
Paul Martinel a démissionné en fin de semaine dernière de son poste de directeur général de la CILAM, mais conserve -pour le moment- celui de président. Autrement dit, il ne gère plus l'opérationnel, qui a été confié à l'ancien directeur délégué Gilles Espitalier-Noël, mais continue à superviser la société.
Il ne serait pas contre le fait d'abandonner aussi son fauteuil de président, mais il essaie de négocier en échange une indemnité de départ qui, d'après nos informations, s'élèverait à plusieurs années de salaire.
Est-ce que l’URCOOPA, le principal actionnaire de la CILAM, va céder à cette demande, alors que ses dirigeants semblent déjà avoir du mal à digérer sa rémunération cumulée qui dépasserait de beaucoup, dit-on en interne, une somme à six chiffres par an, sans compter les multiples avantages en nature ?
Le PDG de la CILAM, bien qu'il dise le contraire en privé, faisait jouer depuis plusieurs semaines tous ses réseaux pour conserver son siège coûte que coûte. Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que les administrateurs de l’URCOOPA, lors d’un conseil qui s’est tenu la semaine dernière, ont mis fin à tous ses espoirs par une décision des plus anodines a priori. Ils ont en effet ramené la limite d’âge des PDG à 65 ans, âge que Paul Martinel a dépassé depuis longtemps.
Cette décision des administrateurs de l'URCOOPA montre s'il en était besoin qu'ils étaient décidés à "faire la peau" au patriarche qui les a poussés à bout avec ses interventions complètement irresponsables dans l'affaire de la SICALAIT. Pour ceux qui n'ont pas lu mes précédents articles sur le sujet, c'est en effet Paul Martinel qui tirait les ficelles en coulisses, et poussait Yves Evenat et Nicolas Klein sur le devant de la scène pour monter les salariés tout d'abord, puis les éleveurs ensuite, contre la nouvelle présidence de la SICALAIT qui s'était mise en tête de mettre le nez dans les affaires de toutes les filiales, y compris de la CILAM.
Et quand Evenat et Klein ont échoué, Paul Martinel n'a pas hésité à prendre son téléphone pour appeler personnellement les administrateurs de la SICALAIT et les éleveurs pour tenter de dégager ce jeune avorton qui osait lui tenir tête. Mais le vieux patriarche, pour une fois, avait présumé de ses forces. Face à lui, les deux présidents de la SICALAIT et de l'URCOOPA étaient déterminés à obtenir les audits qu'ils souhaitaient. Et là, ça a tourné au combat de David contre Goliath, la SICALAIT et l'URCOOPA étant propriétaires à elles deux de 89% du capital de la CILAM. Autant dire que Paul Martinel était en train de scier la branche sur laquelle il était assis, branche qui a fini par céder en fin de semaine dernière.
Depuis Paul Martinel s’affaire pour obtenir une grosse, grosse, compensation financière pour, enfin, passer la main.
Mais est-ce bien "responsable" de sa part? Alors que dans le même temps, bien des éleveurs tirent la langue chaque fin de mois et alors qu'il va déjà percevoir une retraite conséquente grâce aux cotisations élevées payées par l’entreprise depuis plusieurs dizaines d’années.
Dans ces conditions, est-ce bien raisonnable d’exiger un chèque de plusieurs années de salaires pour partir ?
Les commissaires aux comptes, les banques et les éleveurs qui financent le groupe CILAM vont-ils accepter cela en fermant les yeux ou au contraire vont-ils défendre les intérêts de la filière ?
Il ne serait pas contre le fait d'abandonner aussi son fauteuil de président, mais il essaie de négocier en échange une indemnité de départ qui, d'après nos informations, s'élèverait à plusieurs années de salaire.
Est-ce que l’URCOOPA, le principal actionnaire de la CILAM, va céder à cette demande, alors que ses dirigeants semblent déjà avoir du mal à digérer sa rémunération cumulée qui dépasserait de beaucoup, dit-on en interne, une somme à six chiffres par an, sans compter les multiples avantages en nature ?
Le PDG de la CILAM, bien qu'il dise le contraire en privé, faisait jouer depuis plusieurs semaines tous ses réseaux pour conserver son siège coûte que coûte. Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que les administrateurs de l’URCOOPA, lors d’un conseil qui s’est tenu la semaine dernière, ont mis fin à tous ses espoirs par une décision des plus anodines a priori. Ils ont en effet ramené la limite d’âge des PDG à 65 ans, âge que Paul Martinel a dépassé depuis longtemps.
Cette décision des administrateurs de l'URCOOPA montre s'il en était besoin qu'ils étaient décidés à "faire la peau" au patriarche qui les a poussés à bout avec ses interventions complètement irresponsables dans l'affaire de la SICALAIT. Pour ceux qui n'ont pas lu mes précédents articles sur le sujet, c'est en effet Paul Martinel qui tirait les ficelles en coulisses, et poussait Yves Evenat et Nicolas Klein sur le devant de la scène pour monter les salariés tout d'abord, puis les éleveurs ensuite, contre la nouvelle présidence de la SICALAIT qui s'était mise en tête de mettre le nez dans les affaires de toutes les filiales, y compris de la CILAM.
Et quand Evenat et Klein ont échoué, Paul Martinel n'a pas hésité à prendre son téléphone pour appeler personnellement les administrateurs de la SICALAIT et les éleveurs pour tenter de dégager ce jeune avorton qui osait lui tenir tête. Mais le vieux patriarche, pour une fois, avait présumé de ses forces. Face à lui, les deux présidents de la SICALAIT et de l'URCOOPA étaient déterminés à obtenir les audits qu'ils souhaitaient. Et là, ça a tourné au combat de David contre Goliath, la SICALAIT et l'URCOOPA étant propriétaires à elles deux de 89% du capital de la CILAM. Autant dire que Paul Martinel était en train de scier la branche sur laquelle il était assis, branche qui a fini par céder en fin de semaine dernière.
Depuis Paul Martinel s’affaire pour obtenir une grosse, grosse, compensation financière pour, enfin, passer la main.
Mais est-ce bien "responsable" de sa part? Alors que dans le même temps, bien des éleveurs tirent la langue chaque fin de mois et alors qu'il va déjà percevoir une retraite conséquente grâce aux cotisations élevées payées par l’entreprise depuis plusieurs dizaines d’années.
Dans ces conditions, est-ce bien raisonnable d’exiger un chèque de plusieurs années de salaires pour partir ?
Les commissaires aux comptes, les banques et les éleveurs qui financent le groupe CILAM vont-ils accepter cela en fermant les yeux ou au contraire vont-ils défendre les intérêts de la filière ?