Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter à ces élections municipales dans la cité bénédictine ?
Je viens de Bras-Fusil, le quartier qui m’a vu grandir et où j’ai été scolarisé, où j’ai vu l’évolution de Saint-Benoît avec la construction de nombreux logements sociaux. Un quartier qui m’est très cher puisque j’ai pu apprendre ce dont j’avais besoin pour pouvoir ensuite parvenir à mes fins et réaliser mon rêve, celui de devenir avocat.
Entre 2014 et 2017, vous étiez dans la majorité de Jean-Claude Fruteau avant de prendre vos distances avec le maire sortant, dénonçant à l’époque une nouvelle hausse d’impôts, ce qui vous a valu d’être déchu de votre délégation (Patrice Selly était en charge de la politique de la ville, ndlr). Quelles sont vos relations avec lui et sous quelle étiquette allez-vous concourir lors des municipales ?
En 2014 j’ai rejoint la majorité de Jean-Claude Fruteau à sa demande, car il m’avait proposé d’être sur sa liste et après les élections j’ai eu l’opportunité d’exercer le mandat d’adjoint à la politique de la ville et à la rénovation urbaine. Contrairement à ce que certains pourraient croire, ce n’est pas s’occuper de l’aménagement de la totalité de la commune: c’est s’occuper de quartiers prioritaires qui sont identifiés par l’État, au nombre de quatre à Saint-Benoît: le quartier de Bras-Fusil où nous nous trouvons, celui de Beaufonds, celui de Labourdonnais et celui de Petit Saint-Pierre. C’était mon champ d’intervention et c’est dans ces quartiers-là que j’ai été amené à travailler pour mener des actions qui visaient à permettre à tous les habitants de ces secteurs-là d’avoir les mêmes chances que ceux des autres quartiers de la ville. La rénovation urbaine c’est le travail que j’ai pu réaliser pour sortir le dossier du NPRU, "l’ANRU 2" comme on l’appelle aussi, qui va bénéficier aux quartiers de Beaufonds et Labourdonnais. Ce sont plus de 80 millions d’euros d’investissements qui vont être injectés dans ces deux secteurs-là d’ici la fin de l’année voir en début d’année prochaine. Les raisons qui m’ont poussé à quitter la majorité en 2017 sont multiples. On a eu une divergence de point de vue sur la politique fiscale. Jean-Claude Fruteau a proposé à sa majorité d’augmenter les impôts locaux, ce que je n’ai pas voulu, et en raison d’une absence de convergence de point de vue sur cette question-là, j’ai décidé de quitter la majorité. Autre raison qui m’a poussé à rejoindre les rangs de l’opposition, c’est aussi le fait que les dossiers étaient bloqués.
Je viens de Bras-Fusil, le quartier qui m’a vu grandir et où j’ai été scolarisé, où j’ai vu l’évolution de Saint-Benoît avec la construction de nombreux logements sociaux. Un quartier qui m’est très cher puisque j’ai pu apprendre ce dont j’avais besoin pour pouvoir ensuite parvenir à mes fins et réaliser mon rêve, celui de devenir avocat.
Entre 2014 et 2017, vous étiez dans la majorité de Jean-Claude Fruteau avant de prendre vos distances avec le maire sortant, dénonçant à l’époque une nouvelle hausse d’impôts, ce qui vous a valu d’être déchu de votre délégation (Patrice Selly était en charge de la politique de la ville, ndlr). Quelles sont vos relations avec lui et sous quelle étiquette allez-vous concourir lors des municipales ?
En 2014 j’ai rejoint la majorité de Jean-Claude Fruteau à sa demande, car il m’avait proposé d’être sur sa liste et après les élections j’ai eu l’opportunité d’exercer le mandat d’adjoint à la politique de la ville et à la rénovation urbaine. Contrairement à ce que certains pourraient croire, ce n’est pas s’occuper de l’aménagement de la totalité de la commune: c’est s’occuper de quartiers prioritaires qui sont identifiés par l’État, au nombre de quatre à Saint-Benoît: le quartier de Bras-Fusil où nous nous trouvons, celui de Beaufonds, celui de Labourdonnais et celui de Petit Saint-Pierre. C’était mon champ d’intervention et c’est dans ces quartiers-là que j’ai été amené à travailler pour mener des actions qui visaient à permettre à tous les habitants de ces secteurs-là d’avoir les mêmes chances que ceux des autres quartiers de la ville. La rénovation urbaine c’est le travail que j’ai pu réaliser pour sortir le dossier du NPRU, "l’ANRU 2" comme on l’appelle aussi, qui va bénéficier aux quartiers de Beaufonds et Labourdonnais. Ce sont plus de 80 millions d’euros d’investissements qui vont être injectés dans ces deux secteurs-là d’ici la fin de l’année voir en début d’année prochaine. Les raisons qui m’ont poussé à quitter la majorité en 2017 sont multiples. On a eu une divergence de point de vue sur la politique fiscale. Jean-Claude Fruteau a proposé à sa majorité d’augmenter les impôts locaux, ce que je n’ai pas voulu, et en raison d’une absence de convergence de point de vue sur cette question-là, j’ai décidé de quitter la majorité. Autre raison qui m’a poussé à rejoindre les rangs de l’opposition, c’est aussi le fait que les dossiers étaient bloqués.
Pourquoi ?
Je ne sais pas si c’était volontaire ou pas. Par exemple, sur un dossier sur lequel j’ai travaillé comme celui de la vidéo protection, sur lequel j’ai mené des études en 2015 et en 2016, le dossier est resté dans les tiroirs pendant au moins trois ans. Il a fallu attendre la majorité le ressortir à quelques mois des élections et annoncer finalement que le dispositif allait être mis en œuvre. Autre dossier qui est resté dans les cartons pendant très longtemps et sur lequel j’avais aussi travaillé, c’est celui de l’aménagement du front de mer. À l’époque, j’avais demandé à mes services d’aller déposer une demande de subvention aux services de l’État pour concrétiser ce projet. La subvention a été obtenue, mais pareil, aujourd’hui le dossier reste en l’état et aucun aménagement n’a démarré sur ce front de mer de Saint-Benoît. Ce sont ces raisons qui m’ont amené à quitter en 2017 la majorité actuelle. Je peux aujourd’hui m’appuyer sur un bilan de trois années à travers le contrat de ville, l’aménagement du front de mer, la mise en place de la vidéo protection ou encore l’évènement Animaville pour redonner de l’animation à St-Benoit. D’autres pendant six ans n’ont pas été capables de fournir un travail à la hauteur des engagements qui ont été le leur.
Ne pensez-vous pas que vous projets n’ont pas été concrétisés en raison des finances bancales de la commune ?
Ce n’est pas seulement pour cette raison-là parce que j’ai pu constater que d’autres projets pour d’autres élus ont pu être menés à bien. Je pense que c’était une volonté de l’administration - à mon sens principalement - de ne pas permettre que mes dossiers voient le jour et puissent aboutir. Au niveau de l’administration, certains choix avaient déjà été faits depuis le départ en faveur d’autres personnalités politiques de la majorité municipale.
Pensez-vous que Jean-Claude Fruteau a-t-il fait le mandat de trop ?
Je ne veux pas revenir sur le passé. Aujourd’hui, tous les Bénédictins peuvent constater la situation dans laquelle on se retrouve aujourd’hui. Moi mon objectif c’est d’avancer et redonner un nouveau souffle et un nouveau dynamisme à la commune, que ce soit sur le plan culturel, économique, associatif, sportif, dans le domaine de l’agriculture. Ce sont tous ces sujets qui m’intéressent. Le bilan, il est ce qu’il est, les Bénédictins jugeront les 15 et 22 mars prochains, moi ce qui m’intéresse c’est de relever la ville de Saint-Benoît.
Justement, comment comptez-vous rendre la commune attractive ?
C’est uniquement grâce au travail que l’on pourra relever la ville de Saint-Benoît. Notre commune est la deuxième de l'île en terme de superficie, avec des atouts considérables que ce soit dans le domaine agricole, le domaine touristique avec des potentiels qui ne sont suffisamment pas exploités. Aujourd’hui, il faut donner un nouveau souffle à notre territoire en lui permettant de sortir de l’asphyxie dans laquelle elle se retrouve aujourd’hui. Une des mesures que nous proposons pour cela c’est notamment le prolongement de la quatre-voies jusqu’au rond-point des Plaines. Je suis content que certains candidats se retrouvent sur cette proposition que je formule depuis plus d’un an. Cela veut donc dire que mon projet est valable puisque d’autres le reprennent aujourd’hui. Il faut aussi que l’on puisse s’ouvrir vers les autres communes et c’est la raison pour laquelle je propose que le projet de tram porté par la Région démarre à Saint-Benoît vers Saint-Denis et non pas dans le sens inverse. Saint-Benoît a trop attendu: on est l’une des communes les moins bien dotées en termes d’infrastructures. Désormais, avec notre équipe, ce sera Saint-Benoît avant tout et Saint-Benoît devra devenir la priorité de la micro-région est et ce pour toutes les collectivités comme la Région, le Département et surtout pour la Cirest qui détient aujourd’hui depuis le transfert de compétences qui a été mis en oeuvre dans le cadre de la loi NOTRe. L'intercommunalité détient des compétences accrues en matière de développement économique. Il faut redonner un vrai souffle en matière économique parce que la commune ne pourra plus embaucher comme elle l’a fait par le passé. La situation budgétaire, comme rappelée par la Chambre régionale des comptes nous le montre, il faut aujourd’hui s’appuyer sur le tissu économique par redonner de l’emploi aux Bénédictins.
Je ne sais pas si c’était volontaire ou pas. Par exemple, sur un dossier sur lequel j’ai travaillé comme celui de la vidéo protection, sur lequel j’ai mené des études en 2015 et en 2016, le dossier est resté dans les tiroirs pendant au moins trois ans. Il a fallu attendre la majorité le ressortir à quelques mois des élections et annoncer finalement que le dispositif allait être mis en œuvre. Autre dossier qui est resté dans les cartons pendant très longtemps et sur lequel j’avais aussi travaillé, c’est celui de l’aménagement du front de mer. À l’époque, j’avais demandé à mes services d’aller déposer une demande de subvention aux services de l’État pour concrétiser ce projet. La subvention a été obtenue, mais pareil, aujourd’hui le dossier reste en l’état et aucun aménagement n’a démarré sur ce front de mer de Saint-Benoît. Ce sont ces raisons qui m’ont amené à quitter en 2017 la majorité actuelle. Je peux aujourd’hui m’appuyer sur un bilan de trois années à travers le contrat de ville, l’aménagement du front de mer, la mise en place de la vidéo protection ou encore l’évènement Animaville pour redonner de l’animation à St-Benoit. D’autres pendant six ans n’ont pas été capables de fournir un travail à la hauteur des engagements qui ont été le leur.
Ne pensez-vous pas que vous projets n’ont pas été concrétisés en raison des finances bancales de la commune ?
Ce n’est pas seulement pour cette raison-là parce que j’ai pu constater que d’autres projets pour d’autres élus ont pu être menés à bien. Je pense que c’était une volonté de l’administration - à mon sens principalement - de ne pas permettre que mes dossiers voient le jour et puissent aboutir. Au niveau de l’administration, certains choix avaient déjà été faits depuis le départ en faveur d’autres personnalités politiques de la majorité municipale.
Pensez-vous que Jean-Claude Fruteau a-t-il fait le mandat de trop ?
Je ne veux pas revenir sur le passé. Aujourd’hui, tous les Bénédictins peuvent constater la situation dans laquelle on se retrouve aujourd’hui. Moi mon objectif c’est d’avancer et redonner un nouveau souffle et un nouveau dynamisme à la commune, que ce soit sur le plan culturel, économique, associatif, sportif, dans le domaine de l’agriculture. Ce sont tous ces sujets qui m’intéressent. Le bilan, il est ce qu’il est, les Bénédictins jugeront les 15 et 22 mars prochains, moi ce qui m’intéresse c’est de relever la ville de Saint-Benoît.
Justement, comment comptez-vous rendre la commune attractive ?
C’est uniquement grâce au travail que l’on pourra relever la ville de Saint-Benoît. Notre commune est la deuxième de l'île en terme de superficie, avec des atouts considérables que ce soit dans le domaine agricole, le domaine touristique avec des potentiels qui ne sont suffisamment pas exploités. Aujourd’hui, il faut donner un nouveau souffle à notre territoire en lui permettant de sortir de l’asphyxie dans laquelle elle se retrouve aujourd’hui. Une des mesures que nous proposons pour cela c’est notamment le prolongement de la quatre-voies jusqu’au rond-point des Plaines. Je suis content que certains candidats se retrouvent sur cette proposition que je formule depuis plus d’un an. Cela veut donc dire que mon projet est valable puisque d’autres le reprennent aujourd’hui. Il faut aussi que l’on puisse s’ouvrir vers les autres communes et c’est la raison pour laquelle je propose que le projet de tram porté par la Région démarre à Saint-Benoît vers Saint-Denis et non pas dans le sens inverse. Saint-Benoît a trop attendu: on est l’une des communes les moins bien dotées en termes d’infrastructures. Désormais, avec notre équipe, ce sera Saint-Benoît avant tout et Saint-Benoît devra devenir la priorité de la micro-région est et ce pour toutes les collectivités comme la Région, le Département et surtout pour la Cirest qui détient aujourd’hui depuis le transfert de compétences qui a été mis en oeuvre dans le cadre de la loi NOTRe. L'intercommunalité détient des compétences accrues en matière de développement économique. Il faut redonner un vrai souffle en matière économique parce que la commune ne pourra plus embaucher comme elle l’a fait par le passé. La situation budgétaire, comme rappelée par la Chambre régionale des comptes nous le montre, il faut aujourd’hui s’appuyer sur le tissu économique par redonner de l’emploi aux Bénédictins.

Même si les choses ne se régleront pas d’un coup de baguette magique, "les solutions existent" pour sortir rapidement la cité bénédictine de son immobilisme assure Patrice Selly.
Lorsque j’ai quitté la majorité en 2017, j’ai fait des propositions à l’équipe actuelle pour résorber les problèmes budgétaires. J’ai proposé que l’on fasse des économies en matière de fonctionnement, j’ai proposé de nouvelles recettes également en procédant à la cession de foncier communal. À l’époque, on ne m’a pas écouté et aujourd’hui certaines de ces propositions sont appliquées par l’actuelle majorité à quelques mois des élections. La situation me donne raison. Cela prouve aussi qu’il y a des solutions pour résorber le déficit. Les choses ne se régleront pas d’un coup de baguette magique, il faudra du temps, mais les solutions existent. Il faut se mettre au travail et aller chercher les sources de financement là où elles sont, il y a des financements auprès des collectivités notamment à la Région dans le cadre du plan de relance régional. Il y a des financements aussi auprès de la Cirest, mais pour ça, il faut déposer des dossiers pour pouvoir concrétiser les projets que nous avons. Il y a aussi des financements européens : on a notamment le fonds LEADER qui permet de développer des projets dans les hauts de l’île qui ne sont pas suffisamment aboutis. Il faudra demain des élus qui accompagnent les porteurs de projets pour financer les futurs investissements.
L’enjeu de ces municipales à Saint-Benoît ne serait-il pas un enjeu pour la Cirest ?
Évidemment. Comme je le disais précédemment, il y a un souci au niveau du travail qui a été fourni - ou pas - par les élus communautaires bénédictins de la Cirest. Mon souhait demain serait d’avoir des élus qui soient capables de porter des projets et de les faire valider au sein de l’intercommunalité, en cohérence avec les autres communes. Une chose est sûre: Saint-Benoît demain, avec Patrice Selly et son équipe, ne se contentera plus des miettes qui pourront être laissées par la Cirest. Encore une fois, nous avons une situation sociale extrêmement difficile : il faut redonner du pouvoir d’achat aux Bénédictins pour leur permettre demain de dépenser aussi à Saint-Benoît et faire ainsi vivre le tissu économique. C’est la raison pour laquelle il y a dans nos propositions une mesure qui consiste à tendre vers la gratuité de la cantine scolaire. Dans un premier temps et compte tenu de la situation budgétaire, nous pourrons commencer par baisser les prix tranche par tranche avant d’arriver à l’objectif final à savoir la gratuité pour tous. Nous proposons également la gratuité des transports en commun pour les chercheurs d’emploi ou encore les étudiants.
L’enjeu de ces municipales à Saint-Benoît ne serait-il pas un enjeu pour la Cirest ?
Évidemment. Comme je le disais précédemment, il y a un souci au niveau du travail qui a été fourni - ou pas - par les élus communautaires bénédictins de la Cirest. Mon souhait demain serait d’avoir des élus qui soient capables de porter des projets et de les faire valider au sein de l’intercommunalité, en cohérence avec les autres communes. Une chose est sûre: Saint-Benoît demain, avec Patrice Selly et son équipe, ne se contentera plus des miettes qui pourront être laissées par la Cirest. Encore une fois, nous avons une situation sociale extrêmement difficile : il faut redonner du pouvoir d’achat aux Bénédictins pour leur permettre demain de dépenser aussi à Saint-Benoît et faire ainsi vivre le tissu économique. C’est la raison pour laquelle il y a dans nos propositions une mesure qui consiste à tendre vers la gratuité de la cantine scolaire. Dans un premier temps et compte tenu de la situation budgétaire, nous pourrons commencer par baisser les prix tranche par tranche avant d’arriver à l’objectif final à savoir la gratuité pour tous. Nous proposons également la gratuité des transports en commun pour les chercheurs d’emploi ou encore les étudiants.