La décision fait grincer des dents. La sous-préfète des terres australes et antarctiques françaises (TAAF) a ouvert le 16 septembre dernier la pêcherie de légine à un 7ème armement (et donc à un huitième bateau). Une décision vivement contestée par le Syndicat départemental des pêcheurs professionnels (SDPP), soutenu par la députée Huguette Bello, lors d'une conférence de presse donnée ce vendredi matin près du cimetière marin de Saint-Paul. Comme un triste symbole pour la profession.
"Le nouvel entrant, c’est Réunion Pêche Austral (RPA), pour 100 tonnes de légine", indique en préambule la femme politique. Pour rappel, suite à l'ouverture de ce quota supplémentaire il y a quelques mois, deux projets avaient été proposés, celui du RPA, mais aussi celui du SARPC (syndicat des armements réunionnais de palangriers congélateurs).
"Aucune concertation"
Alors que le nouveau bateau est un navire australien, Huguette Bello déplore fermement une décision prise "sans aucune concertation", mettant "encore plus en difficulté les petits pêcheurs". Car ces derniers auraient de loin préféré le projet social du SARPC, lequel prévoyait l'attribution du quota de 100 tonnes de légine pour les armements historiques, avec 100% du projet versé à un fonds destiné à soutenir la pêche artisanale réunionnaise.
Un moyen pour les armateurs historiques de s’assurer que la pêche reste "raisonnable et durable", afin de ne pas perdre leur label, et d’éviter de voir le prix de leur légine et le nombre de leurs clients chuter, précise Stéphane Pinault, pêcheur à l’Etang-Salé. "Quand un bateau étranger arrive sans label, il ne respecte pas forcément l’environnement et peut déséquilibrer le marché".
Des droits d'entrée payants au lieu d'un fonds social gratuit
Cette décision de faire entrer un nouvel armement est d'autant plus contestée que le projet du SARPC attribuait une aide plus que nécessaire pour les petits pêcheurs, à en croire Bertrand Baillif, le président du SDPP. "Nous sommes confrontés aux charges très lourdes qui ne finissent plus de s’abattre, aux difficultés climatiques, à la diminution des ressources. La difficulté est bien réelle. Dans les décisions prises, nous servons de bouc émissaire. Il faut arrêter de prendre les petits pêcheurs en otage", s'insurge-t-il.
Soulignant que pour bénéficier de ce fonds social, les petits pêcheurs n’avaient pas à débourser d’argent, il souligne que le projet RPA est difficilement accessible pour eux. "On peut être actionnaire, mais pour cela, il faut payer des droits d’entrée. Nous on n’a pas notre place là-dedans", regrette le professionnel. "Il y a sept bateaux à la Réunion prêts à pêcher ces 100 tonnes sans frais d’affrètement. Pourquoi a-t-on décidé d’affréter un bateau étranger ?", questionne-t-il encore, indigné. Pour lui, comme pour les pêcheurs à ses côtés, le projet RPA n'est "pas sain", contrairement à celui du SARPC pour lequel ils militent.
"Le nouvel entrant, c’est Réunion Pêche Austral (RPA), pour 100 tonnes de légine", indique en préambule la femme politique. Pour rappel, suite à l'ouverture de ce quota supplémentaire il y a quelques mois, deux projets avaient été proposés, celui du RPA, mais aussi celui du SARPC (syndicat des armements réunionnais de palangriers congélateurs).
"Aucune concertation"
Alors que le nouveau bateau est un navire australien, Huguette Bello déplore fermement une décision prise "sans aucune concertation", mettant "encore plus en difficulté les petits pêcheurs". Car ces derniers auraient de loin préféré le projet social du SARPC, lequel prévoyait l'attribution du quota de 100 tonnes de légine pour les armements historiques, avec 100% du projet versé à un fonds destiné à soutenir la pêche artisanale réunionnaise.
Un moyen pour les armateurs historiques de s’assurer que la pêche reste "raisonnable et durable", afin de ne pas perdre leur label, et d’éviter de voir le prix de leur légine et le nombre de leurs clients chuter, précise Stéphane Pinault, pêcheur à l’Etang-Salé. "Quand un bateau étranger arrive sans label, il ne respecte pas forcément l’environnement et peut déséquilibrer le marché".
Des droits d'entrée payants au lieu d'un fonds social gratuit
Cette décision de faire entrer un nouvel armement est d'autant plus contestée que le projet du SARPC attribuait une aide plus que nécessaire pour les petits pêcheurs, à en croire Bertrand Baillif, le président du SDPP. "Nous sommes confrontés aux charges très lourdes qui ne finissent plus de s’abattre, aux difficultés climatiques, à la diminution des ressources. La difficulté est bien réelle. Dans les décisions prises, nous servons de bouc émissaire. Il faut arrêter de prendre les petits pêcheurs en otage", s'insurge-t-il.
Soulignant que pour bénéficier de ce fonds social, les petits pêcheurs n’avaient pas à débourser d’argent, il souligne que le projet RPA est difficilement accessible pour eux. "On peut être actionnaire, mais pour cela, il faut payer des droits d’entrée. Nous on n’a pas notre place là-dedans", regrette le professionnel. "Il y a sept bateaux à la Réunion prêts à pêcher ces 100 tonnes sans frais d’affrètement. Pourquoi a-t-on décidé d’affréter un bateau étranger ?", questionne-t-il encore, indigné. Pour lui, comme pour les pêcheurs à ses côtés, le projet RPA n'est "pas sain", contrairement à celui du SARPC pour lequel ils militent.