Nouvellement élu à la tête de la fédération locale du Parti socialiste, Philippe Naillet sait que le travail qui l'attend ne sera pas facile. Reconnaissant lui-même que le PS "n'est pas très en forme", le Dionysien souhaite faire repartir la fédération "non pas pour elle-même ou faire plaisir à quelques élus ou aux militants" mais "repartir pour porter un nouveau message" : celui de "l'émancipation".
"Un message qui doit être clair : un message de gauche"
"Nous devons redevenir ce que aurions jamais cesser d'être, c'est-à-dire être la voix des Réunionnais", clame Philippe Naillet, qui souhaite que les responsables ou sympathisants socialistes locaux "soient d'abord des Réunionnais socialistes avant d'être des socialistes réunionnais".
S'il reconnaît que le travail qui l'attend "prendra du temps", Philippe Naillet l'estime malgré tout "nécessaire". "Il faut se poser les bonnes questions et faire le bon diagnostic pour comprendre pourquoi notre électorat nous a tourné le dos" explique le nouveau patron des socialistes péï. Pour ce faire, il compte remettre les sections "en mouvement" afin de redonner du souffle à la fédération et ouvrir cette dernière aux intelligences extérieures.
"Dans une société réunionnaise qui est compliquée avec des problèmes qui sont lourds comme le chômage, le décrochage scolaire, le taux de pauvreté qui touche 40% de la population (…) il faut que nous puissions apporter des réponses", explique le successeur de Philippe Leconstant.
"Continuer à penser uniquement vers la France, c'est une erreur"
Sur le développement régional de l'île, Philippe Naillet souhaite que la fédération socialiste locale ait son mot à dire. "Nous devons penser un véritable développement régional avec une vraie vision stratégique avec le monde économique et l'Université de La Réunion et non pas un développement régional qui soit décidé par quelques politiques ou par quelques collectivités", martèle-t-il.
La politique de Macron ? "Un milk-shake avec un peu de gauche et beaucoup de droite"
Interrogé sur la politique menée par Emmanuel Macron, qui a bénéficié du soutien de certains responsables socialistes locaux comme Gilbert Annette ou Monique Orphé lors de la dernière présidentielle, Philippe Naillet n'hésite pas à qualifier l'action du chef de l'Etat de "libérale". Il prend pour exemple l'aide logement à l'accession à la propriété ou encore la suppression des contrats aidés. "C'est une politique dans laquelle nous socialistes nous ne nous retrouvons pas".
Sur la position de ses camarades socialistes macronistes, Philippe Naillet ne tient pas à les blâmer. "Certains ont estimé, à juste titre, qu'avec Fillon, la potion aurait été encore plus dure" qu'avec l'actuel chef de l'État argue Philippe Naillet pour justifier leur choix. "Moi j'ai voté Macron pour faire barrage à Mme Le Pen au 2e tour car on ne peut pas se retrouver dans sa politique raciste, d'exclusion et de repli sur soi".
"Un message qui doit être clair : un message de gauche"
"Nous devons redevenir ce que aurions jamais cesser d'être, c'est-à-dire être la voix des Réunionnais", clame Philippe Naillet, qui souhaite que les responsables ou sympathisants socialistes locaux "soient d'abord des Réunionnais socialistes avant d'être des socialistes réunionnais".
S'il reconnaît que le travail qui l'attend "prendra du temps", Philippe Naillet l'estime malgré tout "nécessaire". "Il faut se poser les bonnes questions et faire le bon diagnostic pour comprendre pourquoi notre électorat nous a tourné le dos" explique le nouveau patron des socialistes péï. Pour ce faire, il compte remettre les sections "en mouvement" afin de redonner du souffle à la fédération et ouvrir cette dernière aux intelligences extérieures.
"Dans une société réunionnaise qui est compliquée avec des problèmes qui sont lourds comme le chômage, le décrochage scolaire, le taux de pauvreté qui touche 40% de la population (…) il faut que nous puissions apporter des réponses", explique le successeur de Philippe Leconstant.
"Continuer à penser uniquement vers la France, c'est une erreur"
Sur le développement régional de l'île, Philippe Naillet souhaite que la fédération socialiste locale ait son mot à dire. "Nous devons penser un véritable développement régional avec une vraie vision stratégique avec le monde économique et l'Université de La Réunion et non pas un développement régional qui soit décidé par quelques politiques ou par quelques collectivités", martèle-t-il.
La politique de Macron ? "Un milk-shake avec un peu de gauche et beaucoup de droite"
Interrogé sur la politique menée par Emmanuel Macron, qui a bénéficié du soutien de certains responsables socialistes locaux comme Gilbert Annette ou Monique Orphé lors de la dernière présidentielle, Philippe Naillet n'hésite pas à qualifier l'action du chef de l'Etat de "libérale". Il prend pour exemple l'aide logement à l'accession à la propriété ou encore la suppression des contrats aidés. "C'est une politique dans laquelle nous socialistes nous ne nous retrouvons pas".
Sur la position de ses camarades socialistes macronistes, Philippe Naillet ne tient pas à les blâmer. "Certains ont estimé, à juste titre, qu'avec Fillon, la potion aurait été encore plus dure" qu'avec l'actuel chef de l'État argue Philippe Naillet pour justifier leur choix. "Moi j'ai voté Macron pour faire barrage à Mme Le Pen au 2e tour car on ne peut pas se retrouver dans sa politique raciste, d'exclusion et de repli sur soi".
Bio Express : Philippe Naillet
Âgé de 57 ans, marié et père de trois enfants, Philippe Naillet milite au PS depuis plus de 25 ans.
Avant d'être élu, il occupait le poste d'inspecteur au sein du groupe d'assurance de la personne AG2R. Après le retour de Gilbert Annette aux affaires à la mairie de St-Denis en 2008, Philippe Naillet est élu conseiller municipal en charge des Camélias. "Un secteur où j'ai piloté la rénovation urbaine", se félicite-t-il. Il décide en 2009 d'arrêter sa fonction dans le privé, ne souhaitant "pas cumuler des responsabilités de cadre et des responsabilités d'élu à la ville de Saint-Denis". Lors du premier mandat (2008-2014) de Gilbert Annette, Philippe Naillet sera notamment nommé président de la Sodiparc. Depuis 2014, il est élu du centre-ville et président de la Sodiac. Suppléant de la députée Ericka Bareigts, il lui succède en mars 2016 lorsque cette dernière devient ministre de l'Outre-Mer.
"Comme j'ai coutume de le dire, je suis d'abord militant, qui a appris auprès de tous les dirigeants socialistes successifs. J'apprends tous les jours dans les échanges auprès de mes camarades et militants. Mes idées sont claires et fermes. Ceux qui me connaissent le savent, je suis quelqu'un qui a toujours privilégié le collectif avant l'intérêt personnel. J'ai toujours pensé que les convictions sont plus importantes que l'habileté, même s'il en faut en politique : je préfère convaincre qu'affirmer".