C’est dans les locaux de l’Alliance que le sénateur, Paul Vergès, a reçu la presse pour sa dernière conférence de presse de l’année 2014. L’occasion pour l’unique parlementaire du Parti Communiste Réunionnais de faire un tour d'horizon des sujets d'actualité, à commencer par un retour en arrière sur les événements du 20 décembre dont les célébrations viennent d'avoir lieu dans les 24 communes de l’île.
"Le phénomène fut exceptionnel tant par l’ampleur que par les thèmes abordés", précise l’ancien président de Région. "C’est la première fois qu’on a fait référence à des événements propres à la Réunion. Par exemple, la remise de la Légion d’Honneur à Firmin Viry par le sénateur-maire de Saint-Pierre, pour avoir célébré l’abolition de l’esclavage par le maloya, en 1959".
"Le maire de Saint-Pierre avait juste oublié de préciser que c’était en juin 1959 à l’occasion du Congrès Constitutif du PCR", ajoute t-il.
"Je n’ai jamais autant entendu parler de maloya que maintenant", poursuit l’élu, "pourtant je me souviens de haut-fonctionnaires de l’Etat qui parlaient de ‘fusiller le maloya’ . (…) Cela montre bien le chemin parcouru".
"Le phénomène fut exceptionnel tant par l’ampleur que par les thèmes abordés", précise l’ancien président de Région. "C’est la première fois qu’on a fait référence à des événements propres à la Réunion. Par exemple, la remise de la Légion d’Honneur à Firmin Viry par le sénateur-maire de Saint-Pierre, pour avoir célébré l’abolition de l’esclavage par le maloya, en 1959".
"Le maire de Saint-Pierre avait juste oublié de préciser que c’était en juin 1959 à l’occasion du Congrès Constitutif du PCR", ajoute t-il.
"Je n’ai jamais autant entendu parler de maloya que maintenant", poursuit l’élu, "pourtant je me souviens de haut-fonctionnaires de l’Etat qui parlaient de ‘fusiller le maloya’ . (…) Cela montre bien le chemin parcouru".
Le vieux lion de la politique n’est pas dupe... "Pourquoi ceux qui ont chassé le créole et le maloya, le célèbrent à outrance aujourd’hui? Pendant combien d’années a-t-on poursuivi les gens en justice parce qu’ils célébraient le maloya ?" Selon lui, les "mentalités imposées du temps de l’esclavage demeurent ". "Nous avons ce phénomène comparable à la négritude d’Aimé Césaire aux Antilles, mais couvert par le silence".
C’est ce même silence, des médias et des autorités cette fois, que dénonce le parlementaire à propos de la rencontre des ambassadeurs de France dans la région océan Indien, avec les responsables du Quai d’Orsay, des services de l’Etat, des associations, des représentants des deux assemblées. "Des conférences sont organisées dans l’Océan indien et aucun des parlementaires de la Réunion n’est convié. Nous sommes face à des défis régionaux voire internationaux, et personne ne daigne écouter la population réunionnaise."
A titre d’exemple, il cite la Grande Ile : "Madagascar aujourd’hui c’est 23 millions d’habitants. Dans une génération, Madagascar aura 55 millions d’habitants, et la Réunion 1 million d’habitants. Quand on sait que la distance, Pointe des Galets - Port de Tamatave, c’est moins que la distance, Paris-Marseille, il y a matière à réflexion". Et de conclure, "les intellectuels réunionnais doivent faire face à leur responsabilité pour faire connaître l’histoire de la Réunion et sa place dans la zone océan Indien, pour le futur".
La conférence se termine sur la filière canne et le BTP dans l’île. Avec 25 000 hectares de canne à sucre, "la suppression des quotas sucriers dans 24 mois, c’est la plus grande crise économique et sociale que la Réunion aura à connaître", conclut-il, et de fustiger "le silence" des élus et responsables politiques. "24 mois, c’est demain !"
Concernant le BTP, Paul Vergès rappelle que la situation en France n’est pas prometteuse et que les retards en matière de construction de logements à la Réunion s’accumulent.
"Avec 150 000 chômeurs, toutes catégories confondues et une augmentation de la population de 10 000 habitants par an, on ne pourra plus, à un moment, faire face à ces ruptures, et tôt ou tard, la société ne pourra plus fonctionner".
C’est ce même silence, des médias et des autorités cette fois, que dénonce le parlementaire à propos de la rencontre des ambassadeurs de France dans la région océan Indien, avec les responsables du Quai d’Orsay, des services de l’Etat, des associations, des représentants des deux assemblées. "Des conférences sont organisées dans l’Océan indien et aucun des parlementaires de la Réunion n’est convié. Nous sommes face à des défis régionaux voire internationaux, et personne ne daigne écouter la population réunionnaise."
A titre d’exemple, il cite la Grande Ile : "Madagascar aujourd’hui c’est 23 millions d’habitants. Dans une génération, Madagascar aura 55 millions d’habitants, et la Réunion 1 million d’habitants. Quand on sait que la distance, Pointe des Galets - Port de Tamatave, c’est moins que la distance, Paris-Marseille, il y a matière à réflexion". Et de conclure, "les intellectuels réunionnais doivent faire face à leur responsabilité pour faire connaître l’histoire de la Réunion et sa place dans la zone océan Indien, pour le futur".
La conférence se termine sur la filière canne et le BTP dans l’île. Avec 25 000 hectares de canne à sucre, "la suppression des quotas sucriers dans 24 mois, c’est la plus grande crise économique et sociale que la Réunion aura à connaître", conclut-il, et de fustiger "le silence" des élus et responsables politiques. "24 mois, c’est demain !"
Concernant le BTP, Paul Vergès rappelle que la situation en France n’est pas prometteuse et que les retards en matière de construction de logements à la Réunion s’accumulent.
"Avec 150 000 chômeurs, toutes catégories confondues et une augmentation de la population de 10 000 habitants par an, on ne pourra plus, à un moment, faire face à ces ruptures, et tôt ou tard, la société ne pourra plus fonctionner".
