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Pétrole pas cher, une aubaine?

Quand c’est trop haut, ça va pas, parce que toute notre civilisation est à base de pétrole : vernis à ongles, parachutes, bitume, CD, peignes, plastiques, aides auditives, déodorants, fils de pêche, valves cardiaques, teintures pour les cheveux, cordes pour les guitares,… TOUT! Sans compter le carburant qui rend aisément terroriste le dernier des bagnoleux. […]

Ecrit par Dr Bruno Bourgeon, président d'AID – le lundi 22 février 2016 à 05H26

Quand c’est trop haut, ça va pas, parce que toute notre civilisation est à base de pétrole : vernis à ongles, parachutes, bitume, CD, peignes, plastiques, aides auditives, déodorants, fils de pêche, valves cardiaques, teintures pour les cheveux, cordes pour les guitares,… TOUT! Sans compter le carburant qui rend aisément terroriste le dernier des bagnoleux.

Quand c’est trop bas, c’est pareil. Le baril à moins de 30 $ contre 114 $ en juin 2014, ça réjouit Macron & Co, car ça redonne « du pouvoir d’achat ». Mais là, non , c’est la chienlit. Le pétrole est une arme géostratégique massive, et l’économie en place à ce tarif là redoute une récession et des faillites en chaîne en 2016 ou 2017. Certes la baisse de la croissance chinoise n’y est pas pour peu, mais tout de même : les pays producteurs sont moins clients chez nous, pôvre de notre PIB! Le Venezuela est en faillite, et l’Algérie ne peut plus acheter sa paix sociale.

Quelles en sont les raisons?

– D’abord l’Arabie Saoudite s’est fait voler la place de producteur n°1 par les USA avec leur pétrole de schiste. Et le soutien des pays du Nord à sa politique proche-orientale s’en trouve menacé. dans le même temps, l’Iran chiite -l’ennemi juré des pétro-monarques saoudiens- est peu à peu réintégré dans le concert des nations. L’offre de pétrole devient si abondante depuis novembre 2014 que le baril commence à s’effondrer. Et, dans ce contexte, l’Arabie, pour préserver sa prééminence, continue de produire à tire-larigot, accélérant la chute des cours. Pour contrer les USA, car, en-deçà de 60 $ le baril, le pétrole de schiste n’est pas rentable. D’où des conséquences dramatiques au Texas: fermeture de puits en cascade, main d’oeuvre qualifiée au chômage, faillites par douzaines. Merveilleuse nouvelle, dira-t-on.

– De deux, l’Iran rate son entrée dans le cercle des pays producteurs : c’est dur de réintégrer le concert des nations quant votre manne se vend pour une poignée de pois chiches.

– De trois, les petits producteurs souffrent terriblement : Nigeria, Gabon, République démocratique du Congo, Tchad, Cameroun, Brésil, Mexique.

– De quatre, la question écologique. La COP 21 a beaucoup parlé de transition énergétique, i.e. se débarrasser des énergies fossiles. A ce tarif de baril-là, on repassera. Déjà, à 100 $ le baril, on était incapable de fixer un prix du carbone dissuasif. Pensez qu’à 30 $, c’est fortement compromis.

Le monde enchanté des cheikhs, de Macron, et de Total nous prépare un grandiose emballement du réchauffement climatique. Puisque le pétrole ne vaut plus rien, autant ne pas chercher à l’économiser. Il va flamber, il flambe déjà. Alors, écolos à la petite semaine, fermez-là. Je la ferme. Lol!

Dr Bruno Bourgeon
Président de l’Association Initiatives Dionysiennes
http://aid97400.re

 

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