
En 2018, l'affaire de la pension "Dijoux" avait fait grand bruit, ouvrant le débat sur les conditions d'hébergement des personnes âgées, dont certaines en situation de lourd handicap ainsi que leur traitement dans des mouroirs.
Deux femmes, la propriétaire des lieux et une de ses employées également résidente, avaient été placées en garde à vue puis déférées devant le procureur de la République de l'époque, Eric Tuffery, soupçonnées d'accueillir de façon clandestine des gramounes handicapés âgés entre 50 et 80 ans.
Deux femmes, la propriétaire des lieux et une de ses employées également résidente, avaient été placées en garde à vue puis déférées devant le procureur de la République de l'époque, Eric Tuffery, soupçonnées d'accueillir de façon clandestine des gramounes handicapés âgés entre 50 et 80 ans.
Des gramounes traités comme "du bétail"
Bien que non agréé, le "Dijoux" fonctionnait depuis 1982 grâce au bouche-à-oreille dans le quartier de Ravine Creuse, rue des Longozes, à Saint-André. Lors de l'enquête préliminaire, l'établissement avait été qualifié de "poulailler" où les résidents étaient traités "comme du bétail."
C'est avec le signalement d'un médecin du CHU dénonçant l'état catastrophique d'une de ses patientes âgée de 65 ans et hébergée depuis 2007 dans la fameuse pension que tout avait commencé. La sexagénaire présentait en outre des blessures sur le corps correspondant à des coups qu'elle aurait pu recevoir.
Une descente de police avait immédiatement eu lieu. Les agents dépêchés sur place n'avaient pu que constater l'état de délabrement des lieux constitués de neuf chambres et de 18 couchages : odeur nauséabonde, excréments et insectes morts dans les chambres souvent borgnes, humidité et moisissure sur les murs, matelas sales et dépourvus de linge de lit...
Bien que non agréé, le "Dijoux" fonctionnait depuis 1982 grâce au bouche-à-oreille dans le quartier de Ravine Creuse, rue des Longozes, à Saint-André. Lors de l'enquête préliminaire, l'établissement avait été qualifié de "poulailler" où les résidents étaient traités "comme du bétail."
C'est avec le signalement d'un médecin du CHU dénonçant l'état catastrophique d'une de ses patientes âgée de 65 ans et hébergée depuis 2007 dans la fameuse pension que tout avait commencé. La sexagénaire présentait en outre des blessures sur le corps correspondant à des coups qu'elle aurait pu recevoir.
Une descente de police avait immédiatement eu lieu. Les agents dépêchés sur place n'avaient pu que constater l'état de délabrement des lieux constitués de neuf chambres et de 18 couchages : odeur nauséabonde, excréments et insectes morts dans les chambres souvent borgnes, humidité et moisissure sur les murs, matelas sales et dépourvus de linge de lit...
Des violences habituelles commises par une employée "marron"
Ce vendredi, la propriétaire des lieux était à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il lui est reproché la tenue de la pension sans aucun agrément et dans des conditions indignes. La prévenue de 67 ans est également poursuivie pour avoir profité de la faiblesse et de l'ignorance des personnes vulnérables hébergées chez elle en détournant leurs moyens de paiement à son profit.
Son assistante, qui était également hébergée dans l'établissement, y effectuait des tâches ménagères et s'occupait de résidents. La septuagénaire, aujourd'hui sous curatelle, est soupçonnée d'avoir violenté des résidents dans le cadre de ses interventions.
Ce vendredi, la propriétaire des lieux était à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il lui est reproché la tenue de la pension sans aucun agrément et dans des conditions indignes. La prévenue de 67 ans est également poursuivie pour avoir profité de la faiblesse et de l'ignorance des personnes vulnérables hébergées chez elle en détournant leurs moyens de paiement à son profit.
Son assistante, qui était également hébergée dans l'établissement, y effectuait des tâches ménagères et s'occupait de résidents. La septuagénaire, aujourd'hui sous curatelle, est soupçonnée d'avoir violenté des résidents dans le cadre de ses interventions.
8 mois avec sursis ont été requis à son encontre par la procureure de République.
Pour la propriétaire, la peine de 3 ans dont 18 mois avec sursis probatoire ainsi qu'une amende de 10. 000 euros et une interdiction d'exercer une activité bénévole pendant cinq ans ont été proposés au tribunal par Fanny Gauvin.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 10 juin prochain.
Pour la propriétaire, la peine de 3 ans dont 18 mois avec sursis probatoire ainsi qu'une amende de 10. 000 euros et une interdiction d'exercer une activité bénévole pendant cinq ans ont été proposés au tribunal par Fanny Gauvin.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 10 juin prochain.