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Paul Verges réclame la fin de la surrémunération

Avec tous les évènements de ces derniers mois- deux remaniements et un nouveau vote de confiance- le gouvernement s’est affaibli, d’autant plus qu’il a « perdu ses alliés les Verts » explique Yvan Dejean.   Malgré tout, à la Réunion, cinq députés socialistes ont voté la confiance au lieu de « donner un signal pour infléchir cette politique » […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 18 septembre 2014 à 17H02

Avec tous les évènements de ces derniers mois- deux remaniements et un nouveau vote de confiance- le gouvernement s’est affaibli, d’autant plus qu’il a « perdu ses alliés les Verts » explique Yvan Dejean.

 

Malgré tout, à la Réunion, cinq députés socialistes ont voté la confiance au lieu de « donner un signal pour infléchir cette politique » souligne-t-il. Pour lui, l’abstention d’Huguette Bello dans le groupe du Front de Gauche et du PCF « n’est pas étranger aux prochaines élections de 2015 ». 

 

Plus généralement « le gouvernement n’a tenu aucune promesse, l’endettement s’aggrave et c’est pire encore pour le chômage. Rien n’annonce un redressement de la situation, à peu de temps du scrutin essentiel des élections présidentielles et l’histoire des problèmes électoraux connus aux municipales et aux européennes se répète« , estime Paul Vergès.

 

D’après le parti, « à gauche comme à droite c’est la division et le manque de cohésion ». Pour Paul Vergès, « 2014 va peser sur 2015 et la situation ne sera pas meilleure ». « Sceptique quant à un possible renversement de situation », il assure tout de même que « la bataille va continuer mais sera très difficile ». 

 

Dans un contexte économique où le sucre de betterave devient hyper compétitif par rapport au sucre de canne et dans lequel la fin des quotas sucriers, « c’est demain », le PCR salue les efforts du Président Hollande jusqu’à 2017 malgré « un bouleversement » du marché sucrier en Europe. « Compte tenu de la réglementation, l’effondrement des prix du sucre de betterave est à prévoir. Ici, plus de la moitié de la surface agricole représente l’exploitation de la canne, alors les promesses d’Hollande, c’est terminé » affirme de son côté Paul Vergès. 

 

Parmi ces promesses, la création de 40.000 emplois aidés a été évoquée ce qui, à l’échelle de la métropole, équivaut à 4 millions de contrats payés par l’Etat dans l’hexagone. Une mesure révélatrice de l’improvisation et de l’irresponsabilité du gouvernement paraissant dérisoire pour le parti qui a en tête d’autres solutions pour La Réunion…

 

D’autant plus que dans le cadre des APE (accords de partenariat économique) entre l’Europe et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), « faits derrière le dos de La Réunion » selon les membres du parti, l’île pourrait être l’un des piliers de la francophonie dans la zone Ocean Indien. « La distance entre La Réunion et Madagascar équivaut à un Paris-Marseille, et Madagascar a tant de richesses, c’est à croire que le gouvernement à Paris ignore la géographie et l’histoire », remarque l’ancien secrétaire général du parti qui appuie la compatibilité de l’île avec Madagascar pour d’éventuelles coopérations. 

 

Pour lui, « la mondialisation est un pillage par le monopole commercial. C’est pourquoi il faut sortir de l’intégration mécanique. Il faut définir les accords de ce partenariat économique car l’intégration de l’Europe amène la modification de l’Octroi de Mer ». Le parti craint que « l’on ne mette les Réunionnais devant le fait accompli ».

 

Actuellement la Réunion compte 30% de chômeurs contre 10% en France. « Le nombre augmente en un temps record et dans le même temps, la croissance démographique de l’île évolue aussi. Dans 10 ans nous serons plus d’un million. La situation actuelle va donc s’aggraver d’une façon capitale ». 

 

Le seul secteur qui va augmenter, « c’est la fonction publique », puisque « depuis 68 ans, le gouvernement a organisé cet apartheid social », selon les membres du PCR. En « refusant dans le même temps l’égalité sociale, le gouvernement participe à l’aggravation des inégalités entre les secteur ». Ainsi Paul Vergès souhaite « prendre le premier ministre Manuel Valls au mot » lorsqu’il parle de « casser les inégalités » dans son discours à l’Assemblée nationale. Pour cela une seule solution, « la fin de la surrémunération de la fonction publique » ou alors l’application « d’un différentiel en évaluant le coût de la vie à la Réunion et en l’appliquant à tout le monde » selon Paul Vergès. 

 

Un sujet récurent de la politique du PCR qui n’entend pas une suppression pure et simple de cette surrémunération car « tout s’écroulerait pour ces fonctionnaires qui souhaitent maintenir leurs acquis ». Mais plutôt une affectation à l’épargne ou à l’investissement afin de réinjecter cet argent dans l’économie. Aujourd’hui la sur-rémunération coûte 600 millions d’euros par an à l’Etat pour la Réunion et 1 milliard 200 millions pour l’ensemble de l’Outre-mer.

 

« C’est dans ces conditions réelles de cohésion sociale que sera respectée la fin d’une discrimination et d’un tiers de siècle d’entêtement. Alors que déjà deux générations ont été sacrifiées, il faut en finir avec ce scandale » conclut l’ancien secrétaire général.

 

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