Un phare de Volskwagen Golf VI à 734€ à la Réunion contre 160€ chez un revendeur de Métropole. Ou 190€ un pneu d’un Duster vendu 78€ dans l’Hexagone. Et les exemples d’écarts de prix pratiqués sur les pièces détachées sont nombreux… C’est ce que révèle l’étude réalisée par le cabinet M’Zé conseil pour l’Observatoire des prix des marges et des revenus de La Réunion (OPMR).
Les prix des pièces détachées sont sensiblement plus élevés à la Réunion que dans l’Hexagone, avec un rapport de 1 à 3 observé pour les écarts les plus importants. La comparaison avec la Martinique montre par ailleurs une relative similitude des prix avec ceux de La Réunion.
Des marges qui varient beaucoup selon les pièces mais peu selon les véhicules
Le principal enseignement de l’étude porte sur les marges nettes très importantes observées pour certains types de pièces. Ainsi la part des marges représente entre 26% et 46% du prix de vente moyen pour les plaquettes de frein, les phares et les pneus. Une marge plus réduite est mesurée sur les batteries avec une moyenne de 18% dans les prix de vente aux consommateurs.
L’analyse des résultats par type de véhicules montre peu d’écarts en moyenne
Seule la Golf VI se distingue par un poids de marge plus important dans les structures de prix de ses pièces (39% en moyenne) alors que pour les autres véhicules cette moyenne se situe entre 26% et 28%.
L’impact de ces niveaux de prix sur les pratiques des consommateurs
Les niveaux de marge élevés observés sur notre panel sont cohérents avec le ressenti des consommateurs réunionnais sur ce marché.
Pour répondre à ces prix élevés les consommateurs ont développé ces dernières années des pratiques d’achat plus exigeantes notamment en demandant plusieurs devis auprès de différents professionnels afin de comparer et de négocier avant achat. Il est ainsi très fréquent que les consommateurs exigent des remises lors de l’achat de pièces détachées.