Cela faisait bien longtemps que l’on avait pas vu un Patrice Evra aussi détendu face à la presse. Le défenseur mancunien s’est livré hier, sans détour, en gardant son calme et son sourire.
« Il y a les doigts levés là ». Rires de l’assistance. Patrice Evra détend tout de suite l’atmosphère de cette conférence de presse, lui qui ne parle quasiment jamais à la presse française.
Lorsqu’il parle de son état d’esprit actuel, Patrice Evra s’estime « heureux ». « Depuis qu’on est ici, j’ai l’impression d’être un gosse de huit ans, l’âge de mon fils ».
Interrogé sur son influence lors du drame de Knysna en 2010, Patrice Evra a lâché : « je m’aime tout le temps. Je ne vais pas commencer à me critiquer. Le Pat de 2010 et 2014, je les kiffe tous les deux ».
En revanche, il reconnaît qu’en 2010, le capitanat lui a « bouffé son énergie. » « J’ai pris mon rôle trop à cœur », précise-t-il.
Pour Patrice Evra, le décalage entre son image à l’extérieur du groupe et celle qu’il renvoie à l’intérieur n’existe qu’« auprès des médias ». « Ma mauvaise image, ce n’est pas auprès du public mais auprès des médias. Les supporters sont toujours positifs avec moi », affirme-t-il.
Il poursuit : « Le plus important pour moi c’est ce que pensent les joueurs, le staff, les supporters de l’équipe de France. Que je passe pour un bad boy auprès des médias, ça ne me touche pas ».
Il a rappelé que les Bleus pouvaient avoir un rôle à jouer dans ce Mondial… à condition d’être « vigilants ». « J’ai confiance aux 23 joueurs qui sont dans ce groupe mais tout reste fragile (…) Si on joue comme des stars, on perd », a-t-il insisté.