Depuis quelques semaines, l’éventualité d’une candidature de Patrick Serveaux a fait couler de l’encre, c’est aujourd’hui une certitude, il se lance dans la course à la députation. Une candidature sans étiquette, car, nous affirme-t-il, « la dichotomie droite/gauche n’a plus de sens, on ne peut plus séparer l’économie du social ». Candidature qu’il annoncera officiellement dans les jours prochains, accompagné de sa suppléante, dont, pour l’heure, il tait le nom.
Il fut longuement question d’économie dans l’entretien que l’entrepreneur nous a accordé. Patrick Serveaux estime qu’il faut un véritable « plan Marshall » pour l’Outre-mer, et en particulier pour La Réunion. Il s’agirait tout d’abord de relancer les économies du BTP et du tourisme, avec plusieurs mesures fortes, notamment un nouveau plan de défiscalisation et le prolongement des exonérations de charges patronales. « Le parc immobilier réunionnais fut essentiellement construit grâce à la défiscalisation, il est nécessaire de l’augmenter et de le rénover, les attentes des Réunionnais sont grandes », constate-t-il.
Sur le plan social, la solution passe essentiellement, selon lui, par la formation, qu’elle soit initiale ou continue, afin que les Réunionnais s’adaptent aux évolutions de l’emploi. En tant que président de l’Union des Métiers et Industries de l’Hôtellerie, l’homme se félicite d’un centre de formation à ouvrir très prochainement dans les hauts de Saint-Paul, afin que « les collaborateurs des cafés, hôtels et restaurants soient préparés à la transformation des métiers ».
Le tourisme, une thématique qui colle à la 2ème circonscription
Le sauvetage du tourisme, cheval de bataille de Patrick Serveaux, ferait l’objet d’un plan d’action particulier, afin de mettre en avant les Outre-mer. Il s’agirait, comme à l’île Maurice, que l’Etat et les collectivités territoriales mettent en place des subventions pour des « packages » avion-hébergement, afin de « donner plus de visibilité aux Outre-mer et de les favoriser », et éviter que les touristes français y préfèrent d’autres destinations, telles Saint-Domingue.
De plus, Patrick Serveaux souhaite que soit préservé du foncier à but d’hébergement touristique, en créant des zones réservées, comme pour l’agriculture. « Le tourisme risque de mourir de la crise du Covid, en l’absence d’une politique volontariste », s’inquiète-t-il, regrettant que la phrase du premier ministre « Je prends mes vacances en France », n’ait pas inclus l’Outre-mer.