L’Etat, le Conseil général et la Chambre d’agriculture ont conjointement signé aujourd’hui une charte de développement agricole avec la municipalité de Petite-Ile. Déjà huit communes de l’île ont adopté ce dispositif pour développer le secteur agricole.
A Petite-Ile, l’agriculture prend une place importante puisque pas moins de 325 exploitations sont recensées sur le territoire de la commune. A travers la signature de la charte, Guito Ramoune, le maire de la commune, entend préserver les quelques 1600 hectares de surfaces agricoles. A l’horizon 2025, l’objectif défini par le comité de pilotage consiste à maintenir le foncier agricole et le potentiel productif de la municipalité. Mais Petite-Ile n’est pas épargnée par la pression de l’urbanisation. Globalement, la population augmente annuellement de 1,58 % et la demande en logements sociaux va croissant.
Concilier le besoin de nouveaux logements et la préservation des terres agricoles
« Même si nous avons besoin de logements sociaux, nous souhaitons préserver les terres agricoles. (…) La signature de cette charte est une première étape pour décliner, dans les 15 ans à venir, des actions et ainsi faire en sorte que Petite-Ile reste un territoire agricole », explique Guito Ramoune.
Pour faire face à l’augmentation de la population, le maire ambitionne de récupérer les terres en friche. « Même si Petite-Ile n’est pas un territoire avec beaucoup de terres en friche, nous devons stabiliser le potentiel de surface dédié à l’agriculture », précise encore le maire.
La charte signée ce matin est effective jusqu’en 2025. Elle aura un impact direct sur les décisions relatives à la modification du plan local d’urbanisme (PLU). Outre la préservation des terres agricoles, l’objectif est d’améliorer la viabilité des structures d’exploitation et les techniques de production, l’organisation des filières et le développement de l’identité rurale et touristique de la commune. Bref, tout un programme pour que Petite-Ile demeure l’une des principales communes agricoles de la Réunion.