Dans un courrier rédigé à l’attention du ministre de l’agriculture Bruno Le Maire, le député-maire de Saint-Joseph Patrick Lebreton demande une intervention rapide concernant le problème du versement de la prime bagasse aux planteurs de La Réunion.
Selon le parlementaire, les trois mois annoncés avant le versement de la prime n’ont rien donné, ce qu’il déplore. Près d’une semaine après le 21 mars, rien de nouveau donc sur les comptes en banque des agriculteurs : « A l’issue de ce délai, il faut déplorer que les planteurs n’ont reçu aucun versement. Il ne serait pas tolérable de justifier un tel retard par la non signature d’une convention analogue dans d’autres départements d’outre-mer » écrit Patrick Lebreton.
« Différents fournisseurs des exploitations ont déjà ajusté leurs tarifs en conséquence«
Le versement tardif aurait également des répercussions non négligeables sur les exploitations. Les factures impayées en eau par nombre de planteurs constitue à ce titre un exemple révélateur. Le député-maire de Saint-Joseph précise sur ce point que les « différents fournisseurs des exploitations ont déjà ajusté leurs tarifs en conséquence. » Résultat, l’élu du Sud demande à Bruno Le Maire d’agir au plus vite pour que « les primes dues aux planteurs réunionnais puissent être mises en paiement« .
Cette semaine, les deux principaux syndicats de défenses des agriculteurs à la Réunion, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et la Confédération générale des planteurs et éleveurs de la Réunion (CGPER), avaient manifesté leur mécontentement cette semaine sur les retards pris dans les versements de la prime bagasse.
Il y a huit mois, le chef du gouvernement François Fillon annonçait à Bras-Panon la mise en place de la prime bagasse aux planteurs réunionnais. Le 21 décembre, le protocole d’accord relatif à cette prime donnait 11,05 euros par tonne aux planteur suite au décret du 29 octobre complété par l’arrêté ministériel du 20 novembre relatif à l’achat d’électricité produite à partir de biomasse issue de la canne à sucre. Selon les signataires du protocole d’accord, trois mois devaient être nécessaires pour la validation et le paiement des planteurs concernés.