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Patrick Serveaux: « Il faut que les professionnels soient davantage impliqués dans l’IRT »

Passation de pouvoir ce mardi au sein de l’instance dédiée à la promotion de la destination Réunion. Patrick Serveaux laisse sa place de président à Stéphane Fouassin. Tous deux dressent un bilan, pour l'un, et des perspectives, pour l'autre.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 13 avril 2016 à 00H49

Replacer un politique à la présidence signifie-t-il une forme de défiance vis-à-vis des professionnels du secteur ?
Stéphane Fouassin : Pas du tout. On a mis en avant, au sein du bureau, les professionnels aux postes de vice-présidence et on a va faire évoluer le statut de l’IRT pour qu’ils soient un peu mieux représentés au sein du bureau donc ce n’est pas un signe de défiance vis-à-vis des professionnels. Nous gérons de l’argent public au sein de l’IRT. Le principal financeur c’est la Région, c’est tout à fait logique qu’un élu régional soit président de l’IRT.
 
Vous souhaitez augmenter le nombre de membres du CA composé aujourd’hui de 13 membres, pour le porter à combien demain ?
Il ne faut pas dépasser 15 ou 16 membres. Il faut surtout que nous ayons une vision du développement, une vision politique à mettre en place. M. Didier Robert a été élu au mois de décembre avec la confiance des Réunionnais, il faut que nous mettions en place la politique qu’il veut faire pour l’avenir de la Réunion.  Et le tourisme est transversal, à cheval sur les 7 piliers de développement établis par notre président Didier Robert.
 
En quoi consistera l’évolution des statuts de l’IRT ?
On va toujours rester une association loi 1901. On va juste modifier les statuts pour qu’il y ait un peu plus de professionnels qui siègent au bureau, qu’il y ait un membre de plus de la communauté d’agglomération car les agglo’ sont sous représentées et il faut que la FRT (Fédération réunionnaise de tourisme) soit membre de droit du bureau. Et on va revoir le règlement intérieur qui est dépassé.

 

Vous avez été écarté de la présidence après deux années. Ressentez-vous de l’amertume dans cette décision ?
Patrick Serveaux : Je n’ai pas d’amertume. J’ai assuré le président de mon soutien. Je crois qu’il y a un choix qui a été fait, à un moment, que je ne sois pas à la présidence, que je ne sois pas non plus membre du bureau*. Je pense qu’on a voulu faire place nette, permettre au nouveau président de réaliser sa mission en toute tranquillité je dirais. Je prends acte mais il n’y a aucune animosité pour ce qui me concerne.
 
Vous êtes remercié mais plus de professionnels devraient entrer. Est-ce un bon signe envoyé aux professionnels du secteur ?
Concernant la réforme des statuts, je pense que c’est une nécessité. On a peu de professionnels, on a beaucoup d’élus. Quand on regarde l’historique de la dernière mandature, on s’aperçoit que les élus viennent au début, prennent d’autres engagements, et beaucoup ne viennent plus par la suite. Je pense qu’il faut que les professionnels soient davantage impliqués dans la gestion de cet outil.
 
Quel bilan dressez-vous de vos deux années ?
Difficile de faire un bilan en quelques secondes. Quand nous sommes arrivés – je dis nous car c’est un travail d’équipe, moi je ne suis pas grand-chose – en mai 2014, on était en pleine tourmente. L’activité touristique était en chute libre. Certains professionnels pensaient même qu’on allait tomber en-dessous des 400.000 touristes. L’Insee a finalement comptabilisé en 2014 407.000 touristes et je pense qu’on était là au creux de la vague et qu’on était déjà en train de remonter.
 
Les chiffres de l’Insee vont être annoncés courant du mois de mai. Compte tenu des autres indicateurs que nous avons, on peut penser que ce chiffre va être à la hausse pour 2015. Des indicateurs nous confortent dans cette perspective. On le voit grâce aux chiffres de réservations compilés par le syndicat national des agences de voyage (+11%) ou d’un outil dont nous disposons, Forwardkeys, qui nous montre une progression de 5,8%. Je pense que la vérité va se situer entre ces deux indicateurs, entre 5 et 8% d’augmentation de fréquentation sur l’année 2015.

*il fait toujours partie du conseil d’administration (40 membres) mais plus du bureau (13 membres)

 

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