Le 24 mars 2017 paraissait dans les colonnes du JIR un article titré « Je suis la Pénélope de Patrick Lebreton ». Fabrice Lebon accusait ouvertement Patrick Lebreton de l’avoir embauché pour un emploi fictif. Alors qu’il devait être « attaché parlementaire », l’enquête prouve qu’il était en réalité « fonctionnaire détaché auprès du député ». Le procureur précise que son contrat était « un contrat intuitu personae, sans mission précise mais avec des objectifs politiques généraux et une très grande liberté d’action ».
Fabrice Lebon avait déclaré que « Patrick Lebreton l’avait sollicité pour qu’il soutienne son candidat aux élections départementales de mars 2015, et lui avait proposé de mettre à la disposition de son association Rouv Nout Ker une enveloppe parlementaire, sans que cela ne constitue cependant une condition de son soutien, et de le recruter comme collaborateur pour lui permettre de participer à la campagne électorale sans avoir à poursuivre son emploi. »
Or l’enquête a également démontré que « la subvention de 30 000 euros au profit de l’association Rouv Nout Ker n’avait jamais été versée, Fabrice Lebon n’ayant pas formalisé de demande comme il y avait été invité ».
Il a par la suite indiqué au journaliste qu’il avait « eu peur que la situation ne se retourne contre lui en croyant qu’une indemnité avait été versée à son association alors qu’il n’en avait pas fait la demande; psychologiquement perturbé, il s’était retrouvé ‘dans un tourbillon’ qu’il n’avait plus maîtrisé par la suite. »
L’affaire Lebreton a finalement été classée sans suite « dans la mesure où les faits de détournement de fonds publics et de recel de ce délit n’apparaissent pas suffisamment caractérisés ».
L’enquête révèle également que « Fabrice Lebon nourrissait certaines attentes, voire ambitions personnelles, comme la collaboration avec Patrick Lebreton ». Il espérait ainsi être « propulsé politiquement à l’occasion des prochaines élections ».