Ileva, le syndicat mixte de traitement des déchets de la région Sud et Ouest, a obtenu un prêt de la Caisse des dépôts afin de réhabiliter et d’étendre le centre de traitement et de valorisation des déchets de Pierrefonds.
Un contrat de 19,5 millions d’euros, inscrit dans le cadre d’un plan pluriannuel d’investissement, a été signé ce jeudi à Saint-Pierre, en présence de Michel Fontaine, président du syndicat et Nathalie Infante, directrice régionale Réunion-Mayotte de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).
De quoi gagner du temps sur un site de Pierrefonds prévu pour arriver à saturation en avril 2018. La construction de nouveaux casiers d’une capacité de 1,2 million de tonnes de déchets donne ainsi une marge de manoeuvres jusqu’en 2022. « Ce plan pluriannuel d’investissement est là pour garantir le présent », a indiqué Nathalie Infante. La réhabilitation des casiers et la mise aux normes de la plateforme de déchets verts à la Plaine des Cafres y sont également inscrits. « Mais cela ne va pas suffire » , reconnait-elle. « Il faut travailler pour demain ».
La construction d’une seule unité de valorisation énergétique à l’étude
Demain c’est, pour Michel Fontaine, l’outil multifilière et une centrale UVE-CSR « pour sortir du tout-enfouissement » sur lequel Ileva travaille. « Des réflexions sont en cours avec le Sydne (NDLR : syndicat mixte de traitement des déchets du Nord et de l’Est ) pour la construction d’une seule unité et ainsi mutualiser les coûts », indique-t-il sans pour autant en préciser le lieu d’implantation. Des solutions proposées qui entrent dans le cadre du Plan régional de prévention et de gestion des déchets non dangereux en vigueur, assure Ileva.
Le traitement des batteries, palettes, verres et pneus reste toujours un problème, pointe également le président d’Ileva. L’organisation des filières se met progressivement en place mais « coûte cher ». A l’image des ressourceries qui se révèlent « extrêmement compliquées à monter tant sur le plan administratif que financier ». Une économie circulaire à mettre en place pour laquelle Michel Fontaine espère une nouvelle fois le soutien de l’Etat.
La centrale UVE-CSR, « un incinérateur qui ne dit pas son nom »? La réponse en vidéo par Danielle Lionnet, vice-présidente d’Ileva et vice-présidente de la CIVIS.