« A l’heure où je vous parle, a débuté la phase de recensement des destructions », a expliqué la ministre de l’Outre-mer lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« C’est sur la base d’un rapport très précis que le gouvernement déclenchera d’une part le fonds de secours, et d’autre part la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ».
Et, a-t-elle poursuivi, « j’ai demandé dès ce (mardi) matin (…) que le préfet puisse m’établir dans les meilleurs délais tous les documents indispensables à l’instruction de ces demandes » pour obtenir des indemnisations.
Le détachement de la Sécurité civile prolonge son séjour
« Vous voyez, le gouvernement est entièrement mobilisé pour effacer au plus vite les conséquences de cet événement exceptionnel à la Réunion, et surtout se tient à côté des Réunionnais pour les assurer de toute la solidarité nationale », a encore dit la ministre à l’adresse du député René-Paul Victoria qui l’interrogeait.
Marie-Luce Penchard a également souligné qu’un détachement de la Sécurité civile qui était en mission dans l’île dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt y resterait une semaine supplémentaire.
Pendant trois jours, jusqu’à dimanche, des pluies diluviennes, parfois accompagnées d’orages, se sont abattues sur l’île, des intempéries intervenant après une sécheresse record fin 2010 où les précipitations étaient inférieures de 50% aux années précédentes.
Une centaine d’intervention
Outre le décès d’une sexagénaire, ensevelie samedi par une coulée de boue sur les hauteurs de Saint-Denis, ces pluies ont entraîné de nombreuses coupures sur le réseau routier en raison des inondations et des éboulements. Des familles ont même dû être évacuées.
Il y a eu au total « plus d’une centaine d’interventions » des secours et « six hélitreuillages », selon la ministre.