Un groupe de malfaiteurs s’est introduit samedi sur le site archéologique El Paraiso, à bord d’une excavatrice, et a détruit une pyramide vieille de 5.000 ans qui faisait six mètres de haut et 2.500 m2 de superficie, a indiqué lundi le ministère péruvien de la Culture.
La catastrophe ne s’est pas arrêté là puisqu’une fois la pyramide brûlée, ces malfaiteurs auraient déversé des ordures avant de mettre le feu pour, soi-disant nettoyer les lieux. Ils avaient ensuite l’intention de détruire d’autres pyramides, mais la police les a mis en fuite.
La responsable de cette destruction serait une société immobilière, qui a bénéficié de la complicité d’une famille de la région, selon la police. « Ce n’est pas la première fois qu’ils essaient de s’approprier ce site. Ils disent qu’ils sont propriétaires, même si ces terres sont intouchables », souligne Marco Guillén Hugo, un archéologue travaillant à El Paraiso, auprès du quotidien El Comercio.
La destruction de ce monument est une immense perte pour les archéologues car le site d’El Paraiso est le plus grand et le plus ancien de Lima, voire même de la côte centrale du Pérou.
D’après les archéologues, entre 1.500 et 3.000 personnes y auraient vécu en 3.000 avant notre ère. Environ 100.000 tonnes de pierres auraient été utilisées pour bâtir El Paraiso, un lieu comparé à la ville sacrée de Caral, au nord de Lima, l’une des plus anciennes au monde.