Berguitta fait encore parler d’elle. Une semaine après son passage dévastateur dans le sud, de nombreux foyers se trouvent dans l’obligation de quitter leur habitation, fragilisée sur des terrains instables.
C’est le cas dans la commune de Petite Ile où deux arrêtés de péril imminent ont été pris par le maire Serge Hoareau.
Pascaline Merlo voit la maison de ses parents, où elle a toujours vécu, placée sous le coup de cet arrêté. La quinquagénaire habite un appartement situé à l’étage de la demeure familiale. Le risque que l’habitation bascule dans le vide devient trop grand et c’est le maire et son 1er adjoint Olivier fort qui sont passés cet après-midi lui signifier la décision. « Ce n’est pas une décision facile à prendre humainement parlant », indique Olivier Fort, dans cette rue de la Cour située à Piton Goyave.
« On est dans une situation très stressante, très angoissante », confie avec émotion Pascaline, profondément attachée à ces lieux. « Il n’y a plus rien, la maison est suspendue », décrit-elle, bien consciente du péril occasionné par Beguitta. Pour le moment, la Petite-Iloise a déménagé ses affaires dans une partie plus sûre de l’habitation. « Nous avons demandé à la mairie une aide pour la réalisation d’un mur de soutènement », explique-t-elle, avec l’espoir de ne pas déménager.
La tournée du maire ne s’est pas arrêtée à la maison des Merlo puisque 50 mètres plus loin, une autre famille était concernée. Elle attendait elle aussi l’annonce de la terrible décision.
Dans l’arrondissement sud, des dizaines de maisons sont concernées. 53 maisons étaient devenues inhabitables à Saint-Pierre, révélait hier son maire Michel Fontaine. Au Tampon, deux maisons, et non plus trois comme mentionné hier par André Thien Ah Koon, sont concernées. A Saint-Joseph, aucun arrêté n’avait été pris à cette heure mais trois habitations présentaient des risques importants. L’évaluation était en cours.