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Pierrot Dupuy – Centre de Gestion : Les syndidats se plaignent de la présidente Juliana MDhoihoma

Eh oui, encore un article sur Juliana MDoihoma. Et bientôt, très bientôt, il y en aura encore d'autres sur elle et sur Mathieu Hoarau.
Pour faire taire les rumeurs, je vais faire une mise au point liminaire.
J'ai bien lu dans les commentaires certains militants de la maire de Saint-Louis qui, ne pouvant contester mes arguments, essayaient de répandre la rumeur d'un complot dont je serais l'instigateur, d'un acharnement sur leur pauvre maire et sur Mathieu Hoarau, le malheureux candidat aux municipales de l'Etang-Salé.
Je note à ce sujet que Juliana MDoihoma n'a à ce jour pas porté plainte contre moi pour diffamation... C'est bien dommage, et je l'y encourage fortement.
Pour en revenir à la série d'articles depuis quelques jours, il faudrait que ces militants zélés comprennent une des règles de base de notre profession : quand un journaliste "sort" un dossier sur quelqu'un, surtout si ce quelqu'un est détesté, tous ceux qui lui en veulent et qui ont des dossiers sur lui prennent contact avec ce journaliste pour les lui apporter.
C'est la raison pour laquelle il est rare qu'un article reste unique. En général, il y en a plusieurs qui suivent.
Et comme Juliana MDoihama s'est fait beaucoup d'ennemis partout où elle est passée, tout ressort aujourd'hui...
Cet après-midi encore, j'ai été contacté pour un nouveau dossier. Un dimanche après-midi! Ca n'arrête pas. Le temps de tout vérifier, comme d'habitude, et vous devriez en entendre parler très prochainement.
Quant à Mathieu Hoarau, c'est comme sur Netflix une véritable série qu'il faudra bientôt qu'on lui consacre tant les dossiers qu'on me transmet sur lui s'entassent sur mon bureau...

Ecrit par 1654 – le dimanche 13 février 2022 à 21H27

Revenons à nos moutons.

Rien ne va plus au Centre de gestion de la Réunion.

Depuis son élection à la présidence de cet organisme, Juliana M’Doihoma ne lui prête aucun intérêt. Rappelons quand même que c’est lui qui a pourtant en charge de l’évolution des carrières de tous les agents de la fonction publique locale. Une broutille, quoi!

Le Centre de Gestion a déjà été au coeur de plusieurs affaires judiciaires
 

Les agents du site principal et des annexes en ont gros sur la patate. Le Centre de Gestion (CDG) Réunion a connu bien des mésaventures, dont l’emploi fictif de Sandra Sinimalé, sous la présidence du Saint-Louisien Thierry Vaïtilingom. La fille du maire de Saint-Paul ne savait même pas où se trouvaient les bureaux du Cabinet où elle était censée travailler.

Juliana M’Doihoma connaît le chemin mais ne l’emprunte pas souvent. « C’est la fin d’une tradition« , dit un employé de longue date, qui a vu défiler un nombre conséquent de dirigeants au CDG. « Depuis les années 1980, tous ceux qui ont été désignés présidents ont consacré une semaine par mois au Centre, y compris M. Vaïtilingom et l’avant dernier président, Léonus Thémot« , un autre Saint-Louisien, qui a côtoyé Juliana M’Doihoma sur les bancs de la majorité saint-louisienne de 2014 à 2018.

Thémot est « tombé » pour une affaire de faux diplôme obtenu à Mayotte (« une machination », disent certains agents du CDG qui en savent long.

Après l’alternance à Saint-Louis, il a laissé la place en 2020 à Juliana M’Doihoma. Elle a été élue à la présidence du CDG grâce à un « contrat de confiance » passé avec Michel Fontaine, André Thien Ah Koon et Maurice Gironcel, qui ont désigné leurs représentants au CDG parmi leurs conseillers municipaux.

Juliana MDhoihoma avait promis une « ère de bienveillance »…

La nouvelle présidente promettait une « nouvelle ère » de « bienveillance et de résilience« . Qu’est-ce qu’elle parle bien! Sauf que ses soutiens politiques ont vite déchanté : les pauvres vice-présidents ont dû courir pendant des mois derrière elle pour qu’elle daigne signer leurs délégations.

Juliana M’Doihoma n’a de son côté plus mis les pieds au CDG ni donné d’instruction à ses cadres. La « boîte », comme l’appellent les agents, s’est vite habituée à travailler toute seule sous la direction de cadres très gradés et le plus souvent titulaires.

Mais on ne peut pas tout faire tout seul : les documents importants doivent être signés par la présidente ou par les vice-présidents titulaires d’une délégation de signature. Or ceux-ci ont attendu près d’un an pour se voir attribuer ce droit.

La maire de St-Louis ne se rend plus dans les locaux du CDG

D’autre part, Juliana M’Doihoma tient à signer elle-même tous les documents, même si elle ne montre aucun intérêt pour la gestion du CDG et qu’elle y vient très rarement. Tout doit passer par elle, même les courriers de routine. Résultat : les parapheurs montent à la mairie de Saint-Louis et redescendent longtemps après, quand ils redescendent.

Ils contiennent pourtant des documents importants : la désignation d’un jury de concours, des documents pour la carrière des agents ou encore pour la médecine préventive.

Parfois quand l’urgence devient intenable, on convoque dare-dare des cadres du CDG de Saint-Pierre à la mairie de Saint-Louis. Et parfois après des heures d’attente, ces cadres ont la chance de redescendre avec un parapheur signé qu’ils avaient envoyé depuis plusieurs mois.

Il se dit que ces entrevues de quelques minutes accordées entre deux portes se passent dans la mauvaise humeur. Souvent la présidente, après avoir passé des mois sans donner signe de vie, veut un changement de virgule. Le circuit des parapheurs reprend. 

Les fournisseurs ne sont plus payés, les employés ont failli ne pas l’être aussi

Du coup, les fournisseurs ne sont pas payés ou payés en retard et s’en prennent aux agents qui sont aux premières loges. Avant, le CDG était connu pour sa fiabilité. Maintenant il a une réputation de mauvais payeur. Du coup, les fournitures arrivent au compte-goutte et plus grave, certains recrutements essentiels ont pris des mois.

Cette absence de la présidente a provoqué plusieurs crises. Récemment, rapporte une source en interne, les agents ont été à deux doigts de ne pas être payés. De l’argent, il y en a au CDG. Mais la présidente tient à signer elle-même les payes par voie électronique. Or, non contente de s’y être prise au dernier moment, elle a en outre perdu les codes du logiciel comptable. En urgence, elle a donc convoqué un ingénieur informaticien du CDG à l’autre bout de l’île où elle se trouvait. Le pauvre a subi une véritable crise de rage devant témoins parce que le CDG est équipé en ordinateurs PC et la présidente a exigé en hurlant un Mac « parce que je suis jeune et j’y comprends rien à vos ordinateurs de vieux« .

Le bâtiment menace de s’effondrer

Les agents se sont véritablement sentis abandonnés lorsque le bâtiment du CDG a commencé à s’effondrer. Mal construite, la bâtisse s’enfonce sur elle-même et a même menacé de s’effondrer complètement, nécessitant de lourdes réparations. C’est la peur au ventre que les agents, qui ressentent des vibrations dans le sol et dans les meubles, se sont rendus au travail en attendant la fin des travaux. « Juliana MDoihoma était aux abonnés absents », rapporte un agent, qui ironise : « C’est vrai, Saint-Louis c’est loin, au moins 8 kilomètres »….

Un  laboratoire de la souffrance au travail

Ce type de comportement « n’était pas imaginable » avant, déclare une autre source. Le pire, c’est que parmi les attributions du CDG figure ce qu’on appelle la « QVT », la qualité de vie au travail. Des cadres spécialisés travaillent avec les médecins du CDG pour apporter aux communes membres un savoir-faire pour leur permettre d’améliorer la condition des agents, par exemple handicapés. Mais aujourd’hui le centre de gestion semble se transformer en laboratoire de la « SAT » : la souffrance au travail !

Les conditions de travail se sont tellement dégradées que les syndicats SAFPTR et FO ont été obligés d’écrire un courrier officiel à leur présidente pour s’en plaindre. Voir copie ci-dessous.

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