« Les douaniers remontent la trace de dix colis Chronopost au total »
Le prévenu dément et s’étonne du contenu de son colis concernant la marchandise supplémentaire avant de retrouver la mémoire face aux évidences. En effet, les douaniers remontent la trace de dix colis Chronopost au total. En garde à vue, Bryan M. explique que les envois ont commencé au début de l’année avec de petites quantités et qu’à partir du cinquième colis, voyant que tout se passait bien, les quantités ont augmenté.
Il indique également qu’il gardait la moitié pour sa consommation personnelle – 20 joints par jour – l’autre étant destinée à la vente qu’il effectuait lui-même. Le dixième et dernier colis contenait 1 kilo de résine de cannabis. Le total des envois faisait 2,7 kg pour les dix colis.
« À 30 ans j’allais tout arrêter«
« À 30 ans j’allais tout arrêter« , explique-t-il à la présidente qui lui rétorque : « c’est dommage c’est dans deux mois. 10 transport en quelques mois, vous n’y allez pas par le dos de la cuillère ! C’est digne d’un professionnel d’autant que vous n’avez pas de casier judiciaire. Vous commencez fort ».
Le prévenu explique aussi au tribunal qu’il n’envoie pas d’argent en échange de la drogue et ajoute : « après le premier colis, il y a la confiance qui s’installe« . La procureure de la République réagit vertement : « recevoir des cafetières gratuitement, c’est un peu étonnant. On ne crée pas la confiance mais une dette, c’est ça le trafic Monsieur ! ».
Le parquet requiert 3 ans de prison dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire, une amende douanière de 10.220€ ainsi que le maintien en détention.
« Il a été harponné petit à petit dans ce trafic »
« Il a un soucis avec sa consommation de stupéfiants qu’il a commencée jeune, et elle s’est accentuée au fil du temps. Il a été harponné petit à petit dans ce trafic qui vient de métropole. Heureusement, l’interception de ce colis a interrompu le trafic. Il a tout reconnu et n’est pas connu de la justice. Il ne fait pas partie d’un réseau« , plaide la défense qui demande une peine aménageable. Le tribunal, après une longue délibération, condamne le prévenu et suit intégralement les réquisitions du parquet.