Il faudra compter sur Christine Soupramanien aux municipales de Petite Ile. La candidate du Progrès – dont l’officialisation « était attendue » – en a fait l’annonce hier. Si elle venait à être élue en mars, elle prendrait en quelque sorte une revanche personnelle sur la mission avortée qui a été la sienne au cours de la première partie de mandature Ramoune.
« Dès le lendemain des élections (de 2008, ndlr), raconte Christine Soupramanien, le groupe était déjà en train de se déchirer ». Pire, à l’entendre, « on a essayé de m’isoler ». Elle démissionnera finalement au beau milieu de la mandature, en 2011. « C’est extrêmement malheureux que ça se soit passé ainsi », soupire-t-elle.
La prescription fait son oeuvre sur ce galop d’essai raté. L’intéressée préfère inscrire sa démarche dans les pas de « la droiture et des convictions ». « Je ne suis aucune autre logique que celle de la construction pour la population ». Raison pour laquelle la candidate a choisi d’élargir son potentiel électoral en ne se désignant pas comme « la candidate d’un parti ». La formule est bien trouvée au regard de la ligne de fracture entre le PS « fédération historique » et Le Progrès dont elle est la représentante sur la « ville relai » de Petite Ile. Autre message subliminal en direction de certains candidats déclarés : « je ne suis poussée par personne. Je décide d’être candidate », affirme-t-elle, en faisant le parallèle, mais sans la citer, avec Brigitte Hoarau pour l’union de la droite.
A l’instar des figures de proue de ce mouvement né en 2012, elle rappelle à toute fin utile : « je suis socialiste et membre du bureau du Progrès ». Les électeurs à la rose sauront faire leur choix en mars lorsqu’il s’agira de se laisser tenter par le bulletin d’Axel Zettor (PS) ou celui de Christine Soupramanien. Le risque d’éparpillement des voix est à craindre au sein de la famille socialiste même si Petite Ile ne fait pas figure d’exception.
Retrouver de la « sérénité » au sein de la vie municipale
Cela fait longtemps que cette décision d’y aller a été prise, témoigne-t-elle. Simplement, l’annonce surprenante du maire sortant en septembre dernier de ne pas rempiler lui a fait comprendre qu’il valait mieux retarder la sienne: « Juste après la déclaration du maire, cela aurait été interprété comme de l’opportunisme de ma part. Par contre, Guito Ramoune a indirectement créé un appel d’air au regard de la multiplication des candidatures depuis cette date. »
Hormis la fonction d’élue d’opposition à la Région qui se termine en 2015, Christine Soupramanien prend le soin d’indiquer qu’elle se consacrera « pleinement à la tâche » que représenterait celle d’une responsabilité à la tête de la mairie. Une mairie à laquelle elle compte réinstaurer, dit-elle, un climat de « sérénité ».