
Elle avait cette particularité d'offrir dans chaque boîte un petit jouet en plastique. Vous imaginez bien que si une maman avait le malheur d'emmener ses enfants avec elle pour faire ses courses, il était hors de question qu'elle puisse acheter une autre marque que du Bonux.
Cette marque était tellement populaire qu'elle est passée dans le langage courant et a pu donner naissance à des expressions très imagées, comme seule notre langue créole en est capable. Du style : "Ou la trouve out permis dan boit' Bonux?"
Et bien, on pourrait dire la même chose dans quelque temps du Bac, promo 2020 : "Ou la trouve out Bac dan boit' Bonux?".
Tant il est vrai que cette année, il fallait être vraiment ignare (je m'excuse par avance pour les rares élèves qui ne l'auraient pas eu cette année et qui liraient ces lignes) pour ne pas l'obtenir...
Déjà que les années précédentes, les professeurs avaient une fâcheuse tendance à relever systématiquement les notes sous la pression du rectorat pour permettre au recteur de faire le beau à Paris en se vantant de la qualité de son travail, mais là on bat tous les records ! Plus de 91% d'admis au premier tour, avant même le rattrapage ! 10 points de plus que l'an dernier !
Comme chaque année, on fait mieux que la précédente, nul doute qu'à ce rythme, dans quelques années, on atteindra les 100%.
Les élèves sont contents, leurs parents aussi, mais attention. Cette joie pourrait être de courte durée, car la vie est toujours là pour vous ramener aux dures réalités.
Conséquence immédiate : beaucoup plus d'élèves vont avoir accès à l'université. Déjà que le niveau dans nos facultés est affligeant, malgré un énorme écrémage en première année, il est à craindre qu'encore plus d'étudiants ne restent sur le carreau avant la fin de leur première année. Avec pour conséquence une année de perdue et de l'argent dépensé inutilement en frais d'inscription à la fac, en location d'un appartement, etc...
Mais la pire des sanctions est encore à venir. Quand ces pauvres étudiants -je dis pauvres, car ils n'y sont pour rien- se présenteront sur le marché du travail, là il n'y aura pas de professeur pour venir leur mettre 10 alors qu'ils méritaient au mieux un 4. Leur patron sera autrement plus exigeant, car la vie de son entreprise sera en jeu et il est à craindre que tout ça ne se finisse par un licenciement, jusqu'à ce qu'il trouve un autre employé avec un meilleur niveau.
J'ai bien peur que cette cuvée 2020 ne soit celle d'une génération sacrifiée. Et que seuls les meilleurs, ceux qui auraient de toute façon obtenu leur Bac, Covid ou pas Covid, ne parviennent à s'en sortir.
Cette marque était tellement populaire qu'elle est passée dans le langage courant et a pu donner naissance à des expressions très imagées, comme seule notre langue créole en est capable. Du style : "Ou la trouve out permis dan boit' Bonux?"
Et bien, on pourrait dire la même chose dans quelque temps du Bac, promo 2020 : "Ou la trouve out Bac dan boit' Bonux?".
Tant il est vrai que cette année, il fallait être vraiment ignare (je m'excuse par avance pour les rares élèves qui ne l'auraient pas eu cette année et qui liraient ces lignes) pour ne pas l'obtenir...
Déjà que les années précédentes, les professeurs avaient une fâcheuse tendance à relever systématiquement les notes sous la pression du rectorat pour permettre au recteur de faire le beau à Paris en se vantant de la qualité de son travail, mais là on bat tous les records ! Plus de 91% d'admis au premier tour, avant même le rattrapage ! 10 points de plus que l'an dernier !
Comme chaque année, on fait mieux que la précédente, nul doute qu'à ce rythme, dans quelques années, on atteindra les 100%.
Les élèves sont contents, leurs parents aussi, mais attention. Cette joie pourrait être de courte durée, car la vie est toujours là pour vous ramener aux dures réalités.
Conséquence immédiate : beaucoup plus d'élèves vont avoir accès à l'université. Déjà que le niveau dans nos facultés est affligeant, malgré un énorme écrémage en première année, il est à craindre qu'encore plus d'étudiants ne restent sur le carreau avant la fin de leur première année. Avec pour conséquence une année de perdue et de l'argent dépensé inutilement en frais d'inscription à la fac, en location d'un appartement, etc...
Mais la pire des sanctions est encore à venir. Quand ces pauvres étudiants -je dis pauvres, car ils n'y sont pour rien- se présenteront sur le marché du travail, là il n'y aura pas de professeur pour venir leur mettre 10 alors qu'ils méritaient au mieux un 4. Leur patron sera autrement plus exigeant, car la vie de son entreprise sera en jeu et il est à craindre que tout ça ne se finisse par un licenciement, jusqu'à ce qu'il trouve un autre employé avec un meilleur niveau.
J'ai bien peur que cette cuvée 2020 ne soit celle d'une génération sacrifiée. Et que seuls les meilleurs, ceux qui auraient de toute façon obtenu leur Bac, Covid ou pas Covid, ne parviennent à s'en sortir.