En terme de quantité d’eau, il n’est jamais arrivé que des quartiers de Saint-Denis se retrouvent à sec. « La ville est alimentée par plusieurs ressources dispersées sur tout le périmètre de la commune« , explique Stéphane Laurent le directeur de l’agence Nord à Veolia eau.
Il existe l’usine de Bellepierre qui traite et distribue les eaux en amont de la Rivière Saint-Denis et gère 50% de la production. Au delà, chaque colline possède sa source et sur la partie basse, des forages permettent de produire l’eau dans le sol.
Le seul incident possible est la problématique d’une panne d’électricité. « Ce sont des pompes qui renvoient l’eau dans le réseau de distribution. Il n’y a pas d’interconnexion entre les collines. Si un problème survenait sur une des chaines, ce serait un incident EDF et nous serions impuissants face à cela« , assure le directeur de l’agence Nord.
Toutefois c’est bien en terme de qualité de l’eau que Veolia a plus de tracas à se faire. Avec les fortes pluies de ces derniers jours, les contrôles réguliers effectués par Veolia permettent de prévenir la population contre la turbidité de l’eau et la potabilité. « Ce sont très souvent les hauts des quartiers environnants du centre-ville qui sont touchés, là où celle-ci n’est pas traitée, juste détruite des bactéries présentes« , rappelle Stéphane Laurent.
Des améliorations sont prévues dans quelques années pour les habitants des hauts quartiers. La ville de Saint-Denis devrait lancer une étude « schéma directeur en eau potable » pour mettre des traitements en place. Un projet qui va coûter assez cher…et plus généralement, la mise aux normes européennes de La Réunion, en matière d’assainissement, coûtera approximativement de 600 à 700 millions d’euros.