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Pêche Avenir met le cap sur l’import-substitution

Le 21 septembre, c’est un Manohal totalement rénové qui quittera pour la première fois la darse du Port, direction les îles Eparses, afin d’y pêcher l’espadon et d’autres espèces pélagiques. Ce palangrier congélateur est le second navire du genre affrété par l’armement réunionnais Pêche Avenir. Qui confirme ainsi sa dynamique de diversification, et son ambition […]

Ecrit par LG – le jeudi 23 septembre 2021 à 12H42

Le 21 septembre, c’est un Manohal totalement rénové qui quittera pour la première fois la darse du Port, direction les îles Eparses, afin d’y pêcher l’espadon et d’autres espèces pélagiques. Ce palangrier congélateur est le second navire du genre affrété par l’armement réunionnais Pêche Avenir. Qui confirme ainsi sa dynamique de diversification, et son ambition de développer sa propre filière locale de poissons pélagiques congelés.
 
Après un mois et demi passé en mer, la cale du Manohal devrait, à son retour au Port début novembre, contenir quelque 40 tonnes de poissons. « Principalement de l’espadon, mais aussi d’autres pélagiques (thon, marlin, dorade, voilier, lancier…) pêchés à la palangre au large des îles Eparses, qui, rappelons-le, font partie des TAAF : les Terres australes et antarctiques françaises », annoncent le capitaine Dan Frigout et son second Patrick Collet.
 
Particularité de ce poisson : à peine pêché, il aura été congelé et stocké à – 35° directement sur le Manohal. « Durant plus de trois mois, une quinzaine d’ouvriers espagnols et réunionnais (de la société Piriou) se sont succédé pour réaménager ce navire autrefois dédié à la pêche fraîche », raconte Laurent Virapoullé, le directeur général de Pêche Avenir. Plus de 1,2 million d’euros ont été investis pour financer la rénovation de cet ancien « bateau chinois », l’un des six navires dont Pêche Avenir a fait l’acquisition en 2014 suite à une série de faillites dramatiques qui avaient, à l’époque, fait les gros titres de la presse locale.
 
Transformation et commercialisation fin 2022
 
En 2017, un premier de ces bateaux, le Clipperton avait déjà été remis à l’eau avec une vocation équivalente. « L’expérience acquise sur le Clipperton nous permet d’envisager environ 200 tonnes de poissons par an avec le Manohal. De quoi alimenter encore davantage le marché réunionnais en pélagique congelé. Notre volonté ultime est de substituer la pêche locale à une partie de l’import venu d’Asie du Sud-Est pour un coût de revient quasiment identique… et une qualité bien supérieure ! », se félicite Laurent Virapoullé. Ce dernier explique s’être appuyé sur les bénéfices réalisés dans la pêche à la légine, depuis bientôt vingt ans, pour investir dans la modernisation de ces palangriers.
 
Mais son ambition ne s’arrête pas à la seule pêche : « Grâce à nos trois bateaux (deux en pélagique, un en légine), nous atteindrons bientôt 1 000 tonnes de poissons par an. Soit la taille critique pour investir dans notre atelier de transformation, au Port. Et, de la sorte, avoir la capacité de fournir en direct les GMS de l’île… et notre propre boutique à quai ! » Ce n’est pas le cas actuellement : le poisson débarqué est pour l’heure découpé et conditionné par un intermédiaire. Cette phase finale de transformation et de commercialisation, qui marquera l’aboutissement du projet global développé par Pêche Avenir, devrait se concrétiser fin 2022.

 

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