Le cri vient du cœur et sort difficilement. Christine la maman de Jay Sasha, la voix tremblante, lâche comme pour se libérer : "Stop au harcèlement, s'il vous plaît !". Sa fille âgée de 16 ans, à bout, s'est donnée la mort le 3 septembre. La main levée, les personnes présentes dans la foule reprennent le slogan. Sur la place Lacaussade, les paroles servent à se donner mutuellement de la force.
"Le harcèlement, ce n'est pas anodin"
"Le harcèlement, ce n'est pas anodin. Les paroles qu'on utilise, ce n'est pas anodin. On ne dit pas 'ta gueule' à quelqu'un pour lui dire "tu peux te taire s'il te plaît". Ce n'est pas la même chose", précise, micro à la main, Christine, qui espère un "éveil des consciences".
Jessica est là pour sa nièce Dinah et aussi "pour dire stop au harcèlement scolaire". "Nos enfants subissent. Les harceleurs doivent arrêter d'embêter les autres. C'est inadmissible qu'un proche de votre famille n'est plus là", précise-t-elle.
À 9 heures ce mercredi, la tante de Dinah qui, elle aussi s'est suicidée le 5 octobre dernier en métropole, a organisé une marche blanche. Le cortège est parti du collège de Mille Roches, à Saint-André. Victime de harcèlement scolaire à cause notamment de son orientation sexuelle, Dinah, qui avait la vie devant elle, s'est suicidée elle aussi.
"La hantise de tous les parents"
Rose blanche à la main, photos de Dinah et Jay Sasha, une centaine de personnes a défilé dans les rues de Saint-André. Dans le cortège, des enfants très jeunes défilent accompagnés de leur père ou de leur mère. "Ce qui est arrivé à ces jeunes filles, c'est la hantise de tous les parents. Même si mon fils est très petit, je voulais lui montrer. Il faut débloquer la parole et communiquer. C'est important qu'ils comprennent dès le plus jeune âge que certains n'ont pas tous les droits", précise Stéphanie Poïny-Toplan, adjointe à la culture à la mairie de Saint-André.
Le principal du collège de Cambuston marche aussi pour marquer son soutien et l'importance de lutter contre le harcèlement scolaire, particulièrement nauséabond et délétère. Avec les réseaux sociaux, les critiques gratuites, les méchancetés pleuvent. Derrière un écran, les harceleurs se croyant soutenus par un effet de masse n'ont plus de limites, de barrières. Dinah a été harcelée pendant deux ans.
Le blanc est la couleur qui domine, mais d'autres couleurs ressortent. Des drapeaux LGBT sont visibles. L'association OriZon Réunion a tenu à être présente, elle aussi. "La discrimination par rapport à son orientation peut être une des causes du harcèlement. Malheureusement, c'est beaucoup plus important que l'on ne peut l'imaginer", avance la fondatrice de l'association, Annie.
Rose blanche à la main, photos de Dinah et Jay Sasha, une centaine de personnes a défilé dans les rues de Saint-André. Dans le cortège, des enfants très jeunes défilent accompagnés de leur père ou de leur mère. "Ce qui est arrivé à ces jeunes filles, c'est la hantise de tous les parents. Même si mon fils est très petit, je voulais lui montrer. Il faut débloquer la parole et communiquer. C'est important qu'ils comprennent dès le plus jeune âge que certains n'ont pas tous les droits", précise Stéphanie Poïny-Toplan, adjointe à la culture à la mairie de Saint-André.
Le principal du collège de Cambuston marche aussi pour marquer son soutien et l'importance de lutter contre le harcèlement scolaire, particulièrement nauséabond et délétère. Avec les réseaux sociaux, les critiques gratuites, les méchancetés pleuvent. Derrière un écran, les harceleurs se croyant soutenus par un effet de masse n'ont plus de limites, de barrières. Dinah a été harcelée pendant deux ans.
Le blanc est la couleur qui domine, mais d'autres couleurs ressortent. Des drapeaux LGBT sont visibles. L'association OriZon Réunion a tenu à être présente, elle aussi. "La discrimination par rapport à son orientation peut être une des causes du harcèlement. Malheureusement, c'est beaucoup plus important que l'on ne peut l'imaginer", avance la fondatrice de l'association, Annie.
Un tapis de roses blanches
Associations, élus, chef d'établissement scolaire, simples citoyens, le temps d'un instant, tous étaient là pour la même cause.
La statue de la place Lacaussade tient les photos de deux victimes de harcèlement scolaire. Un tapis de rose blanche se tient devant elle. Toutes les personnes présentes espèrent que les moyens seront débloqués et que des mesures seront prises pour que de tels drames ne se reproduisent plus jamais.
Associations, élus, chef d'établissement scolaire, simples citoyens, le temps d'un instant, tous étaient là pour la même cause.
La statue de la place Lacaussade tient les photos de deux victimes de harcèlement scolaire. Un tapis de rose blanche se tient devant elle. Toutes les personnes présentes espèrent que les moyens seront débloqués et que des mesures seront prises pour que de tels drames ne se reproduisent plus jamais.