« On est bien en retard après avoir essayé d’être en avance », regrette Pierre Vergès, candidat aux législatives sur la première circonscription, qui est plus que jamais déterminé à « remettre sur les rails le projet tram-train ». Pour le candidat du PCR, ces élections sont l’opportunité « d’apporter une alternative à gauche ». Il montre du doigt le PS, mais pas seulement. Pierre Vergès dénonce le « silence » de la candidate PS face à ce « grand projet structurant » sur lequel « Hollande s’est engagé ». Le même reproche est fait au candidat sortant, René-Paul Victoria,« qui était pour le projet », mais qui, depuis qu’il est en campagne, n’y fait pas allusion.
Le tram-train est présenté comme le début « d’un plan de relance sans précédent », qui créerait 2000 emplois directs et apporterait un nouveau souffle au secteur du bâtiment qui a subi de plein fouet la crise en licenciant 8000 salariés. L’absence de projet structurant est évalué à « un milliard de pertes pour l’économie locale », selon le candidat, qui précise en vidéo dans quelle proportion « l’Etat est perdant » de l’abandon du projet par la nouvelle majorité de la Région.
« Il faut un renforcement des liens inter-générationnels »
Pierre Vergès assure avoir une vision à long terme. « Il faut un renforcement des liens inter-générationnels » qui passe par la mise en oeuvre de structures d’accueil pour les personnes âgées dont la démographie est en croissance. « Une loi de programmation pour les grands investissements sur 10 ans pour savoir où on va » lui semble indispensable, afin de « réinscrire la Réunion dans le développement ».
Un renforcement des services public en favorisant la préférence régionale lors des recrutements, l’autosuffisance en matière d’agriculture, et que la Réunion s’inscrive dans une logique du 100% d’énergies propres sont aussi au programme du candidat.
Enfin, après l’annonce du nouveau président de la République, François Hollande, d’augmenter le nombre d’emplois aidés, il demande « une transparence » de l’attribution de ces contrats. « Ça ne doit pas être les élus mais l’Etat », avec l’appui de comités de quartier, qui devrait attribuer les contrats aidés afin d’éviter « le clientélisme ».
Ecoutez ses explications en vidéo.