Transformer l’actuelle route du littoral une piste de pousse, une fois la NRL livrée. C’est le projet présenté par Patrick Lebreton ce mercredi, lors d’une conférence de presse donnée à la Grande Chaloupe. Objectif : que les pousseurs « puissent s’adonner à leur activité-passion, et cela en toute sécurité, dans un cadre dédié et sans mettre en danger la vie des usagers de la route ».
Pour le candidat aux Régionales, la pousse est à La Réunion un véritable « phénomène de société » auquel il est impératif « d’apporter des solutions ». « Si nous ne voulons pas faciliter les rodéos dans les quartiers, il faut dédier des endroits pour rendre possible ce loisir, un loisir qui doit être un tant soit peu encadré et autant que faire se peut règlementé », avance celui pur qui conserver cet axe permettrait aussi d’avoir « une solution de secours en cas de problème avec la NRL ».
« Le maitre mot, c’est la prévention », déclare Jean-Marie Foudrin, ancien médecin de rallyes (et ancien maire de Bras-Panon). « Ces jeunes n’ont pas les moyens de participer à un rallye, d’avoir une voiture équipée. Je pense qu’il ne faut pas les traiter de délinquants, c’est à nous d’encadrer ce sport, et ne pas les laisser pousser comme ça. Car il n’y a pas de médecin, pas d’ambulance, ils peuvent toucher des gens extérieurs, cela fait des accidents graves ».
Pour Thierry, ancien pousseur, ce dispositif serait bienvenu. « Je reconnais que j’ai fait des bêtises, j’aurais pu tuer des mères de famille, pères de famille, des enfants, ou moi-même », reconnait celui qui s’est finalement dirigé vers le rallye pour canaliser ses envies de vitesse.
« C’est une démarche de lutte contre l’insécurité routière », veut résumer Patrick Lebreton, pour qui utiliser les axes existants permet aussi de limiter les coûts et de faciliter l’encadrement. « C’est beaucoup moins cher que d’organiser un rallye, mais cela demande une mobilisation logistique au niveau des communes. La Région peut avoir une démarche de locomotive pour accompagner les communes ou les intercommunalité qui veulent travailler dans ce sens. Parce que faire un circuit, ça coûte 4 ou 5 millions. Mais les routes nationales, elles existent ».