Après dix huit jours de grève de la faim, Jacqueline Grondin a dû suspendre son action pour des raisons de santé.
Suite à la table ronde de ce mardi, qui réunissait le sous-préfet de Saint-Pierre, un représentant de la DRASS et de l’inspection du travail, deux membres du Conseil d’administration et deux membres du comité de soutien, une rencontre avec le Conseil d’administration et son président Jean-Pierre Lallemand a été programmée ce samedi à la demande de l’inspection du travail. C’est à l’issue de cette rencontre que la décision de licencier ou non l’intéressée sera prise.
Jacqueline Grondin espère, elle, changer de structure et ne plus « subir » la pression morale qu’elle dit avoir supporté pendant deux ans, après avoir dénoncé des dysfonctionnement dans la gestion de l’établissement.
Les employés dénoncent l’attitude irresponsable de la direction qui a renvoyé les salariés handicapés chez eux mardi après-midi, avant de fermer l’établissement. « Il a demandé aux éducateurs et aux moniteurs qui font partie du personnel d’encadrement, de descendre à la sous-préfecture en leur demandant de s’opposer à la réintégration de Jacqueline Grondin », s’insurge Raphaël Dijoux, son concubin.
« Le personnel d’encadrement a, en fait, profité de cette rencontre pour faire part de son mécontentement face au manque de considération de la direction vis à vis des travailleurs handicapés. Pour Jacqueline, notre proposition a été de demander un congé-formation, le temps qu’elle soit intégrée dans la nouvelle structure dont l’ouverture est prévue pour 2010 », a ajouté Raphaël Dijoux.