"J’ai juste signalé un mauvais comportement, et je me retrouve accusée de harcèlement, je suis un peu choquée", nous confie Laura*.
La jeune femme doit comparaître à la fin du mois devant le tribunal de Saint-Denis, aux côtés de Coralie*, pour avoir diffusé sur Instagram les témoignages de victimes d’un photographe réunionnais aux pratiques douteuses.
Les faits remontent à l’année dernière. Coralie avait elle-même été victime de celui qui se fait passer pour un professionnel, travaillant pour de grandes marques de mode (Calvin Klein, Etam etc.).
D’autres jeunes femmes font alors part de leurs mésaventures sur les réseaux sociaux. Si Laura a su, elle, éviter le piège que lui avait tendu le photographe, elle décide tout de même de récolter les témoignages des victimes et de les publier, pour alerter les autres mannequins de La Réunion.
"Moi je voulais tout simplement sensibiliser les personnes, les avertir, pour qu’elles ne tombent pas dans ce piège-là. Mais je ne voulais pas détruire qui que ce soit, bien au contraire", nous confie Laura quelque peu écoeurée : "Je suis dégoutée, ça ne devrait pas être moi à la place de l’accusé."
"Il se plaint d’une lapidation médiatique alors que c’est lui qui a allumé la mèche !"
Les deux jeunes femmes sont représentées par l’avocat Jean-Jacques Morel, qui compare cette affaire au mouvement de libération de la parole des femmes victimes de violences sexistes ou sexuelles :
"Vous avez deux personnes qui n’ont fait que relayer des propos, des témoignages qu’elles ont déposés sur le réseau social. D’autres victimes ont alors levé le doigt pour dire « moi aussi j’ai été victime, moi aussi! » , et moi aussi, c’est quoi, c’est « #MeToo » !"
Pour la robe noire, il s’agit dès lors d’un sujet d’intérêt général, puisqu’un certain nombre de jeunes femmes, parfois mineures, auraient été abusées.
La jeune femme doit comparaître à la fin du mois devant le tribunal de Saint-Denis, aux côtés de Coralie*, pour avoir diffusé sur Instagram les témoignages de victimes d’un photographe réunionnais aux pratiques douteuses.
Les faits remontent à l’année dernière. Coralie avait elle-même été victime de celui qui se fait passer pour un professionnel, travaillant pour de grandes marques de mode (Calvin Klein, Etam etc.).
D’autres jeunes femmes font alors part de leurs mésaventures sur les réseaux sociaux. Si Laura a su, elle, éviter le piège que lui avait tendu le photographe, elle décide tout de même de récolter les témoignages des victimes et de les publier, pour alerter les autres mannequins de La Réunion.
"Moi je voulais tout simplement sensibiliser les personnes, les avertir, pour qu’elles ne tombent pas dans ce piège-là. Mais je ne voulais pas détruire qui que ce soit, bien au contraire", nous confie Laura quelque peu écoeurée : "Je suis dégoutée, ça ne devrait pas être moi à la place de l’accusé."
"Il se plaint d’une lapidation médiatique alors que c’est lui qui a allumé la mèche !"
Les deux jeunes femmes sont représentées par l’avocat Jean-Jacques Morel, qui compare cette affaire au mouvement de libération de la parole des femmes victimes de violences sexistes ou sexuelles :
"Vous avez deux personnes qui n’ont fait que relayer des propos, des témoignages qu’elles ont déposés sur le réseau social. D’autres victimes ont alors levé le doigt pour dire « moi aussi j’ai été victime, moi aussi! » , et moi aussi, c’est quoi, c’est « #MeToo » !"
Pour la robe noire, il s’agit dès lors d’un sujet d’intérêt général, puisqu’un certain nombre de jeunes femmes, parfois mineures, auraient été abusées.
"Il se plaint d’une lapidation médiatique alors que c’est lui qui a allumé la mèche ! Et si le feu se propage comme une flambée de bois sec, c’est qu’il a bien sur contribué à ce qu’il s’est passé !"
4 jeunes femmes, dont une mineure, ont par ailleurs déjà porté plainte contre le photographe pour abus de confiance et attouchements sexuel.
"Au lieu de faire profil bas, et de laisser courir cette affaire, et bien il se plaint ! Je crois que nous ne le décevrons pas à l’audience, parce que non seulement des jeunes filles ont déposé plainte au pénal, parce qu’elles se sont fait avoir, mais il semble que certaines ont fait l’objet de ses mains baladeuses, et la justice dira le moment venu s’il doit être condamné ou pas", conclut Me Morel.
4 jeunes femmes, dont une mineure, ont par ailleurs déjà porté plainte contre le photographe pour abus de confiance et attouchements sexuel.
"Au lieu de faire profil bas, et de laisser courir cette affaire, et bien il se plaint ! Je crois que nous ne le décevrons pas à l’audience, parce que non seulement des jeunes filles ont déposé plainte au pénal, parce qu’elles se sont fait avoir, mais il semble que certaines ont fait l’objet de ses mains baladeuses, et la justice dira le moment venu s’il doit être condamné ou pas", conclut Me Morel.