Le 4 octobre dernier, en pleine crise « requin » sur les plages de Saint-Gilles, le député UMP Eric Raoult posait une question écrite à la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, sur ce sujet épineux. Une question qui a immédiatement créé la polémique puisque le député de Seine-Saint-Denis appelait à « mener une action forte de battue contre les ‘requins mangeurs d’hommes' » et à « se rapprocher des autorités américaines qui ont une expérience confirmée en ce domaine » ([lire ici]urlblank:http://www.zinfos974.com/Assemblee-Nationale-Eric-Raoult-demande-une-battue-contre-les-requins-mangeurs-d-hommes-a-la-Reunion_a32802.html ).
Si les esprits se sont calmés depuis autour du « risque requin » sur l’île, les débats sur le sujet continuent d’être animés et la plage de Boucan Canot fermée. Plus de deux mois après la question d’Eric Raoult, la réponse du ministère de l’Outre-mer est parue au Journal Officiel. La voici dans son intégralité:
« Face à la recrudescence des attaques de requins à La Réunion, les services de l’État et les acteurs se sont fortement mobilisés pour apporter des solutions pérennes et empêcher la survenue de nouveaux drames. À la suite de l’attaque mortelle dont a été victime un surfeur, le 19 septembre 2011, au large de la plage de Boucan-Canot, le préfet a immédiatement interdit la pratique des activités nautiques de pleine eau dans la bande des 300 mètres dès lors que la flamme rouge était hissée. Le 26 septembre, la stratégie de réduction du risque « requins » a été présentée. Dans le cadre de cette stratégie, une opération ciblée de prélèvement de requins bouledogue et tigre au large de Saint-Gilles a été engagée dès le 27 septembre. De plus, des moyens de prévention du risque « requins » ont été mis en place dans la commune de Saint-Paul, dans le cadre d’un partenariat entre la commune, le conseil régional et l’État. Cette action a vocation à être étendue aux autres communes exposées à un risque similaire. En outre, trois mesures de long terme ont été annoncées : le lancement d’études scientifiques cofinancées par l’État et la région pour pallier l’insuffisance de données scientifiques, la création d’un comité réunionnais permanent de réduction du risque requins et la demande par la France, à l’occasion du prochain conseil des ministres de la Commission de l’océan indien, de la mise en place d’une coopération régionale. La mise en oeuvre de cette stratégie de réduction du risque requins s’est également traduite par le lancement de la procédure de recrutement de quinze contrats aidés, destinés à renforcer de façon pérenne les moyens de la commune de Saint-Paul. Une opération de marquage de requins, préparatoire aux études scientifiques, a été menée. »