
Photo du blog de Pierre Vergès
Hier soir s’est tenue au Port à la demande de Jean-Yves Langenier une réunion de certains élus de la majorité municipale. A l’ordre du jour un sujet pas banal : le vote pour le licenciement de Pierre Vergès de son poste au Cabinet de la mairie du Port.
Le maire du Port craint en effet, c’est en tout cas ce qu’il affirme, que l’on ne lui reproche un jour d’avoir couvert un emploi fictif. Selon lui, et c’est ainsi qu’il l’a présenté hier soir aux élus de sa majorité, Pierre Vergès n’effectue aucun travail effectif pour la municipalité et cela pourrait lui être reproché demain. D’où son licenciement…
En droit, l'emploi fictif se caractérise par le fait de "bénéficier d'un emploi, d'en toucher la rétribution afférente sans pour autant effectuer les taches matérielles s'y rapportant". Dans le cas d’une municipalité, serait alors commis le délit de détournement de fonds publics, réprimé par l'article 432-15 du Code pénal.
Mais dans l’affaire qui nous préoccupe, les choses sont un peu plus complexes. La notion même d’emploi fictif suppose une complicité des deux parties afin que l’employé touche un salaire sans fournir de prestation en contrepartie.
Dans le conflit qui oppose désormais Pierre Vergès à Jean-Yves Langenier, trois options sont possibles :
1) Jean-Yves Langenier et Pierre Vergès se sont mis d’accord pour fournir un salaire à à ce dernier au Cabinet de la mairie du Port, sans contreparties en terme de présence et de travail fourni
2) Jean-Yves Langenier a confié du travail à Pierre Vergès, mais ce dernier ne l’a pas effectué, malgré plusieurs rappels à l’ordre
3) Le maire n’a pas confié de travail au conseiller général du Port, ce dernier s’en est plaint, a réclamé à plusieurs reprises qu’on lui affecte des taches à effectuer, en désespoir de cause.
Selon que l’on se situe dans l’une ou l’autre hypothèse, les conséquences juridiques peuvent être radicalement opposées.
Ecartons d’entrée de jeu la première hypothèse puisqu’à son arrivée au Cabinet, Jean Yves Langenier avait confié à Pierre Vergès la coordination des grands travaux de la ville, et notamment la réfection du Marché couvert, tache dont il s’était parfaitement acquitté dans un premier temps. Il avait organisé plusieurs réunions avec les commerçants concernés, jusqu’au jour où il a découvert que des réunions étaient organisées sans lui, et que des engagements étaient pris, en contradiction avec ce qu’il avait lui même annoncé au nom de la municipalité aux professionnels concernés… Il est d’ailleurs à noter que le marché a au final été attribué à un grand groupe français, ce qui a provoqué d’après nos informations la colère des commerçants concernés, que Pierre Vergès avait souhaité associer de façon étroite au montage devant être retenu.
Restent donc les deux dernières hypothèses. Hier soir, lors de la réunion du groupe majoritaire, Jean-Yves Langenier a laissé entendre qu’il avait demandé à plusieurs reprises à Pierre Vergès de justifier son salaire, sans que ce dernier ne réagisse… Il serait intéressant que le maire produise ces courriers car, en face, des proches de Pierre Vergès affirment que ce dernier n'aurait reçu aucun courrier du maire et qu'au contraire, il aurait lui même écrit plusieurs mails, lui rappelant qu’il était salarié de la commune et lui demandant de lui fournir du travail. Sans réponse de la part de Jean-Yves Langenier…
Si l’on s’en tient à cette dernière version, et dans l’attente des preuves contraires que pourrait fournir le maire du Port, le fautif ne serait donc pas Pierre Vergès mais bien Jean-Yves Langenier…
Le maire du Port craint en effet, c’est en tout cas ce qu’il affirme, que l’on ne lui reproche un jour d’avoir couvert un emploi fictif. Selon lui, et c’est ainsi qu’il l’a présenté hier soir aux élus de sa majorité, Pierre Vergès n’effectue aucun travail effectif pour la municipalité et cela pourrait lui être reproché demain. D’où son licenciement…
En droit, l'emploi fictif se caractérise par le fait de "bénéficier d'un emploi, d'en toucher la rétribution afférente sans pour autant effectuer les taches matérielles s'y rapportant". Dans le cas d’une municipalité, serait alors commis le délit de détournement de fonds publics, réprimé par l'article 432-15 du Code pénal.
Mais dans l’affaire qui nous préoccupe, les choses sont un peu plus complexes. La notion même d’emploi fictif suppose une complicité des deux parties afin que l’employé touche un salaire sans fournir de prestation en contrepartie.
Dans le conflit qui oppose désormais Pierre Vergès à Jean-Yves Langenier, trois options sont possibles :
1) Jean-Yves Langenier et Pierre Vergès se sont mis d’accord pour fournir un salaire à à ce dernier au Cabinet de la mairie du Port, sans contreparties en terme de présence et de travail fourni
2) Jean-Yves Langenier a confié du travail à Pierre Vergès, mais ce dernier ne l’a pas effectué, malgré plusieurs rappels à l’ordre
3) Le maire n’a pas confié de travail au conseiller général du Port, ce dernier s’en est plaint, a réclamé à plusieurs reprises qu’on lui affecte des taches à effectuer, en désespoir de cause.
Selon que l’on se situe dans l’une ou l’autre hypothèse, les conséquences juridiques peuvent être radicalement opposées.
Ecartons d’entrée de jeu la première hypothèse puisqu’à son arrivée au Cabinet, Jean Yves Langenier avait confié à Pierre Vergès la coordination des grands travaux de la ville, et notamment la réfection du Marché couvert, tache dont il s’était parfaitement acquitté dans un premier temps. Il avait organisé plusieurs réunions avec les commerçants concernés, jusqu’au jour où il a découvert que des réunions étaient organisées sans lui, et que des engagements étaient pris, en contradiction avec ce qu’il avait lui même annoncé au nom de la municipalité aux professionnels concernés… Il est d’ailleurs à noter que le marché a au final été attribué à un grand groupe français, ce qui a provoqué d’après nos informations la colère des commerçants concernés, que Pierre Vergès avait souhaité associer de façon étroite au montage devant être retenu.
Restent donc les deux dernières hypothèses. Hier soir, lors de la réunion du groupe majoritaire, Jean-Yves Langenier a laissé entendre qu’il avait demandé à plusieurs reprises à Pierre Vergès de justifier son salaire, sans que ce dernier ne réagisse… Il serait intéressant que le maire produise ces courriers car, en face, des proches de Pierre Vergès affirment que ce dernier n'aurait reçu aucun courrier du maire et qu'au contraire, il aurait lui même écrit plusieurs mails, lui rappelant qu’il était salarié de la commune et lui demandant de lui fournir du travail. Sans réponse de la part de Jean-Yves Langenier…
Si l’on s’en tient à cette dernière version, et dans l’attente des preuves contraires que pourrait fournir le maire du Port, le fautif ne serait donc pas Pierre Vergès mais bien Jean-Yves Langenier…

Photo du blog de Pierre Vergès
Pierre Vergès pense être victime de règlements de comptes internes au PCR
Quoi qu’il en soit, ce conflit est surtout révélateur des dissensions qui ont cours actuellement au sein du PCR, dans la perspective du Congrès qui doit se tenir les 5, 6 et 7 juillets prochains sur le site du Bocage, à Ste-Suzanne, et qui est censé remettre le parti en ordre de bataille.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mal parti…
D’ailleurs, le principal reproche que fait Pierre Vergès à ses "camarades" est leur manque de fraternité. Il n'y a qu'à lire son blog pour s'en rendre compte. Et d'ailleurs, toujours selon son entourage, ce n’est pas tant la perte de son emploi qui le touche le plus. Pierre Vergès est un haut fonctionnaire territorial et, quoi qu’il arrive, il sera pris en charge par le CNFPT qui le rémunèrera jusqu’à ce qu’il trouve un autre poste.
Derrière tous ces coups bas, Pierre Vergès est aujourd’hui convaincu que certains leaders historiques du PCR profitent de l’affaiblissement de son père pour régler leurs comptes avec lui, et par contre coup avec son père. C’est en tout cas ce qui ressort en filigrane d’articles récemment publiés sur son blog…
Quoi qu’il en soit, ce conflit est surtout révélateur des dissensions qui ont cours actuellement au sein du PCR, dans la perspective du Congrès qui doit se tenir les 5, 6 et 7 juillets prochains sur le site du Bocage, à Ste-Suzanne, et qui est censé remettre le parti en ordre de bataille.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mal parti…
D’ailleurs, le principal reproche que fait Pierre Vergès à ses "camarades" est leur manque de fraternité. Il n'y a qu'à lire son blog pour s'en rendre compte. Et d'ailleurs, toujours selon son entourage, ce n’est pas tant la perte de son emploi qui le touche le plus. Pierre Vergès est un haut fonctionnaire territorial et, quoi qu’il arrive, il sera pris en charge par le CNFPT qui le rémunèrera jusqu’à ce qu’il trouve un autre poste.
Derrière tous ces coups bas, Pierre Vergès est aujourd’hui convaincu que certains leaders historiques du PCR profitent de l’affaiblissement de son père pour régler leurs comptes avec lui, et par contre coup avec son père. C’est en tout cas ce qui ressort en filigrane d’articles récemment publiés sur son blog…

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Une mise en retrait... pour mieux revenir ?
De nouveaux rapports de forces sont en train de s’instaurer au sein du parti. Certains leaders vieillissants perdent du poids, d’autres émergent ou confortent leurs positions. Il en est ainsi de Claude Hoarau, aujourd’hui incontournable du fait que les sections de St-Louis et de La Rivière comptent de loin le plus grand nombre de militants au sein du parti. Tandis que Maurice Gironcel se positionne comme l’autre homme fort du PCR, toujours du fait de son nombre de militants.
A quelques semaines du fameux congrès de début juillet, nul ne sait, même dans les plus hautes instances du parti, qui va prendre la tête du PCR. Certains continuent d’évoquer une direction collégiale, avec trois ou quatre dirigeants, où l’on devrait retrouver Fabrice Hoarau, Yvan Dejean (« hommes » de Claude Hoarau) et Gilles Leperlier (imposé par Paul Vergès), mais dont pourrait être exclue Faiza Ibrahim, sans doute pour sa proximité avec Pierre Vergès. Comme Paul Vergès a exigé la présence d’une femme, on pourrait dès lors voir apparaître Julie Pontalba, la compagne à la ville d’Ary Yee Chong Tchi Kan, dit Akouet.
Mais la solution d'un leader unique n'est pas complètement abandonnée. Reste à trouver la personne avec le bon profil : un homme ou une femme intelligente, avec du charisme, de l'expérience en politique mais pas trop -le jeunisme est à la mode-, bon orateur et avec suffisamment de coffre et de culture générale pour pouvoir représenter dignement le parti lors de débats avec des responsables des autres partis au cours des joutes électorales qui s'annoncent. Autant dire que les responsables du PCR sont à la recherche de la perle rare, tellement rare qu'il est à craindre qu'elle n'existe pas.
Pierre Vergès aurait pu être celui là. Malheureusement pour lui, il a focalisé sur sa personne trop de rancoeurs, trop de haines, pour que ce soit possible aujourd'hui. Il préfère donc "se mettre en retrait", "reprendre sa liberté de parole" pour reprendre une expression qui est revenue à plusieurs reprises dans la bouche de nos informateurs. Le temps de voir venir...
Soit le PCR réussit sa rénovation sans lui et il pourra alors vaquer à ses préoccupations de grand-père, tout en décochant de temps en temps quelques piques dans la presse contre ses anciens amis. Soit le parti sort laminé des prochaines municipales, et il pourrait alors imaginer une recomposition autour de lui.
On sent bien que c'est sans doute ce que préfèrerait Pierre Vergès. Une façon pour lui de repartir à zéro, de tout reconstruire selon ses idées et de ne plus devoir ses postes au fait qu'il s'appelle Vergès et qu'il soit le petit fils de Raymond et le fils de Paul...
Une sorte de deuxième vie...
(Pierrot Dupuy recevra Pierre Vergès dans on émission Point de Vue ce mercredi matin entre 8h et 10h sur Antenne Réunion Radio)
De nouveaux rapports de forces sont en train de s’instaurer au sein du parti. Certains leaders vieillissants perdent du poids, d’autres émergent ou confortent leurs positions. Il en est ainsi de Claude Hoarau, aujourd’hui incontournable du fait que les sections de St-Louis et de La Rivière comptent de loin le plus grand nombre de militants au sein du parti. Tandis que Maurice Gironcel se positionne comme l’autre homme fort du PCR, toujours du fait de son nombre de militants.
A quelques semaines du fameux congrès de début juillet, nul ne sait, même dans les plus hautes instances du parti, qui va prendre la tête du PCR. Certains continuent d’évoquer une direction collégiale, avec trois ou quatre dirigeants, où l’on devrait retrouver Fabrice Hoarau, Yvan Dejean (« hommes » de Claude Hoarau) et Gilles Leperlier (imposé par Paul Vergès), mais dont pourrait être exclue Faiza Ibrahim, sans doute pour sa proximité avec Pierre Vergès. Comme Paul Vergès a exigé la présence d’une femme, on pourrait dès lors voir apparaître Julie Pontalba, la compagne à la ville d’Ary Yee Chong Tchi Kan, dit Akouet.
Mais la solution d'un leader unique n'est pas complètement abandonnée. Reste à trouver la personne avec le bon profil : un homme ou une femme intelligente, avec du charisme, de l'expérience en politique mais pas trop -le jeunisme est à la mode-, bon orateur et avec suffisamment de coffre et de culture générale pour pouvoir représenter dignement le parti lors de débats avec des responsables des autres partis au cours des joutes électorales qui s'annoncent. Autant dire que les responsables du PCR sont à la recherche de la perle rare, tellement rare qu'il est à craindre qu'elle n'existe pas.
Pierre Vergès aurait pu être celui là. Malheureusement pour lui, il a focalisé sur sa personne trop de rancoeurs, trop de haines, pour que ce soit possible aujourd'hui. Il préfère donc "se mettre en retrait", "reprendre sa liberté de parole" pour reprendre une expression qui est revenue à plusieurs reprises dans la bouche de nos informateurs. Le temps de voir venir...
Soit le PCR réussit sa rénovation sans lui et il pourra alors vaquer à ses préoccupations de grand-père, tout en décochant de temps en temps quelques piques dans la presse contre ses anciens amis. Soit le parti sort laminé des prochaines municipales, et il pourrait alors imaginer une recomposition autour de lui.
On sent bien que c'est sans doute ce que préfèrerait Pierre Vergès. Une façon pour lui de repartir à zéro, de tout reconstruire selon ses idées et de ne plus devoir ses postes au fait qu'il s'appelle Vergès et qu'il soit le petit fils de Raymond et le fils de Paul...
Une sorte de deuxième vie...
(Pierrot Dupuy recevra Pierre Vergès dans on émission Point de Vue ce mercredi matin entre 8h et 10h sur Antenne Réunion Radio)