Vous êtes le candidat de l'union de la gauche pour les prochaines élections municipales. Quel est votre ressenti à quelques semaines du scrutin ?
Je me félicite que des gens d'opinion et d'étiquettes politiques diverses et que beaucoup de personnes qui ne sont pas encartées dans un parti se retrouvent à mes côtés pour bâtir un projet commun. Par ailleurs, nous sommes la seule ville de l'île où cinq formations de gauche sont sur la même liste mais je me félicite également de cette union dans les communes de Saint-Denis et de Saint-Paul.
À Saint-Benoit, l'objectif était d'éviter la désunion, toujours facteur d'affaiblissement alors que le rassemblement crée une dynamique et nous renforce. Je conduis une liste dans laquelle beaucoup n'ont pas d'appartenance politique et viennent pour la plupart de la société civile. C'est le souhait que j'ai émis dès le départ et je pense que cela correspond aux attentes de la population.
Le navire bénédictin a une traversée de six années à faire, une traversée qui sera difficile puisque le contexte aujourd'hui est extrêmement difficile pour les élus locaux qui doivent composer avec des moyens qui baissent d'année en année et une pression sociale qui ne cesse d'augmenter d'année en année. Pour réussir cette traversée, je propose à la population de Saint-Benoit qu'il y ait à la barre un capitaine d'expérience et un nouvel équipage pour donner un nouvel élan à notre action. Le maire sortant me soutient mais il n'y a pas de candidat de la majorité sortante puisque le maire ne se représente pas et des membres de son conseil municipal et de sa majorité sont candidats ou sont présents sur d'autres listes. Moi, je suis candidat du rassemblement et dans ce rassemblement il y a le Parti socialiste évidemment et Jean-Claude Fruteau bien évidemment.
Ne craignez-vous pas de porter le bilan de la majorité sortante ?
Je ne suis plus à la mairie depuis 2014 et donc pas un "candidat sortant". Moi, je porte le bilan de tout ce qui a été fait lorsque j'étais à la mairie entre 1983 et 2001 et de 2008 à 2014. Je défends toute l'action que nous avons menée avec les différentes équipes municipales qu'il y a eu. Je ne suis pas concerné comme acteur par le bilan de cette mandature. Je laisse ceux qui ont siégé dans la majorité et dans l'opposition débattre de ce bilan. De 2014 à aujourd'hui je n'ai pas eu de bilan à défendre dans la mesure où je n'ai pas participé à l'action municipale. Je suis tourné vers l'avenir et c'est la raison pour laquelle j'ai constitué une équipe où seulement deux ou trois personnes qui dans le passé ont eu un mandat actif à Saint-Benoit. La grande majorité des personnes de ma liste n'ont jamais exercé de mandat d'élu.
Je me félicite que des gens d'opinion et d'étiquettes politiques diverses et que beaucoup de personnes qui ne sont pas encartées dans un parti se retrouvent à mes côtés pour bâtir un projet commun. Par ailleurs, nous sommes la seule ville de l'île où cinq formations de gauche sont sur la même liste mais je me félicite également de cette union dans les communes de Saint-Denis et de Saint-Paul.
À Saint-Benoit, l'objectif était d'éviter la désunion, toujours facteur d'affaiblissement alors que le rassemblement crée une dynamique et nous renforce. Je conduis une liste dans laquelle beaucoup n'ont pas d'appartenance politique et viennent pour la plupart de la société civile. C'est le souhait que j'ai émis dès le départ et je pense que cela correspond aux attentes de la population.
Le navire bénédictin a une traversée de six années à faire, une traversée qui sera difficile puisque le contexte aujourd'hui est extrêmement difficile pour les élus locaux qui doivent composer avec des moyens qui baissent d'année en année et une pression sociale qui ne cesse d'augmenter d'année en année. Pour réussir cette traversée, je propose à la population de Saint-Benoit qu'il y ait à la barre un capitaine d'expérience et un nouvel équipage pour donner un nouvel élan à notre action. Le maire sortant me soutient mais il n'y a pas de candidat de la majorité sortante puisque le maire ne se représente pas et des membres de son conseil municipal et de sa majorité sont candidats ou sont présents sur d'autres listes. Moi, je suis candidat du rassemblement et dans ce rassemblement il y a le Parti socialiste évidemment et Jean-Claude Fruteau bien évidemment.
Ne craignez-vous pas de porter le bilan de la majorité sortante ?
Je ne suis plus à la mairie depuis 2014 et donc pas un "candidat sortant". Moi, je porte le bilan de tout ce qui a été fait lorsque j'étais à la mairie entre 1983 et 2001 et de 2008 à 2014. Je défends toute l'action que nous avons menée avec les différentes équipes municipales qu'il y a eu. Je ne suis pas concerné comme acteur par le bilan de cette mandature. Je laisse ceux qui ont siégé dans la majorité et dans l'opposition débattre de ce bilan. De 2014 à aujourd'hui je n'ai pas eu de bilan à défendre dans la mesure où je n'ai pas participé à l'action municipale. Je suis tourné vers l'avenir et c'est la raison pour laquelle j'ai constitué une équipe où seulement deux ou trois personnes qui dans le passé ont eu un mandat actif à Saint-Benoit. La grande majorité des personnes de ma liste n'ont jamais exercé de mandat d'élu.
Quelle ambition portez-vous pour Saint-Benoit ?
Je souhaite donner un nouvel élan à l'action municipale et faire en sorte que les attentes de la population soient satisfaites. Notre projet est collectif et devra être validé par les représentants bénédictins mais d'ores et déjà nous avons quelques pistes. Les élus ont compétence pour intervenir dans un nombre élevé de domaines. Il est clair que le développement économique et touristique est une priorité. Il faudra aménager, avec la Cirest où siègent 15 élus bénédictins, et faire en sorte que les zones d'activités soient aménagées dans la commune pour donner de meilleures conditions à nos entreprises installées sur le territoire.
Je constate qu'il n'y a pas eu d'aménagement de zones d'activité à Saint-Benoit durant cette mandature de la Cirest, alors que cela relève de sa compétence. Également, le développement touristique. Quand j'étais président de la Cirest, j'ai aménagé deux sites: celui du Bassin Bleu, le plus fréquenté de Saint-Benoit, et le site de Takamaka du PK12 qui attire 10.000 touristes chaque année.
Comme la Cirest l'a fait quand j'étais président, il faut que demain les autres atouts naturels que nous avons à Saint-Benoît comme le Grand Étang, Béthléem, les abords du Bassin La Paix ou encore les berges de la Rivière des Roches soient mis en valeur. Le problème de Saint-Benoit et de l'Est en général, c'est que sur les 400.000/500.000 touristes qui viennent à La Réunion chaque année, très peu séjournent dans l'Est alors que le tourisme de pleine nature a le vent en poupe.
La deuxième priorité concerne les accès à la ville. Quand on arrive de Saint-Denis à partir de 15h c'est très difficile de circuler car un "canal bichiques" se forme à l'entrée de ville. Un enfer pour les Bénédictins qui vivent cela au quotidien, mais aussi les Palmi-plainois ou Sainte-Rosiens obligés de passer par le rond-point des Plaines pour se rendre chez eux. Il faudra retraiter cette entrée de ville et faire en sorte que la 2x2 voies qui s'arrête à 2,5 km du rond-point des Plaines s'arrête au niveau de ce rond-point.
Autre point important, l'animation de la ville. Saint-Benoit a connu par le passé la fête des Eaux vives, la fête de Sainte-Anne, les fêtes de quartier ou la manifestation Énergie Nature…La population souhaite que Saint-Benoit redevienne une ville animée. Il faudra remettre l'accent sur le tissu associatif qui, en partenariat avec la mairie, aura pour mission de dynamiser la ville et notamment le centre-ville via les associations de commerçants.
Concernant la vie dans les quartiers, beaucoup de Bénédictins vivent dans les écarts: il ne faut pas oublier que Saint-Benoit est la seconde plus grande commune de l'île en termes de superficie. La population qui y vit est soucieuse de son cadre de vie, de son environnement, de ce qui se passe dans les quartiers. Il faudra faire en sorte que ces quartiers soient mieux desservis, animés et que les maisons de quartier jouent leur rôle.
Il y a aussi la propreté et là aussi il faudra voir avec la Cirest qui a cette compétence. Comment faire en sorte qu'il y ait moins de dépôts sauvages sur la commune même si cela ne concerne pas que Saint-Benoit.
Il n'y aurait-il pas une sorte de rivalité entre les communes de Saint-André et de Saint-Benoit pour se répartir les mannes financières de la Cirest ?
Le premier acteur de cette redynamisation que je souhaite sera la municipalité, c'est ce que je souhaite et c'est normal avec toutes ses compétences qui lui reviennent. Mais il y a des actions qui ne pourront être menées que si il y a une collaboration entre la mairie et les collectivités concernées à savoir la Cirest, la Région et le Département. Il n'y a pas de "guerre" à mener, il y a un travail à faire ensemble. Quand j'étais président de la Cirest, on travaillait pour l'ensemble du territoire. J'ai mis en place l'OTI (Office de tourisme intercommunal de l'Est, ndlr), qui concerne bien le développement du tourisme dans tout l'Est. À chaque fois qu'une commune de l'Est fait un pas en avant, c'est tout l'Est qui va faire un pas en avant. Il y a un projet collectif à bâtir avec les futurs élus des six communes qui ont intérêt à ce que l'Est se développe. Je suis pour que, une fois les élections passées, les élus bâtissent un projet de mandature.
Comment redonner son lustre à Saint-Benoit avec des finances dégradées ?
Rien ne pourra se faire si la situation financière de la commune ne s'améliore pas. Toutes les communes et toutes les collectivités sont en difficulté parce que les moyens sont réduits, la dotation de l'État est en baisse, les contrats aidés sont en baisse et des services de l'État s'en vont des zones rurales. C'est donc difficile pour tout le monde et Saint-Benoit n'y échappe pas. Le rapport de la Chambre régionale des comptes montre qu'il y a une situation financière extrêmement difficile.
Les candidats bâtissent leurs projets mais nous devons être conscients qu'aucun projet ne pourra se réaliser si nous n'améliorons pas les finances. Il faut que nous nous donnions de l'oxygène pour qu'un certain nombre de projets soient menés. L'Europe nous aidera tout comme la Région et le Département mais au départ, il faut que la commune apporte sa part. J'entends des personnes qui noircissent le tableau et qui dans le même temps tiennent des promesses démagogiques, qui ne pourront être tenues en raison justement de cette situation difficile.
Le redressement financier de la commune sera une priorité et sera bien évidemment une des premières choses que la nouvelle équipe devra mettre en place. Il y a des dépenses à réduire et le développement économique amènera de nouveaux moyens. Nous avons créé dans le passé les zones 1 et 2 de Bras-Fusil et la ZI 3 Pole Bois. Il faudra d'autres zones d'activités comme il y en a eu à Saint-André, Bras-Panon, pour que le tissu des entreprises à Saint-Benoit s'étoffe.
Je souhaite donner un nouvel élan à l'action municipale et faire en sorte que les attentes de la population soient satisfaites. Notre projet est collectif et devra être validé par les représentants bénédictins mais d'ores et déjà nous avons quelques pistes. Les élus ont compétence pour intervenir dans un nombre élevé de domaines. Il est clair que le développement économique et touristique est une priorité. Il faudra aménager, avec la Cirest où siègent 15 élus bénédictins, et faire en sorte que les zones d'activités soient aménagées dans la commune pour donner de meilleures conditions à nos entreprises installées sur le territoire.
Je constate qu'il n'y a pas eu d'aménagement de zones d'activité à Saint-Benoit durant cette mandature de la Cirest, alors que cela relève de sa compétence. Également, le développement touristique. Quand j'étais président de la Cirest, j'ai aménagé deux sites: celui du Bassin Bleu, le plus fréquenté de Saint-Benoit, et le site de Takamaka du PK12 qui attire 10.000 touristes chaque année.
Comme la Cirest l'a fait quand j'étais président, il faut que demain les autres atouts naturels que nous avons à Saint-Benoît comme le Grand Étang, Béthléem, les abords du Bassin La Paix ou encore les berges de la Rivière des Roches soient mis en valeur. Le problème de Saint-Benoit et de l'Est en général, c'est que sur les 400.000/500.000 touristes qui viennent à La Réunion chaque année, très peu séjournent dans l'Est alors que le tourisme de pleine nature a le vent en poupe.
La deuxième priorité concerne les accès à la ville. Quand on arrive de Saint-Denis à partir de 15h c'est très difficile de circuler car un "canal bichiques" se forme à l'entrée de ville. Un enfer pour les Bénédictins qui vivent cela au quotidien, mais aussi les Palmi-plainois ou Sainte-Rosiens obligés de passer par le rond-point des Plaines pour se rendre chez eux. Il faudra retraiter cette entrée de ville et faire en sorte que la 2x2 voies qui s'arrête à 2,5 km du rond-point des Plaines s'arrête au niveau de ce rond-point.
Autre point important, l'animation de la ville. Saint-Benoit a connu par le passé la fête des Eaux vives, la fête de Sainte-Anne, les fêtes de quartier ou la manifestation Énergie Nature…La population souhaite que Saint-Benoit redevienne une ville animée. Il faudra remettre l'accent sur le tissu associatif qui, en partenariat avec la mairie, aura pour mission de dynamiser la ville et notamment le centre-ville via les associations de commerçants.
Concernant la vie dans les quartiers, beaucoup de Bénédictins vivent dans les écarts: il ne faut pas oublier que Saint-Benoit est la seconde plus grande commune de l'île en termes de superficie. La population qui y vit est soucieuse de son cadre de vie, de son environnement, de ce qui se passe dans les quartiers. Il faudra faire en sorte que ces quartiers soient mieux desservis, animés et que les maisons de quartier jouent leur rôle.
Il y a aussi la propreté et là aussi il faudra voir avec la Cirest qui a cette compétence. Comment faire en sorte qu'il y ait moins de dépôts sauvages sur la commune même si cela ne concerne pas que Saint-Benoit.
Il n'y aurait-il pas une sorte de rivalité entre les communes de Saint-André et de Saint-Benoit pour se répartir les mannes financières de la Cirest ?
Le premier acteur de cette redynamisation que je souhaite sera la municipalité, c'est ce que je souhaite et c'est normal avec toutes ses compétences qui lui reviennent. Mais il y a des actions qui ne pourront être menées que si il y a une collaboration entre la mairie et les collectivités concernées à savoir la Cirest, la Région et le Département. Il n'y a pas de "guerre" à mener, il y a un travail à faire ensemble. Quand j'étais président de la Cirest, on travaillait pour l'ensemble du territoire. J'ai mis en place l'OTI (Office de tourisme intercommunal de l'Est, ndlr), qui concerne bien le développement du tourisme dans tout l'Est. À chaque fois qu'une commune de l'Est fait un pas en avant, c'est tout l'Est qui va faire un pas en avant. Il y a un projet collectif à bâtir avec les futurs élus des six communes qui ont intérêt à ce que l'Est se développe. Je suis pour que, une fois les élections passées, les élus bâtissent un projet de mandature.
Comment redonner son lustre à Saint-Benoit avec des finances dégradées ?
Rien ne pourra se faire si la situation financière de la commune ne s'améliore pas. Toutes les communes et toutes les collectivités sont en difficulté parce que les moyens sont réduits, la dotation de l'État est en baisse, les contrats aidés sont en baisse et des services de l'État s'en vont des zones rurales. C'est donc difficile pour tout le monde et Saint-Benoit n'y échappe pas. Le rapport de la Chambre régionale des comptes montre qu'il y a une situation financière extrêmement difficile.
Les candidats bâtissent leurs projets mais nous devons être conscients qu'aucun projet ne pourra se réaliser si nous n'améliorons pas les finances. Il faut que nous nous donnions de l'oxygène pour qu'un certain nombre de projets soient menés. L'Europe nous aidera tout comme la Région et le Département mais au départ, il faut que la commune apporte sa part. J'entends des personnes qui noircissent le tableau et qui dans le même temps tiennent des promesses démagogiques, qui ne pourront être tenues en raison justement de cette situation difficile.
Le redressement financier de la commune sera une priorité et sera bien évidemment une des premières choses que la nouvelle équipe devra mettre en place. Il y a des dépenses à réduire et le développement économique amènera de nouveaux moyens. Nous avons créé dans le passé les zones 1 et 2 de Bras-Fusil et la ZI 3 Pole Bois. Il faudra d'autres zones d'activités comme il y en a eu à Saint-André, Bras-Panon, pour que le tissu des entreprises à Saint-Benoit s'étoffe.