
"si Juppé arrive au pouvoir eh bien ce sera un quinquennat perdu pour les outre mer !" (Photo : Pierre Marchal/AnakaoPress)
Zinfos974 : Vous avez décidé d’apporter votre soutien à quel candidat en vue de la présidentielle ?
Patrick Karam : Très clairement, j’ai choisi d’accompagner Nicolas Sarkozy, en tant que vice-président du conseil régional d’Ile-de-France.
Pourquoi avez-vous choisi de le soutenir ?
Parce qu’aujourd’hui il m’apparaît que c’est le seul candidat qui ait une vraie vision pour l’Outre-mer. Je regardais les autres candidats, Juppé notamment. Juppé est venu à La Réunion. Lorsqu’on lui posait des questions sur son programme économique, il n’avait aucune réponse, ça pose un problème ! Deuxième problème que me pose le candidat Juppé, c’est qu’on a l’impression que c’est le fils spirituel de Jacques Chirac. La grande sympathie que nous, y compris moi, nous ressentons pour Jacques Chirac, on le reporte sur Juppé mais c’est un faux clone de Chirac. Il est à l’antithèse de Chirac.
Pourquoi on aimait Chirac ? D’abord parce qu’il connaissait et il aimait les Outre-mer. La deuxième raison, c’est qu’il aime les gens. Il va vers les gens, c’est un homme qui a de l’affect et en Outre-mer on a aussi besoin de voir que les gens vous aiment, sont capables de comprendre vos problèmes. C’est absolument pas le cas de Juppé. Juppé est psychorigide. Une psychorigidité qui fait qu’il sera incapable de comprendre les grands phénomènes en Outre-mer, incapable de s’en préoccuper et moi je vous dis clairement : si Juppé arrive au pouvoir eh bien ce sera un quinquennat perdu pour les outre mer !
Nous avons besoin maintenant de réformes essentielles, de réformes qui vont projeter l’Outre-mer dans le 21e siècle. Nous avons, avec la départementalisation, franchi un plafond, un cap. Nous atteignons un plafond de verre. Un plafond de verre qui fait que le taux de chômage de La Réunion est trois fois supérieur à la moyenne nationale. Celui des jeunes est de 60%, c’est insupportable. Il faut aujourd’hui changer de modèle économique et mettre en place une obligation pour l’Etat, en une génération, de rattraper tous les retards. Mais Juppé ne le fera pas. La seule obsession que Juppé aura, ce sera de redresser, s’il le peut, les comptes au niveau national et il laissera les Outre-mer se paupériser. Est-ce qu’on peut l‘accepter ?
Etes-vous "Républicains" ?
Je suis sarkoziste mais pas Républicains. Je ne suis pas un homme de parti. Je n’appartiens à aucun parti. Je sais travailler avec tous les partis politiques. Je sais travailler avec le président Hollande. Aujourd’hui, je considère que le seul candidat qui soit capable de changer la donne pour les Outre-mer, c’est Nicolas Sarkozy. Il m’a dit très clairement : "Aujourd’hui l’Outre-mer doit être au même niveau que l’Hexagone et on doit tout faire pour y arriver. Et le vrai ministre des Outre-mer, c’est le Président de la République ! Sinon ça ne marche pas."
Il a raison parce que face à Bercy, le ministre des Outre-mer n’a aucun pouvoir. Face aux lobby économiques, le ministre des Outre-mer ne pèse pas. Face au conservatisme de toutes les administrations pour les nominations, le ministre des Outre-mer n’existe pas ! Voilà pourquoi il faut un homme qui prenne des engagements et qui les transforme en politiques publiques. Il a pris des engagements extrêmement importants sur les zones franches globales et douanières. Ces engagements-là il les tiendra.
Vous soutenez Sarkozy aujourd’hui, ça veut donc dire que vous faites une totale abstraction des sondages ?
Eh bien nous verrons bien quand il entrera en campagne. Moi je vous annonce un renversement de tendance car Nicolas Sarkozy est aujourd’hui celui qui est le plus à même de diriger la France.
*le Conseil représentatif des Français d'outre-mer
Patrick Karam : Très clairement, j’ai choisi d’accompagner Nicolas Sarkozy, en tant que vice-président du conseil régional d’Ile-de-France.
Pourquoi avez-vous choisi de le soutenir ?
Parce qu’aujourd’hui il m’apparaît que c’est le seul candidat qui ait une vraie vision pour l’Outre-mer. Je regardais les autres candidats, Juppé notamment. Juppé est venu à La Réunion. Lorsqu’on lui posait des questions sur son programme économique, il n’avait aucune réponse, ça pose un problème ! Deuxième problème que me pose le candidat Juppé, c’est qu’on a l’impression que c’est le fils spirituel de Jacques Chirac. La grande sympathie que nous, y compris moi, nous ressentons pour Jacques Chirac, on le reporte sur Juppé mais c’est un faux clone de Chirac. Il est à l’antithèse de Chirac.
Pourquoi on aimait Chirac ? D’abord parce qu’il connaissait et il aimait les Outre-mer. La deuxième raison, c’est qu’il aime les gens. Il va vers les gens, c’est un homme qui a de l’affect et en Outre-mer on a aussi besoin de voir que les gens vous aiment, sont capables de comprendre vos problèmes. C’est absolument pas le cas de Juppé. Juppé est psychorigide. Une psychorigidité qui fait qu’il sera incapable de comprendre les grands phénomènes en Outre-mer, incapable de s’en préoccuper et moi je vous dis clairement : si Juppé arrive au pouvoir eh bien ce sera un quinquennat perdu pour les outre mer !
Nous avons besoin maintenant de réformes essentielles, de réformes qui vont projeter l’Outre-mer dans le 21e siècle. Nous avons, avec la départementalisation, franchi un plafond, un cap. Nous atteignons un plafond de verre. Un plafond de verre qui fait que le taux de chômage de La Réunion est trois fois supérieur à la moyenne nationale. Celui des jeunes est de 60%, c’est insupportable. Il faut aujourd’hui changer de modèle économique et mettre en place une obligation pour l’Etat, en une génération, de rattraper tous les retards. Mais Juppé ne le fera pas. La seule obsession que Juppé aura, ce sera de redresser, s’il le peut, les comptes au niveau national et il laissera les Outre-mer se paupériser. Est-ce qu’on peut l‘accepter ?
Etes-vous "Républicains" ?
Je suis sarkoziste mais pas Républicains. Je ne suis pas un homme de parti. Je n’appartiens à aucun parti. Je sais travailler avec tous les partis politiques. Je sais travailler avec le président Hollande. Aujourd’hui, je considère que le seul candidat qui soit capable de changer la donne pour les Outre-mer, c’est Nicolas Sarkozy. Il m’a dit très clairement : "Aujourd’hui l’Outre-mer doit être au même niveau que l’Hexagone et on doit tout faire pour y arriver. Et le vrai ministre des Outre-mer, c’est le Président de la République ! Sinon ça ne marche pas."
Il a raison parce que face à Bercy, le ministre des Outre-mer n’a aucun pouvoir. Face aux lobby économiques, le ministre des Outre-mer ne pèse pas. Face au conservatisme de toutes les administrations pour les nominations, le ministre des Outre-mer n’existe pas ! Voilà pourquoi il faut un homme qui prenne des engagements et qui les transforme en politiques publiques. Il a pris des engagements extrêmement importants sur les zones franches globales et douanières. Ces engagements-là il les tiendra.
Vous soutenez Sarkozy aujourd’hui, ça veut donc dire que vous faites une totale abstraction des sondages ?
Eh bien nous verrons bien quand il entrera en campagne. Moi je vous annonce un renversement de tendance car Nicolas Sarkozy est aujourd’hui celui qui est le plus à même de diriger la France.
*le Conseil représentatif des Français d'outre-mer