"La France souffre d’un triple déficit", celui des finances publiques, de l’emploi, et de la compétitivité, indique Martine Aubry dans le Journal du dimanche dans son édition du 14 août. Les deux tiers des déficits publics sont dus à la politique de Nicolas Sarkozy, dit-elle en s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes.
"Je propose trois mesures immédiates", explique-t-elle : "Pour réduire l’endettement, supprimer 10 milliards de niches fiscales sur les 70 milliards créés depuis 2002. En parallèle, pour relancer la croissance, "il faut baisser à 20 % l’impôt sur les sociétés qui réinvestissent, notamment les PME et le monter à 40 % pour celles qui privilégient les dividendes".
Enfin, la première secrétaire du PS propose de "financer un plan d’action pour l’emploi des jeunes en supprimant les subventions absurdes aux heures supplémentaires qui bloquent les embauches dans un pays qui souffre du chômage". Elle souhaite par ailleurs la création d’une taxe européenne sur les transactions financières de 0,05 %.
"Un projet en forme de déficit permanent"
Une sortie médiatique qui n’est pas passée inaperçue du côté de l’UMP. Selon Valérie Pécresse, ministre du Budget, mais également porte-parole du gouvernement, Martine Aubry "n’a toujours pas pris la mesure de la nécessité de maîtriser les dépenses publiques" et multiplie au contraire "les annonces de dépenses supplémentaires".
"La candidate aux primaires socialistes présente en réalité un projet en forme de déficit permanent", poursuit Valérie Pécresse dans un communiqué.