
Sur sa page Facebook, le président de l'association Momon Papa Lé La, Patrick Savatier, a déclaré "sous forme de boutade", être à la recherche de la somme de 25.000 euros pour bénéficier d'une endoprothèse. Comme il l'explique dans un post, "la prothèse doit être placée à l'intérieur de l'aorte" abdominale afin de prévenir la rupture d'anévrisme. En interpellant les internautes sur sa situation, Patrick Savatier a tenu avant tout à dénoncer "la situation catastrophique" dans laquelle il se trouve aujourd'hui.
S'il ne peut pas bénéficier de cette prothèse gratuitement, c'est parce que "le ministère de la Santé alloue un quota de 200 prothèses dîtes endoprothèses par an pour la France". Or pour 2014, le quota est épuisé, l'obligeant à attendre l'année prochaine. Un délai que son état de santé ne peut permettre car ce serait prendre "des risques inconsidérés", selon lui.
Dans une ordonnance délivrée par son chirurgien, le docteur Reuben Veerapen, il est précisé que le président de l'association "présente une pathologie gravissime" et doit subir la mise en place d'une endoprothèse totale de l'aorte en métropole. Cette prothèse "très spécifique" souligne-t-il, "doit être faite sur-mesure" et implique un délai de fabrication en Australie de huit semaines.
"Je cherche à comprendre… Au bout du compte, la santé en France est à deux vitesses. Si j'avais été ministre ou président de la République, on me l'aurait trouvée rapidement cette prothèse" déplore-t-il.
Patrick Savatier est "mal à l'aise" de nous parler de lui. Il nous expose son cas à contre-coeur mais accepte d'en parler car il pense "ne pas être le seul concerné. Je suis coincé, j'ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête" explique-t-il. Pour lui, un tel quota pour un pays de 63 millions d'habitants est juste "hallucinant".