce revirement à 180° et rappellent les rumeurs persistantes circulant dans les couloirs du Parlement européen sur de possibles conflits d'intérêt entre le groupe d'amitié PE-Maroc et le royaume du Maroc.
D'où un appel lancé à Younous Omarjee de confirmer qu'il n'a pas bénéficié de frais de voyage, d'hébergement ou de séjour par des tiers lors de sa visite au Maroc en juin 2016. Des soupçons sont en effet nés du fait que le parlementaire réunionnais n'a pas fait de déclaration financière sur ce sujet, pas plus que les autres participants à cette visite, alors que c'est normalement obligatoire...
Quand Younous Omarjee qualifiait de "régression" l'irruption de La France insoumise à La Réunion
Enfin, toujours dans le registre "boules puantes", d'autres sources nous ont fait parvenir cette copie d'écran d'un texto envoyé par Younous Omarjee en juin 2017 à un(e) candidat(e) qui avait sollicité son soutien, à l'occasion des législatives. Il y qualifiait de "régression" l'irruption de La France insoumise, de La République en Marche et du Front national à La Réunion.
Etonnant non, de la part de celui qui est aujourd'hui un des proches parmi les proches de Jean-Luc Mélenchon...
Lors de ces législatives, il y avait des candidatures France insoumise et des communes PCR/France insoumise à La Réunion. Younous Omarjee, qui était présent au Port lors du fameux meeting où Mélenchon est apparu en hologramme, n'avait apporté, disent ces mauvaises langues, aucun soutien aux candidats FI ou PCR/FI.Par contre, il avait soutenu au soir du premier tour Ericka Bareigts (Parti socialiste) et David Lorion (Les Républicains).
Et c'est pour justifier son absence de soutien aux candidats France insoumise qu'il avait envoyé ce fameux texto sur Messenger, texto que certains ont précieusement conservé jusqu'à aujourd'hui...
Enfin, toujours dans le registre "boules puantes", d'autres sources nous ont fait parvenir cette copie d'écran d'un texto envoyé par Younous Omarjee en juin 2017 à un(e) candidat(e) qui avait sollicité son soutien, à l'occasion des législatives. Il y qualifiait de "régression" l'irruption de La France insoumise, de La République en Marche et du Front national à La Réunion.
Etonnant non, de la part de celui qui est aujourd'hui un des proches parmi les proches de Jean-Luc Mélenchon...
Lors de ces législatives, il y avait des candidatures France insoumise et des communes PCR/France insoumise à La Réunion. Younous Omarjee, qui était présent au Port lors du fameux meeting où Mélenchon est apparu en hologramme, n'avait apporté, disent ces mauvaises langues, aucun soutien aux candidats FI ou PCR/FI.Par contre, il avait soutenu au soir du premier tour Ericka Bareigts (Parti socialiste) et David Lorion (Les Républicains).
Et c'est pour justifier son absence de soutien aux candidats France insoumise qu'il avait envoyé ce fameux texto sur Messenger, texto que certains ont précieusement conservé jusqu'à aujourd'hui...
![[Pierrot Dupuy] De vieux dossiers ressortent contre Younous Omarjee, à quelques jours des Européennes [Pierrot Dupuy] De vieux dossiers ressortent contre Younous Omarjee, à quelques jours des Européennes](https://www.zinfos974.com/photo/art/default/34011149-31208438.jpg?v=1558560553)