D’où ce communiqué cinglant de la mairie, dès la nouvelle connue, dans lequel « [la ville de Saint-Denis dément les fausses rumeurs d’agression d’un commerçant par un employé communal]urlblank:https://www.zinfos974.com/La-ville-de-Saint-Denis-dement-les-fausses-rumeurs-d-agression-d-un-commercant-par-un-employe-communal_a169510.html « .
A écouter Mme la maire, « il est fort regrettable que certains individus ou groupes manipulent la réalité à des fins de récupération politique. Un commerçant et son épouse ont en effet été agressés par une personne sans domicile fixe sous emprise de l’alcool, alors qu’ils se dirigeaient vers le parking de leur domicile. Nous les assurons de notre soutien plein et entier. Un agent de la ville de Saint-Denis, témoin de la scène, a tenté de s’interposer pour calmer l’agresseur et n’a en aucun cas participé à cette agression ».
Ainsi donc, à écouter Ericka Bareigts, cet homme serait bien un employé communal mais il aurait « tenté de s’interposer pour calmer l’agresseur« …
Ben voyons…
Une vidéo accablante
Ce qu’Ericka Bareigts n’a pas compris, tout comme son mentor Gilbert Annette qui tire les ficelles en coulisses dans l’espoir de redevenir maire en cas de victoire de sa protégée aux régionales, c’est que le monde a changé. Aujourd’hui, plus rien n’est secret. Tout le monde a un téléphone portable et tout le monde filme au moindre incident.
Sans parler des caméras de la vidéosurveillance.
Il y a quelques années, on pouvait mentir effrontément, sans risques. Aujourd’hui, il se trouvera toujours des images pour venir prouver vos mensonges.
C’est ainsi qu’une âme charitable a bien voulu nous faire parvenir cette vidéo de l’agression (voir en fin d’article) où on voit parfaitement l’employé communal, en polo bleu de la mairie. A aucun moment il n’intervient pour tenter d’arrêter l’agresseur.
Pire. Un témoin nous a raconté la scène. L’employé communal dont nous tairons le nom, était en train de boire en compagnie de l’agresseur qui serait un SDF. Il sont descendus en direction du Petit Marché et en remontant, c’est lui qui portait les affaires de son compagnon.
Et il nous confirme que si l’employé communal n’a pas porté de coups, il a bien participé à l’agression et n’a esquissé aucun geste pour arrêter celui qu’il accompagnait.
Un n° d’urgence qui ne fonctionne pas
Par ailleurs, contrairement à ce qu’affirme Ericka Bareigts dans son communiqué, le numéro d’urgence qui aurait dû servir à prévenir la police ne fonctionnait pas.
Enfin, les commerçants du centre-ville regrettent qu’Ericka Bareigts ne se soit pas déplacée pour venir s’enquérir de la santé des deux commerçants et pour discuter de l’incident avec eux. A aucun moment, elle ne les a contactés.
Certains, que nous avons contactés, ont même le sentiment d’être moins importants que le bâtiment délabré qui a commencé à s’effondrer dans la rue Jean Chatel, que la maire s’est empressée de venir visiter. Bâtiment, soit-dit en passant, qui était dans cet état depuis 2018 sans que la mairie n’intervienne…
Mais alors, pourquoi Ericka Bareigts a-t-elle réagi aussi promptement et aussi fortement ?
Il faut dire que le sujet est sensible. On sait qu’en métropole, le thème de l’insécurité est en tête des préoccupations des électeurs pour ces régionales, mais aussi et surtout pour les présidentielles. Et celle qui est aujourd’hui tête de liste aux régionales fait l’objet d’attaques récurrentes de Farid Mangrolia, candidat aux mêmes élections, qui l’accuse d’avoir « diminué l’effectif de la police municipale de -9% alors que d’autres villes comme Saint-Pierre ont fait le choix d’augmenter de +73% ».
Mais surtout, Ericka Bareigts sait que cet employé communal n’est pas n’importe qui. Il s’agit d’un de ses plus fidèles militants, depuis son plus jeune âge, comme le prouvent ces photos que nous nous sommes procurées.
Ça aurait été embarrassant si ça s’était su. Dommage, maintenant, ça se sait…