Conseil municipal à la Possession : comme un parfum de campagne qui n'a jamais vraiment cessée
Le 15 mars dernier, le 1er tour des élections municipales se déroulait à La Possession dans un contexte particulier à deux jours d'un confinement inédit et angoissant. Dans ces conditions, 52% des électeurs ont fait le choix de ne pas aller voter. Il n'empêche que sur les 48% qui se sont exprimés, 55% des Possessionnais ont clairement voté contre la gouvernance actuelle. Depuis, avec la crise sanitaire que nous traversons toujours, nous sommes dans l'entre-deux tours le plus long de l'histoire politique de notre pays.
Au vu du résultat du premier tour, on peut s'interroger sur la réelle légitimité de l'équipe municipale en place dont certains membres sont déjà mis sur la touche et d'autres nombreux ne font même plus partie de la nouvelle liste présentée par la candidate.
Certains de ses colistiers se comportent déjà au sein des services de la ville comme s'ils étaient déjà élus en lieu et place des adjoints en poste. Pour ma part, il m'aurait semblé plus normal qu'une délégation spéciale ait été désignée par le préfet pour gérer les affaires courantes des communes afin de garantir l'équité entre les candidats et les maires sortants. Mais tel n'a pas été le cas.
Mais le scandale ne s'arrête pas là malheureusement. J'entends ici et là des voix qui s'élèvent contre l'utilisation des moyens municipaux sous couvert de gestion de la crise sanitaire du COVID pour faire de la propagande électorale. En la matière, je dois dire que la maire candidate qui s'enorgueillit de faire de la politique autrement a encore battu des records de clientélisme et d'utilisation des moyens de la ville pour poursuivre sa campagne.
Il ne s'agit pas de remettre en cause la nécessaire solidarité et les distributions de colis alimentairesindispensables dans la situation sanitaire que nous avons traversée. Non, c 'est l'instrumentalisation à la Possession de l'action sociale au bénéfice de la candidate maire qui me semble quelque peuimmorale. D'autant plus, lorsque l'on me rapporte que les listes des bénéficiaires des colis fraicheursétait jalousement conservées par une collaboratrice de cabinet en charge de les dévoiler chaque matin avant livraison.
Dès le 17 mars, jour du confinement, la maire de la Possession lance un appel aux volontaires pour faire du bénévolat et venir en aide aux personnes fragiles et vulnérables via le CCAS. Une magnifique idée à la condition qu'elle demeure totalement désintéressée. Les bénévoles sont très vite équipés de cartes d'accréditation pour leur permettre de circuler librement et d'aller visiter les personnes à domicile. Les tee-shirts floqués à l'effigie « Je suis bénévole du CCAS » suivront pour que la population les reconnaisse bien. Les articles de presse, les reportages tv mettent en scène ces fameux bénévoles et saluent leur engagement, un coup chez l'habitant, un coup à Mafate ou au marché pour offrir du gel hydroalcoolique....
Bizarrement, aucun de ces bénévoles n'aura la présence d'esprit de préciser son positionnement sur la liste de la candidate sortante. Car oui, la grande majorité des généreux bénévoles possessionnais sont des colistiers ou des militants politiques du mouvement de la maire candidate qui, pendant que nous nous étions confinés comme tout le monde, eux ont continué à sillonner la ville à la rencontre de ses habitants.
Alors, comment ne pas s'interroger à nouveau de l'organisation d'un conseil municipal à 25 jours du second tour des élections, sachant par ailleurs que plus aucune commune n'organise ce genre de rassemblement.
Mais à La Possession rien ne se passe comme ailleurs ! Pas moins de 31 affaires sont inscrites à l'ordre du jour et pourtant aucune ne revêt un caractère d'urgence réel si ce n'est l'urgence de l'opportunisme politique.
Jugez-en plutôt, tarif spécial de la restauration scolaire revu à la baisse pour les derniers mois d'école, des travaux à la pelle dans tous les quartiers pour vite combler l'absence de bilan de la candidate sortante, des réductions de tarifs d'occupation du domaine public d'un côté et de l'autre l'installationde 4 places de parking limité en zone bleue, comme par hasard, juste devant le salon de coiffure d'un de mes colistiers, distribution de primes aux agents méritants...et retrait de délégation de trois adjoints parmi lesquels le propre frère de la candidate visiblement plus en odeur de sainteté, à trois semaines de la fin de leur mandat, bref que des affaires d'une urgence absolue !
Je ne participerai pas à ce simulacre de démocratie qui empeste l'opportunisme politique et les règlements de compte de bas étage et qui démontrent, s'il en était encore besoin que la maire sortante est loin, bien loin de l'image de la personne intègre aux valeurs vertueuses qu'elle s'est construite.
Bref, un énième coup médiatique, avant que les Possessionnais ne sifflent peut-être la fin de la récréation et fasse cesser cette mascarade le 28 juin prochain.
Philippe ROBERT
Le 15 mars dernier, le 1er tour des élections municipales se déroulait à La Possession dans un contexte particulier à deux jours d'un confinement inédit et angoissant. Dans ces conditions, 52% des électeurs ont fait le choix de ne pas aller voter. Il n'empêche que sur les 48% qui se sont exprimés, 55% des Possessionnais ont clairement voté contre la gouvernance actuelle. Depuis, avec la crise sanitaire que nous traversons toujours, nous sommes dans l'entre-deux tours le plus long de l'histoire politique de notre pays.
Au vu du résultat du premier tour, on peut s'interroger sur la réelle légitimité de l'équipe municipale en place dont certains membres sont déjà mis sur la touche et d'autres nombreux ne font même plus partie de la nouvelle liste présentée par la candidate.
Certains de ses colistiers se comportent déjà au sein des services de la ville comme s'ils étaient déjà élus en lieu et place des adjoints en poste. Pour ma part, il m'aurait semblé plus normal qu'une délégation spéciale ait été désignée par le préfet pour gérer les affaires courantes des communes afin de garantir l'équité entre les candidats et les maires sortants. Mais tel n'a pas été le cas.
Mais le scandale ne s'arrête pas là malheureusement. J'entends ici et là des voix qui s'élèvent contre l'utilisation des moyens municipaux sous couvert de gestion de la crise sanitaire du COVID pour faire de la propagande électorale. En la matière, je dois dire que la maire candidate qui s'enorgueillit de faire de la politique autrement a encore battu des records de clientélisme et d'utilisation des moyens de la ville pour poursuivre sa campagne.
Il ne s'agit pas de remettre en cause la nécessaire solidarité et les distributions de colis alimentairesindispensables dans la situation sanitaire que nous avons traversée. Non, c 'est l'instrumentalisation à la Possession de l'action sociale au bénéfice de la candidate maire qui me semble quelque peuimmorale. D'autant plus, lorsque l'on me rapporte que les listes des bénéficiaires des colis fraicheursétait jalousement conservées par une collaboratrice de cabinet en charge de les dévoiler chaque matin avant livraison.
Dès le 17 mars, jour du confinement, la maire de la Possession lance un appel aux volontaires pour faire du bénévolat et venir en aide aux personnes fragiles et vulnérables via le CCAS. Une magnifique idée à la condition qu'elle demeure totalement désintéressée. Les bénévoles sont très vite équipés de cartes d'accréditation pour leur permettre de circuler librement et d'aller visiter les personnes à domicile. Les tee-shirts floqués à l'effigie « Je suis bénévole du CCAS » suivront pour que la population les reconnaisse bien. Les articles de presse, les reportages tv mettent en scène ces fameux bénévoles et saluent leur engagement, un coup chez l'habitant, un coup à Mafate ou au marché pour offrir du gel hydroalcoolique....
Bizarrement, aucun de ces bénévoles n'aura la présence d'esprit de préciser son positionnement sur la liste de la candidate sortante. Car oui, la grande majorité des généreux bénévoles possessionnais sont des colistiers ou des militants politiques du mouvement de la maire candidate qui, pendant que nous nous étions confinés comme tout le monde, eux ont continué à sillonner la ville à la rencontre de ses habitants.
Alors, comment ne pas s'interroger à nouveau de l'organisation d'un conseil municipal à 25 jours du second tour des élections, sachant par ailleurs que plus aucune commune n'organise ce genre de rassemblement.
Mais à La Possession rien ne se passe comme ailleurs ! Pas moins de 31 affaires sont inscrites à l'ordre du jour et pourtant aucune ne revêt un caractère d'urgence réel si ce n'est l'urgence de l'opportunisme politique.
Jugez-en plutôt, tarif spécial de la restauration scolaire revu à la baisse pour les derniers mois d'école, des travaux à la pelle dans tous les quartiers pour vite combler l'absence de bilan de la candidate sortante, des réductions de tarifs d'occupation du domaine public d'un côté et de l'autre l'installationde 4 places de parking limité en zone bleue, comme par hasard, juste devant le salon de coiffure d'un de mes colistiers, distribution de primes aux agents méritants...et retrait de délégation de trois adjoints parmi lesquels le propre frère de la candidate visiblement plus en odeur de sainteté, à trois semaines de la fin de leur mandat, bref que des affaires d'une urgence absolue !
Je ne participerai pas à ce simulacre de démocratie qui empeste l'opportunisme politique et les règlements de compte de bas étage et qui démontrent, s'il en était encore besoin que la maire sortante est loin, bien loin de l'image de la personne intègre aux valeurs vertueuses qu'elle s'est construite.
Bref, un énième coup médiatique, avant que les Possessionnais ne sifflent peut-être la fin de la récréation et fasse cesser cette mascarade le 28 juin prochain.
Philippe ROBERT